contre-indication
Condition qui rend inapplicable un acte médical.
Une contre-indication découle de l'état du malade et interdit un traitement médicamenteux, une intervention chirurgicale ou un examen complémentaire. Un ulcère gastro-duodénal en évolution, par exemple, est une contre-indication à la corticothérapie ; un infarctus du myocarde de moins de six mois, à une intervention chirurgicale ; un terrain allergique à l'iode, à une exploration radiologique utilisant un produit de contraste iodé. Certains actes : sport, séjour en altitude, efforts violents, etc., constituent une contre-indication.
Une contre-indication peut également découler d'un traitement (un traitement anticoagulant, par exemple, est une contre-indication aux infiltrations intra-articulaires et aux injections intramusculaires).
Les contre-indications peuvent être temporaires ou définitives.
controlatéral
Qui se situe ou se manifeste du côté du corps opposé au côté considéré par rapport à un plan médian vertical (plan sagittal) passant par le nez, l'ombilic et entre les deux membres inférieurs.
Un réflexe controlatéral se produit du côté opposé au côté stimulé. Ainsi, un réflexe achilléen controlatéral a lieu à droite quand on stimule le tendon d'Achille gauche.
Dans les cas de sciatique, une douleur dite controlatérale se manifeste du côté malade lorsqu'on imprime un mouvement à la jambe du côté sain.
contrôle des naissances
Système médical sous contrôle législatif mis en place dans un pays pour favoriser le développement de la contraception.
La 1re Conférence mondiale sur la population a lieu à Rome en 1954. En 1965, l'expression « planification familiale » est utilisée pour la première fois lors de la 2e Conférence mondiale sur la population. L'O.N.U. s'engage alors, par l'intermédiaire de l'O.M.S., dans une politique de développement d'activités de planification familiale. Des centres de planification familiale, publics ou privés, sont mis en place dans beaucoup de pays à travers le monde. Cependant, des pays surpeuplés comme l'Inde ou la Chine ont recours à une politique de contrôle des naissances.
Dans les pays occidentaux, la contraception et l'avortement sont considérés comme des sujets tabous avant 1965. Les gouvernements redoutent les conflits moraux et politiques que la légalisation de tels actes pourrait engendrer, malgré l'attitude plutôt favorable de l'opinion publique. Aujourd'hui, les préservatifs sont en vente libre, tandis que les ventes de pilules et de stérilets sont soumises à une prescription médicale. La stérilisation est autorisée dans de nombreux pays après consentement éclairé et délai de réflexion. Les lois sur l'avortement varient selon les pays : celui-ci est interdit ou légalisé et, dans ce dernier cas, la durée de gestation où l'I.V.G. est possible varie de 12 à 24 semaines d'aménorrhée.
contusion
Meurtrissure provoquée par un coup, sans déchirure de la peau ni fracture des os.
Une contusion peut être de gravité variable et s'accompagner d'hématomes et de lésions internes. Par exemple, un traumatisme crânien peut entraîner une fracture directe du côté atteint et une contusion cérébrale controlatérale par contrecoup.
Sur le corps, une contusion se traduit par une ecchymose, épanchement de sang dans l'épaisseur de la peau.
Voir : ecchymose.
convalescence
Période de transition entre la fin d'une maladie et de son traitement et le retour du malade à une bonne santé physique et psychique.
La convalescence est de durée très variable, de quelques jours à plusieurs semaines selon la gravité de l'affection médicale ou l'importance de l'intervention chirurgicale. C'est une période de moindre résistance, durant laquelle le malade retrouve son appétit et ses forces, récupère du poids et ses fonctions physiologiques ; aussi le régime alimentaire doit-il être riche et varié et apporter les vitamines nécessaires. La convalescence peut nécessiter l'hospitalisation dans une maison de rééducation spécialisée ou un séjour sous un climat particulier. Elle s'achève lorsque le patient a retrouvé l'état de santé qui était le sien avant la maladie.
convulsions
Contractions brusques et involontaires des muscles, survenant par crises.
La nature de la cause retrouvée, quand elle peut l'être, varie : fièvre ou déshydratation chez le nourrisson, traumatisme crânien, infection (méningite, encéphalite), accident vasculaire cérébral, tumeur intracrânienne, trouble métabolique (chute du glucose ou du calcium sanguin), intoxication (alcool, oxyde de carbone, médicament).
SYMPTÔMES ET SIGNES
Le terme de convulsions se rapporte en général à des phénomènes musculaires généralisés à tout le corps, dits « cloniques » : secousses, mouvements saccadés des membres, du visage et des yeux. Les phénomènes dits « toniques » se traduisent, quant à eux, par une raideur intense du corps et peuvent s'associer aux précédents au cours de la même crise. Il y a une perte de conscience, au moins au cours des crises généralisées. On parle d'épilepsie quand les crises ont tendance à récidiver sur plusieurs mois ou plusieurs années, que leur cause soit connue ou non. Chez un nourrisson, des convulsions peuvent motiver une hospitalisation, pour tenter d'identifier la cause de la crise, et d'évaluer ainsi son caractère épileptique, c'est-à-dire le risque de récidive.
TRAITEMENT
Outre la suppression d'une cause éventuelle, le traitement de la crise se fait le plus souvent par injection de diazépam (par voie intramusculaire, ou le plus souvent intrarectale). La prescription d'un traitement de relais, visant à prévenir d'éventuelles récidives et consistant en des antiépileptiques administrés par voie orale, est discutée au cas par cas.
Convulsions fébriles de l'enfant
Les convulsions fébriles du nourrisson sont des convulsions exclusivement liées à la fièvre en dehors de toute atteinte infectieuse du système nerveux (méningite). Elles sont fréquentes (5 % des enfants entre 9 mois et 5 ans) et surviennent dans la moitié des cas chez des enfants de moins de 2 ans.
Les convulsions fébriles dites simples sont les plus habituelles ; elles sont brèves (de 3 à 5 minutes) et surviennent chez des enfants dont le développement psychomoteur est normal. L'orientation vers l'hôpital est cependant le plus souvent justifiée afin d'écarter l'éventualité d'une cause sous-jacente grave, telle qu'une méningite. Une ponction lombaire est alors effectuée. Les résultats de cet examen sont normaux en cas de convulsion fébrile simple.
Certains critères indiquent qu'il y a pour l'enfant un risque élevé de récidive au cours d'une autre poussée fébrile : retard psychomoteur, anomalie prolongée de l'examen neurologique au décours de la première convulsion, âge inférieur à 9, voire 6 mois, durée prolongée de la première crise de convulsions, antécédents de convulsions fébriles dans la famille. Le risque ultérieur d'épilepsie (récidive des convulsions à long terme, même sans fièvre) est cependant très faible.
Le traitement des convulsions fébriles ne diffère pas de celui des autres types de convulsions : diazépam, au mieux par voie intrarectale.
Voir : épilepsie.