oxydase
Enzyme responsable de réactions chimiques d'oxydoréduction, c'est-à-dire activant l'oxygène (capté initialement dans l'atmosphère) en lui transférant un ou plusieurs électrons et en le fixant sur une substance chimique.
oxydoréduction
Réaction chimique caractérisée par un transfert d'électrons d'une substance à une autre.
Une oxydoréduction met à la fois en jeu un agent oxydant (dont le plus connu est l'oxygène de l'atmosphère), qui capte des électrons, et un agent réducteur, qui les lui donne. Il se produit en même temps une oxydation du réducteur et une réduction de l'oxydant. Dans l'organisme, différentes substances sont oxydées par des enzymes telles que les oxydases ou les déshydrogénases afin de fournir de l'énergie aux cellules.
oxygène
Élément constitutif fondamental de la matière vivante, au même titre que le carbone, l'hydrogène et l'azote.
oxygénothérapie
Traitement par enrichissement en oxygène de l'air inspiré.
La fraction d'oxygène inspiré (FiO2), qui est de 21 % dans l'air atmosphérique, peut ainsi être augmentée jusqu'à 100 %. L'oxygénothérapie constitue l'un des traitements de l'hypoxie (oxygénation insuffisante des tissus) due à une insuffisance respiratoire. Elle est employée aussi bien d'une manière temporaire, dans des affections aiguës (infection, œdème), que d'une manière prolongée et quotidienne, dans des affections chroniques (bronchite chronique obstructive évoluée, par exemple). Dans certaines insuffisances respiratoires chroniques, le traitement, effectué à domicile, est quasi continu. Il améliore l'état immédiat et la qualité de vie du sujet, mais aussi, à long terme, le pronostic de sa maladie.
DÉROULEMENT
En milieu hospitalier, l'oxygène peut être délivré par des canalisations aboutissant près des lits des malades (fluides médicaux). Il existe aussi des bouteilles ou des bonbonnes d'oxygène comprimé ou liquide, utilisables n'importe où. Par ailleurs, si le débit nécessaire n'est pas trop élevé, on a recours à des extracteurs électriques concentrant l'oxygène à partir de l'air ambiant.
L'oxygène arrive au patient par voie nasale, à l'aide d'une petite sonde ou d'un masque. Il peut également être délivré par une canule de trachéotomie ou par un respirateur artificiel, lorsque l'état du malade ne lui permet plus d'assurer une ventilation spontanée satisfaisante. Les quantités d'oxygène administrées, très variables selon la maladie en cause et sa gravité, relèvent d'une véritable prescription médicale. Lorsque l'oxygénothérapie est pratiquée à domicile, le malade doit en outre suivre une formation pour apprendre à utiliser les appareils.
Oxygénothérapie de l'enfant
Chez l'enfant, l'enrichissement en oxygène de l'air inspiré est l'un des modes privilégiés de traitement du syndrome de détresse respiratoire (syndrome affectant surtout les prématurés, caractérisé par une difficulté respiratoire progressive).
DIFFÉRENTS TYPES D'OXYGÉNOTHÉRAPIE chez l'enfant
— La couveuse, ou incubateur, ne permet qu'une oxygénation très imparfaite, dont la concentration est très difficile à apprécier. Il est donc actuellement tout à fait contre-indiqué d'effectuer une oxygénothérapie « à l'aveugle » dans une couveuse.
— Le hood, sorte de cloche en plastique rigide reliée à un tuyau d'adduction d'oxygène – et parfois d'air – et à un tuyau d'évacuation du gaz carbonique, est le procédé le plus utilisé pour oxygéner les nouveau-nés ; il peut être placé à l'intérieur d'une couveuse. Il est important de balayer l'enceinte avec un débit d'oxygène suffisant (supérieur à 6 litres par minute).
— L'intubation et la ventilation assistée servent au traitement des formes sévères de détresse respiratoire.
— Le masque est une excellente méthode d'oxygénation, mais nécessite la présence permanente d'une infirmière.
— La sonde nasale, comme chez l'adulte, est une méthode d'oxygénation pratique, mais la concentration en oxygène de l'air ainsi délivré ne peut pas dépasser 50 %.
RISQUES ET SURVEILLANCE
L'oxygène comporte, comme tout médicament, une certaine toxicité. Celle-ci est d'autant plus forte que la concentration en oxygène de l'air administré est plus élevée, la durée d'utilisation plus longue, l'organisme du malade plus jeune (risque particulièrement élevé chez les prématurés). Les risques sont cérébraux (convulsions) et rétiniens (lésions d'abord réversibles, puis irréversibles pouvant entraîner une cécité). Dans tous les cas, un nouveau-né ou un nourrisson sous oxygénothérapie doit faire l'objet d'une surveillance étroite.
oxygénothérapie hyperbare
Administration d'oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique.
L'oxygénothérapie hyperbare est surtout pratiquée en cas d'intoxication par des substances empêchant la fixation de l'oxygène sur l'hémoglobine (surtout l'oxyde de carbone, mais aussi l'acide cyanhydrique, les cyanures, les chlorates, etc.) ou en cas d'embolie gazeuse (migration de bulles de gaz dans les vaisseaux sanguins) accidentelle ou par accident de plongée, plus rarement en cas d'anoxie cérébrale (interruption de l'apport d'oxygène au cerveau) due à un arrêt cardiaque ou en cas d'infection à bactéries anaérobies (gangrène gazeuse, par exemple). L'élévation de pression diminue le volume des bulles gazeuses et augmente la quantité sanguine d'oxygène dissous ; l'oxygène à haute pression a en outre des propriétés bactéricides et cicatrisantes.
DÉROULEMENT ET EFFETS SECONDAIRES
Le traitement s'effectue dans une enceinte fermée étanche, appelée caisson hyperbare, disponible seulement dans quelques centres hospitaliers. Les pompiers disposent aussi de caissons mobiles. L'administration d'oxygène hyperbare obéit à des règles précises pour éviter des complications neurologiques (convulsions) et pulmonaires (œdème du poumon).
oxymétrie de pouls fœtale
Méthode obstétricale permettant une surveillance permanente du taux d'oxygène sanguin de l'enfant au cours du travail.
L'oxygénation du sang fœtal est mesurée par un capteur placé sur le cuir chevelu de l'enfant in utero : l'oxymètre de pouls. Cette méthode non invasive permet la surveillance du bien-être de l'enfant au cours de l'accouchement, et en particulier de préciser la nature d'une éventuelle anomalie détectée à l'observation du rythme cardiaque fœtal.