Larousse Médical 2006Éd. 2006
K

kinésithérapie respiratoire

Ensemble des techniques de kinésithérapie visant à maintenir une capacité respiratoire correcte chez des malades souffrant d'une affection bronchopulmonaire (bronchite chronique) ou pleurale (pleurésie), de fractures de côtes ou ayant subi une intervention chirurgicale.

   La kinésithérapie s'intègre dans la réhabilitation respiratoire.

— Les techniques de désencombrement visent à empêcher l'accumulation de sécrétions dans les bronches. Le « clapping », ébranlement de la cage thoracique frappée par la main à plat, cherchant à décrocher les sécrétions des parois bronchiques avant les manœuvres d'expectoration, est peu utilisé ; il est parfois néfaste. L'expectoration dirigée, consistant à provoquer un crachat par une expiration rapide et vigoureuse plutôt que par la toux, est le plus pratiquée. Le drainage postural consiste à allonger le malade sur un lit dans une position facilitant le drainage, par la pesanteur, des sécrétions vers la trachée, d'où elles sont ensuite éliminées par la toux.

— D'autres techniques de kinésithérapie consistent à améliorer la ventilation (succession des inspirations et des expirations) du sujet en lui apprenant à réaliser des mouvements thoraciques corrects (respiration ample et lente) et à les coordonner aux mouvements abdominaux.

Voir : réhabilitation respiratoire.

kinesthésique

Qui se rapporte à la perception consciente de la position ou des mouvements des différentes parties du corps.

Synonyme : cinesthésique.

   La fonction kinesthésique est cette sensibilité particulière que possèdent les muscles et qui donne la notion du mouvement exécuté, de l'effort exercé, de la situation occupée à chaque instant par les membres. Pour l'explorer, le médecin manipule vers le haut ou vers le bas le doigt ou l'orteil du malade. Celui-ci doit dire, les yeux fermés, dans quelle direction le doigt ou l'orteil a été placé. Ou bien encore le malade doit venir saisir, avec la main opposée, le pouce du côté étudié, toujours les yeux fermés. Ces tests peuvent révéler un trouble du système nerveux, mais sans préciser l'endroit des lésions ni leur nature.

   Dans la rééducation qui suit ces malades, on essaie de réveiller les sensations kinesthésiques par des stimuli divers : massages, bains, exercices passifs ou exercices aidés.

Klebs-Löffler (bacille de)

Bacille à Gram positif, agent de la diphtérie.

Synonyme : Corynebacterium diphteriæ.

Voir : corynébactérie.

Klebsiella

Genre bactérien constitué de bacilles à Gram négatif de la famille des entérobactéries.

   L'espèce la plus fréquemment isolée chez l'homme, Klebsiella pneumoniæ, ou bacille de Friedländer, est responsable de pneumonies chez les sujets fragilisés (diabète, alcoolisme, grand âge). En outre, ces dernières années, cette bactérie s'est révélée être l'hôte privilégié de certains plasmides (éléments génétiques formés d'un fragment d'A.D.N. indépendant du chromosome), qui lui ont conféré la résistance à différents antibiotiques comme les céphalosporines de troisième génération et les aminosides les plus récents. De ce fait, Klebsiella pneumoniæ constitue un germe multirésistant à partir duquel se développent des épidémies d'infections (infections urinaires, pulmonaires ou septicémies) acquises en milieu hospitalier (infections dites nosocomiales), dans les services à risque (réanimation, chirurgie, long séjour, etc.). Un traitement par antibiotiques sélectionnés en fonction de l'antibiogramme et un renforcement des mesures d'hygiène permettent d'enrayer ces épidémies.

kleptomanie

Impulsion pathologique poussant à commettre des vols.

   La kleptomanie est souvent proche de la névrose obsessionnelle (T.O.C., impulsions obsédantes), des comportements phobiques ou de la mise en acte d'impulsions névrotiques. Au cours de certains troubles de la personnalité, la kleptomanie devient un jeu où le risque est calculé. La psychanalyse y voit en outre une conduite érotique, protégeant paradoxalement le sujet contre une culpabilité inconsciente ou un danger imaginaire. Plus fréquente chez les femmes, elle se caractérise par un désir obsédant de voler, une lutte contre ce désir et un soulagement lors du passage à l'acte, suivi de remords. Les vols kleptomaniaques n'ont jamais un caractère utilitaire et s'apparentent à d'autres conduites compulsives (passion pathologique pour les jeux de hasard, par exemple). Le traitement est basé sur l'abord psychothérapeutique.

Klinefelter (syndrome de)

Maladie héréditaire caractérisée par une anomalie du développement des tubules séminifères des testicules.

Synonyme : syndrome XXY.

   Le syndrome de Klinefelter est une affection assez fréquente chez l'homme, liée à une anomalie chromosomique consistant en la présence d'un ou de plusieurs chromosomes X surnuméraires. Le caryotype le plus souvent rencontré comprend 44 chromosomes non sexuels et 3 chromosomes sexuels, XXY, mais il est possible d'observer jusqu'à quatre chromosomes X. La cause exacte de cette anomalie n'est pas connue, mais un âge maternel avancé lors de la conception pourrait jouer un rôle.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le sujet est d'apparence normale, de taille plutôt grande. Les premiers caractères apparaissent à la puberté, dominés par un développement insuffisant des testicules. En outre, lorsque la sécrétion de testostérone est insuffisante, la musculature et la pilosité peuvent être moins importantes.

DIAGNOSTIC

Cette maladie est parfois constatée chez un jeune garçon pubère, au vu de testicules peu développés, de consistance dure. Plus souvent, c'est ultérieurement que le sujet consulte pour infertilité. Le bilan hormonal met en évidence une élévation des gonadotrophines (hormones hypophysaires stimulant la sécrétion testiculaire), un taux abaissé ou normal de testostérone et une légère augmentation de l'œstradiol. Le spermogramme (analyse du sperme) montre habituellement une absence totale de spermatozoïdes. Le diagnostic est établi par l'examen des chromosomes (caryotype).

TRAITEMENT

Le traitement vise à corriger le déficit éventuel en testostérone par des hormones substitutives.