rééducation
Ensemble des moyens mis en œuvre pour rétablir chez un individu l'usage d'un membre ou d'une fonction.
Voir : kinésithérapie, orthophonie, orthoptie, physiothérapie.
réflexe
Réponse motrice brève, instantanée et involontaire du système nerveux à une stimulation sensitive ou sensorielle des terminaisons nerveuses.
Les réflexes peuvent être normaux, exagérés, diminués ou abolis. Ils sont contrôlés, s'il y a lieu, par l'examen clinique. Leur étude occupe une place importante en neurologie et en neuropsychiatrie.
Réflexe cutané
C'est une brève réponse motrice provoquée par la stimulation mécanique des récepteurs de la peau (sensibilité extéroceptive).
— Le réflexe crémastérien est une contraction du crémaster (muscle sustenteur du testicule) provoquée par l'excitation cutanée de la face interne de la cuisse, qui entraîne l'ascension du testicule.
— Le réflexe cutané abdominal s'obtient en stimulant la paroi abdominale, de chaque côté de sa ligne médiane. La réaction normale observée est une contraction des muscles grands droits, sous la paroi cutanée. L'abolition de ce réflexe est un des signes constitutifs d'un syndrome pyramidal.
— Le réflexe cutané plantaire se recherche en longeant le bord externe de la voûte plantaire avec une pointe mousse, du talon vers le petit orteil. La réponse normale est une flexion du gros orteil. En cas d'atteinte pyramidale, on observe un signe très caractéristique, dit signe de Babinski, qui consiste en l'extension lente du gros orteil.
Réflexe des nerfs crâniens
C'est une brève réponse motrice, obtenue principalement en stimulant l'œil.
DIFFÉRENTS TYPES DE RÉFLEXE DES NERFS CRÂNIENS
Les réflexes des nerfs crâniens font intervenir la sensibilité extéroceptive des nerfs rattachés à l'encéphale.
— Le réflexe cornéen est provoqué par le contact d'un morceau de coton sur la partie périphérique de la cornée, ce qui entraîne une brusque occlusion de la paupière. Il peut être aboli lors de lésions du nerf trijumeau.
— Le réflexe photomoteur est exploré par l'éclairage de la rétine de l'un des deux yeux, ce qui entraîne un rétrécissement de la pupille de l'œil éclairé, suivi par un rétrécissement de la pupille de l'autre œil (réflexe consensuel). L'altération de ce réflexe révèle une atteinte du nerf optique ou du nerf oculomoteur commun (tumeur, anévrysme, etc.).
Réflexe ostéotendineux
Il se caractérise par une brève réaction motrice que l'on recherche en percutant un tendon à l'aide d'un marteau caoutchouté, dit marteau à réflexes. Cette stimulation provoque une extension du tendon, stimulation sensitive d'abord transmise par les récepteurs à la moelle épinière (sensibilité proprioceptive), qui y répond automatiquement par la contraction musculaire.
DIFFÉRENTS TYPES DE RÉFLEXE OSTÉOTENDINEUX
Chaque réflexe dépend d'une ou de plusieurs racines nerveuses localisées anatomiquement : cervicale, lombaire ou sacrée ; il permet donc, lorsqu'il est modifié, de préciser le niveau de l'atteinte médullaire ou radiculaire.
— Le réflexe achilléen entraîne à la percussion du tendon d'Achille une extension du pied sur la jambe.
— Le réflexe bicipital, recherché au pli du coude par percussion du tendon bicipital (lié au biceps), produit une flexion de l'avant-bras sur le bras.
— Le réflexe cubitopronateur se traduit, à la percussion du tendon situé au-dessus de l'apophyse styloïde (saillie de la tête osseuse) du cubitus, par une pronation (mouvement de rotation de dehors en dedans) de la main.
— Le réflexe rotulien entraîne, à la percussion du tendon rotulien, une extension de la jambe sur la cuisse.
— Le réflexe styloradial s'obtient en percutant le tendon du muscle long supinateur au-dessus de l'apophyse styloïde du radius (sur la face antérieure de l'avant-bras, au-dessus du pouce). Il provoque la flexion de l'avant-bras sur le bras.
— Le réflexe tricipital, qu'entraîne la percussion du tendon du triceps au-dessus de l'olécrane, donne une extension de l'avant-bras sur le bras.
PATHOLOGIE
Une aréflexie (abolition des réflexes) ou une diminution des réflexes peuvent traduire une lésion du système nerveux périphérique (lésion d'un nerf ou de sa racine) ; ce sont des symptômes que l'on rencontre notamment au cours des sciatiques ou des névrites, beaucoup plus rarement en cas de lésion centrale (lésion de la moelle épinière d'apparition brutale par section ou compression). À l'opposé, l'exagération des réflexes s'associe au syndrome pyramidal (paralysie par atteinte du système nerveux central) et se rencontre en cas de tumeur, d'accident vasculaire cérébral, etc.
Réflexe végétatif
Ce réflexe se rapporte à la sensibilité intéroceptive (sensibilité du système nerveux aux stimulations et informations provenant des viscères).
Il existe de très nombreux réflexes végétatifs. Une baisse aiguë de la pression artérielle, par exemple, est détectée par des récepteurs situés dans la paroi des artères et se traduit par une stimulation du cœur provoquant une tachycardie.
réflexe archaïque
Automatisme moteur provoqué chez le nouveau-né par divers stimuli et qui disparaît entre 2 et 4 mois d'âge.
Les réflexes archaïques témoignent de l'intégrité et de la maturation du système nerveux du nouveau-né. Ils sont contrôlés au cours des examens neurologiques auxquels celui-ci est systématiquement soumis dès les premiers jours de la vie.
— Le réflexe d'agrippement, ou grasping reflex, se définit par le geste de saisir automatiquement l'un des doigts de l'examinateur ou tout objet qui passe à sa portée.
— Le réflexe de Moro, ou réflexe d'embrassement, est étudié en soulevant la tête de l'enfant de quelques centimètres avant de la lâcher brusquement ; le nouveau-né retombe alors en écartant les membres supérieurs et en étendant les jambes ; ses bras se replient ensuite vers sa poitrine en exécutant un mouvement d'étreinte.
— Le réflexe de succion se manifeste par la tétée d'un doigt introduit dans la bouche.
— Le réflexe des points cardinaux se déclenche lorsque l'on stimule l'un des coins de la bouche ou la joue de l'enfant : celui-ci oriente sa tête du côté de la zone excitée, en cherchant à téter le « sein » évoqué par la stimulation.
— Le réflexe d'extension croisée est obtenu en stimulant la plante du pied, ce qui provoque le fléchissement puis l'extension du membre inférieur opposé pour tenter de repousser la source de stimulation.
PATHOLOGIE
Une absence de réflexe archaïque peut être révélatrice d'une lésion cérébrale, qu'il faut alors rechercher par des examens complémentaires. Par ailleurs, les réflexes archaïques peuvent persister ou réapparaître dans certains états pathologiques atteignant le système nerveux central.