disulfirame
Médicament utilisé dans la prévention des rechutes de l'alcoolisme chronique.
Le disulfirame est indiqué quand un alcoolique chronique qui a été sevré désire une aide pour ne pas récidiver. En effet, si le malade boit de l'alcool après l'ingestion du médicament, le disulfirame provoque un effet, dit antabuse, qui se caractérise par un malaise, une rougeur et une chaleur du visage, des maux de tête, des sueurs et des vomissements.
Le disulfirame se prend par voie orale. Il existe également sous forme d'implants (comprimés à implanter sous la peau de l'abdomen). Le patient doit être surveillé lorsqu'il est sous traitement, car l'effet antabuse peut être violent en cas d'ingestion d'une quantité importante d'alcool.
diurèse
Volume d'urine sécrété par les reins pendant une période de temps donnée.
La diurèse varie d'un individu à l'autre et chez le même individu, essentiellement en fonction des volumes d'eau ingérés. On estime que la diurèse normale d'un adulte se situe entre 0,5 et 3 litres par 24 heures. Une diurèse excessive est appelée polyurie, une diminution du volume urinaire, « oligurie », et l'absence d'urine, « anurie ».
La diurèse n'est pas forcément équivalente au volume de l'urine évacuée lors des mictions, car celle-ci peut s'accumuler dans la vessie et ne pas être excrétée en raison d'un dysfonctionnement de la vidange vésicale. L'étude et la mesure de la diurèse à intervalles rapprochés, par exemple toutes les heures, permettent de surveiller des états pathologiques graves en réanimation.
diurétique
Médicament augmentant l'excrétion urinaire de l'organisme, utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle et des œdèmes.
FORMES PRINCIPALES
Il existe trois types de diurétiques, qui agissent chacun sur un segment du néphron (unité fonctionnelle du rein) : les diurétiques thiazidiques (bendrofluméthiazide, chlortalidone, clopamide, hydrochlorothiazide, xipamide), les diurétiques de l'anse (bumétanide, furosémide) et les diurétiques d'épargne potassique (amiloride, triamtérène, antialdostérones tels que le canrénoate de potassium et la spironolactone). Le mécanisme d'action général des diurétiques consiste à favoriser l'élimination des ions du plasma sanguin (surtout le sodium et le chlore), provoquant un phénomène d'osmose qui entraîne dans l'urine l'eau du plasma sanguin.
INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS
Les principales indications des diurétiques sont l'hypertension artérielle et les œdèmes dus à une insuffisance cardiaque, à une maladie rénale ou à une cirrhose hépatique. L'emploi des médicaments diurétiques dans les régimes amaigrissants n'a pas d'efficacité réelle : il provoque une perte d'eau, parfois néfaste, mais aucune perte de graisse.
Les contre-indications et interactions médicamenteuses sont très nombreuses et varient selon les produits. Ainsi, les diurétiques, sauf ceux de l'anse, sont contre-indiqués en cas d'insuffisance rénale et incompatibles avec les anti-inflammatoires.
MODE D'ADMINISTRATION
L'administration est habituellement orale. Les diurétiques de l'anse existent aussi sous forme injectable pour les cas d'urgence.
EFFETS INDÉSIRABLES
Outre l'aggravation d'une insuffisance rénale, les diurétiques peuvent avoir pour effet indésirable des anomalies des taux des ions sanguins (baisse du sodium, augmentation ou diminution du potassium), un diabète, des réactions allergiques. Les diurétiques de l'anse entraînent parfois une surdité, réversible en cas d'arrêt rapide du traitement.
Voir : antihypertenseur.
diversification alimentaire
Chez le nourrisson, passage progressif d'une alimentation lactée exclusive à une alimentation variée.
Le nourrisson est nourri pendant les premiers mois de la vie exclusivement par du lait (lait de sa mère ou lait 1er âge). Vers 6 mois, pour limiter le risque d'allergie alimentaire, on diversifie petit à petit l'alimentation du nourrisson et on introduit de nouvelles textures (mixé, écrasé puis morceaux) et de nouveaux modes d'alimentation (cuillère). Cette diversification doit se faire très progressivement, sans précipitation, en proposant un seul aliment nouveau à la fois et en gardant le lait au centre de l'alimentation.
