Larousse Médical 2006Éd. 2006
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foie (cancer du) (suite)

Cancer secondaire du foie

C'est le plus fréquent des cancers du foie dans les pays tempérés ; il peut se déclarer lors de tout autre cancer ; cependant, il est plus fréquent dans les cancers de l'appareil digestif (côlon, estomac, pancréas, voies biliaires) et dans les cancers gynécologiques (utérus, seins). Un cancer secondaire du foie est dit synchrone lorsqu'il est découvert en même temps que le cancer primitif, métachrone s'il est diagnostiqué après le traitement du cancer primitif.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le cancer secondaire du foie peut se traduire par une altération de l'état général ou par un ictère. L'examen clinique peut révéler à la palpation un gros foie nodulaire (« foie marronné »), douloureux ou non. Il peut également ne donner aucun symptôme.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur l'échographie, le scanner et, éventuellement, la biopsie. Le traitement est si possible chirurgical (ablation de la tumeur). Dans les formes diffuses, on utilise la chimiothérapie générale ou locale (injection du produit dans un cathéter introduit dans l'artère hépatique). Le pronostic des cancers secondaires du foie demeure réservé.

foie (kyste du)

Cavité pathologique remplie d'une substance liquide ou fluide et située à l'intérieur du foie.

   Unique ou multiple, un kyste du foie peut être d'origine parasitaire (kyste hydatique) ou non.

— Le kyste hydatique du foie est une manifestation de l'hydatidose, infection de l'organisme par un parasite venant du chien, Echinococcus granulosus. Le kyste est souvent unique, empli de vésicules (forme embryonnaire du parasite), et n'entraîne généralement aucun symptôme pendant des années. Cependant, il peut se rompre, soit dans la voie biliaire, soit, plus rarement, dans le péritoine. À long terme, une dissémination du parasite dans l'organisme est possible. Le traitement est l'ablation chirurgicale du kyste.

— Le kyste non parasitaire du foie (kyste biliaire), formé par la dilatation des petits canaux biliaires intrahépatiques, est fréquent et ne donne généralement pas de symptômes ; seuls les kystes les plus volumineux provoquent quelques douleurs. On procède parfois, dans les cas douloureux, à l'évacuation du kyste, par voie endoscopique ou chirurgicale.

   La polykystose hépatique, présentant de multiples kystes dans le foie, est une maladie génétique rare.

foie (tumeur bénigne du)

Prolifération de cellules normales formant un nouveau tissu à l'intérieur du foie.

   On distingue divers types de tumeurs bénignes du foie.

— L'adénome se développe à partir des hépatocytes, les cellules du foie. Sa fréquence est augmentée par la prise de la pilule contraceptive. Il est souvent unique. Volumineux, susceptible de dégénérer, il doit être retiré chirurgicalement.

— L'hyperplasie nodulaire focale se distingue de l'adénome grâce à l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) ; l'ablation chirurgicale n'est nécessaire que si la tumeur est volumineuse et gênante.

— L'hémangiome, très fréquent, est un agglomérat de petits vaisseaux sanguins anormaux. Il est souvent multiple. Il ne demande ni surveillance ni traitement sauf dans le cas d'angiomes exceptionnellement volumineux.

foie cardiaque

Ensemble des altérations du foie faisant suite à une insuffisance cardiaque.

CAUSES

Dans l'insuffisance cardiaque, surtout l'insuffisance ventriculaire droite, le cœur assure mal son rôle de pompe et ne fait plus suffisamment circuler le sang. Il s'ensuit un engorgement de la circulation veineuse revenant au cœur, d'où une accumulation chronique du sang arrivant dans le foie.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Un foie cardiaque peut être latent, sans aucun symptôme, ou entraîner une douleur dans la région sous-costale droite (en haut et à droite de l'abdomen) au cours d'un effort (hépatalgie d'effort). Le foie cardiaque aigu est constitué par l'apparition brutale d'une douleur sous-costale droite. Le foie est gros et douloureux.

DIAGNOSTIC

L'échographie montre un foie volumineux, et la pression manuelle exercée sur le foie provoque un gonflement des veines jugulaires (reflux hépato-jugulaire). Les examens sanguins (taux de prothrombine, transaminases) peuvent révéler une altération des fonctions du foie, en particulier une diminution des facteurs de la coagulation.

TRAITEMENT

Le traitement du foie cardiaque est celui de l'insuffisance cardiaque. Il peut faire disparaître les lésions ou, du moins, faire régresser l'hépatomégalie (foie volumineux) et les anomalies associées.

follicule

Formation anatomique en forme de sac et qui entoure un organe et/ou sécrète ou excrète une substance.

   Certains follicules sont des formations normales, comme les follicules pilosébacés qui entourent la base des poils, les follicules thyroïdiens (ou vésicules thyroïdiennes, sphères creuses renfermant une sorte de gelée, la colloïde) ou encore les follicules lymphatiques, présents dans l'écorce des ganglions lymphatiques, qui constituent un réseau dont les mailles retiennent des cellules du sang, les lymphocytes.

   Certaines maladies infectieuses (tuberculose, syphilis) entraînent la formation de cellules particulières qui se regroupent en follicules (ou nodules), appelés aussi granulomes.

follicule ovarien

Cavité de l'ovaire dans laquelle se développe un ovule.

Synonyme : follicule de De Graaf.

   Plusieurs millions de follicules ovariens sont présents dès la naissance, mais seuls 300 ou 400 d'entre eux parviendront à maturité. Dès la puberté, au début de chaque cycle menstruel chez la femme – normalement, tous les 28 jours –, un follicule grossit, saille à la surface de l'ovaire et éclate pour libérer un ovule au 14e jour : c'est l'ovulation. Ensuite, le follicule dégénère, prenant le nom de corps jaune laisse une cicatrice à la surface de l'ovaire, le corps blanc.

   Un follicule ovarien est pourvu de deux enveloppes, les thèques interne et externe. La thèque interne sécrète des hormones, surtout des hormones femelles telles que les œstrogènes, mais aussi des hormones mâles comme la testostérone. Après la ménopause, il n'y a plus d'ovulation mais, dans l'ovaire, quelques follicules continuent à sécréter de petites quantités d'hormones, mâles surtout.

   L'échographie permet de mesurer les follicules et de vérifier leur croissance et leur nombre, facilitant ainsi la surveillance des traitements hormonaux stimulateurs de l'ovulation.