Les premiers aliments introduits sont les fruits et légumes cuits mixés qui peuvent être donnés au biberon ou à la cuillère. On attend cependant 1 an pour proposer les fruits rouges et les fruits exotiques. Le gluten (retrouvé dans le blé, le seigle, l'orge et l'avoine) n'est introduit qu'après 6 mois révolus pour éviter la sensibilisation de la muqueuse digestive. Puis, vers 7 mois, on commence à donner de la viande, du poisson et des œufs (s'il existe des allergies alimentaires dans la famille, on attend 1 an pour le poisson et les œufs) et, à partir de l'âge de 8 mois, on propose progressivement des aliments en petits morceaux.
diverticule
Cavité naturelle ou pathologique communiquant avec un organe creux.
L'appendice est un diverticule naturel de l'organisme. Parmi les diverticules pathologiques, on observe des diverticules digestifs et des diverticules urinaires. Les premiers peuvent être pharyngés (diverticules de Zenker), œsophagiens, duodénaux, jéjunoiléaux et, cas le plus fréquent, coliques. Dans l'appareil urinaire, il peut s'agir de diverticules caliciels, vésicaux ou urétraux. Les diverticules pathologiques peuvent avoir une origine congénitale, traumatique ou infectieuse, ou être la conséquence d'un obstacle sur les voies digestives ou urinaires. Souvent sans symptômes apparents, ils peuvent gêner par leur volume, s'infecter ou se rompre. On pratique leur ablation chirurgicale lorsqu'ils entraînent de telles complications.
Voir : diverticulose colique, diverticule de Meckel, sigmoïdite.
diverticulite
Inflammation d'un ou de plusieurs diverticules.
La diverticulite est une complication de la diverticulose, qui atteint principalement le côlon sigmoïde. On parle également dans ce cas de sigmoïdite diverticulaire.
diverticulose colique
Anomalie du côlon qui consiste en la présence de diverticules dans la paroi de celui-ci, la muqueuse colique réalisant une petite hernie en passant à travers la couche musculaire.
La fréquence des diverticuloses augmente avec l'âge : 80 % d'entre elles sont observées après 50 ans. Dans une population de plus de 70 ans, de 30 à 40 % des sujets sont porteurs de diverticules.
CAUSE
Elle tient certainement à l'alimentation. En effet, pratiquement inconnue au sein des populations dont l'alimentation est riche en fibres alimentaires, l'anomalie est très fréquente dans les pays industrialisés habitués à un régime pauvre en résidus.
SYMPTÔMES ET ÉVOLUTION
Les diverticules, en nombre variable, ont la taille d'un noyau de cerise. Dans 80 % des cas, ils siègent au niveau du sigmoïde (dernier segment du côlon), mais peuvent se rencontrer en n'importe quel point du côlon. La plupart des diverticuloses sont sans symptômes et sans complications. Leur diagnostic repose sur la radiologie et la coloscopie. Les complications, rares, se produisent essentiellement dans les diverticuloses du sigmoïde. La sigmoïdite diverticulaire, ou diverticulite, est la plus fréquente ; elle se traduit par une douleur vive à gauche de l'abdomen, avec troubles du transit et fièvre, et régresse le plus souvent sous traitement antibiotique, mais peut aussi entraîner une péritonite par perforation, une occlusion, un abcès ou une pseudotumeur inflammatoire. La fistulisation (formation d'un canal infectieux) dans la vessie est possible. Plus rarement, les diverticules peuvent donner lieu à des hémorragies. En revanche, la diverticulose ne prédispose pas au cancer du côlon.
TRAITEMENT
Il fait appel à un régime riche en fibres. Les médicaments sont peu utilisés, sauf en cas de diverticulite, où l'antibiothérapie s'impose. La répétition des crises de diverticulite, les abcès, les pseudotumeurs et les fistules imposent un traitement chirurgical : c'est la résection du sigmoïde. Effectuée en période d'infection, elle comporte en général deux temps : colostomie avec établissement d'un anus artificiel transitoire, puis abouchement des segments coliques, après traitement antibiotique. En l'absence d'infection, elle se fait en un seul temps, avec rétablissement immédiat de la continuité colique.