céruléoplasmine
Glycoprotéine transportant le cuivre contenu dans le sang.
La céruléoplasmine transporte le cuivre jusqu'à l'intestin, où il est éliminé. Dans la maladie de Wilson, c'est son insuffisance qui provoquerait une accumulation du cuivre, notamment dans le système nerveux. Par ailleurs, la céruléoplasmine participe à l'élimination des radicaux libres, tels que l'eau oxygénée, produits par l'activité cellulaire mais très toxiques.
cérumen
Substance de consistance molle, d'aspect cireux, située au fond du conduit auditif externe.
Le cérumen est un mélange de sécrétions des glandes sébacées et cérumineuses, de squames, d'agents saprophytes (staphylocoques blancs et dorés, corynébactéries) et de corps étrangers (poussières, notamment). Il protège le revêtement cutané du conduit auditif et constitue une barrière chimique et un piège mécanique pour les corps étrangers.
BOUCHON DE CÉRUMEN
Normalement, le cérumen s'évacue spontanément. Cependant, il peut s'accumuler au fond du conduit auditif externe, notamment du fait de l'utilisation de Coton-Tige, et provoquer un bouchon à l'origine d'une irritation, voire d'une baisse de l'acuité auditive. L'évacuation du bouchon de cérumen, parfois difficile, doit être réalisée par un médecin soit par aspiration, soit par irrigation, ou encore par extraction.
céruménolytique
Médicament destiné à permettre l'extraction des bouchons de cérumen de l'oreille.
cerveau
Partie la plus élevée, la plus volumineuse et la plus complexe de l'encéphale, siège des facultés intellectuelles.
STRUCTURE
Le cerveau comprend deux hémisphères réunis par le cerveau moyen, ou diencéphale, et par le corps calleux. Il se situe au-dessus du tronc cérébral et du cervelet. Cet ensemble occupe la boîte crânienne. Chaque hémisphère est subdivisé par des scissures formant les lobes (frontal en avant, occipital en arrière, pariétal et temporal latéralement), et les lobes sont creusés par des sillons formant des plis, ou circonvolutions. Le cerveau est en outre creusé de cavités, ou ventricules, remplies de liquide cérébrospinal nourricier et protecteur. Il existe un ventricule dit latéral par hémisphère, et un 3e ventricule correspondant au diencéphale. Le cerveau est entouré par les méninges.
Le cerveau est constitué, comme le reste du système nerveux central, de substance grise (corps des neurones et des synapses) et de substance blanche (fibres myélinisées). Dans les hémisphères, la substance grise se répartit en une couche superficielle épaisse, le cortex, et en noyaux profonds, les noyaux gris centraux (pallidum, putamen et noyau caudé). Le diencéphale est composé essentiellement de deux gros noyaux gris symétriques, les thalamus. Ceux-ci surmontent l'hypothalamus, structure qui comprend de petits noyaux et se prolonge par deux glandes, l'hypophyse en bas, l'épiphyse en arrière.
Les neurones du cortex cérébral comprennent des cellules rondes, ou grains, destinées à la réception des stimulations périphériques (sensations tactiles, ondes visuelles ou sonores) ; des cellules triangulaires, ou pyramides, à vocation motrice ; des cellules fusiformes qui relient, par le corps calleux, deux points symétriques des hémisphères cérébraux.
Chaque hémisphère contrôle la moitié du corps qui se trouve du côté opposé.
FONCTIONNEMENT
Les cellules nerveuses et leurs fibres sont soutenues par les cellules gliales, qui leur apportent les éléments nutritifs dont elles ont besoin. La substance grise, composée d'amas de cellules nerveuses, est responsable des fonctions nerveuses ; la substance blanche, formée de fibres nerveuses, assure les connexions à l'intérieur de chaque hémisphère, entre les hémisphères et avec le système nerveux central sous-jacent. Dans le cortex, la substance grise est le point de départ de la motricité volontaire, le point d'arrivée de la sensibilité et le siège principal des fonctions supérieures (conscience, mémoire, émotion, langage, réflexion). Les aires corticales riches en grains ont une fonction sensitive ou sensorielle ; les territoires riches en pyramides sont moteurs ; les aires dites associatives ont des grains et des pyramides équilibrés et assurent l'analyse et l'intégration des sensations élémentaires, la coordination des mouvements volontaires et les fonctions intellectuelles. Les noyaux gris des hémisphères jouent un rôle primordial dans la motricité dite extrapyramidale, qui facilite les mouvements volontaires. Dans le diencéphale, les thalamus traitent les informations sensitives avant de les transmettre au cortex, et l'hypothalamus contrôle l'activité des viscères.
EXAMENS
Le cerveau est exploré, comme le reste de l'encéphale, par l'imagerie radiologique, le scanner et surtout par l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) mais aussi par les caméras monophotonique (SPECT) ou à positons (PET). Ces méthodes très performantes ont supplanté l'électroencéphalographie (enregistrement de l'activité électrique de l'encéphale), technique plus ancienne.
PATHOLOGIE
Le cerveau peut être atteint par les mêmes affections que le reste de l'encéphale : traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux (obstruction ou rupture d'une artère cérébrale), tumeurs bénignes ou malignes, encéphalites, infectieuses (souvent virales) ou non, abcès, intoxications diverses, maladies dégénératives (maladie de Parkinson, maladie d'Alzheimer, sclérose en plaques), maladies congénitales chromosomiques (trisomie 21). Les maladies psychiatriques proprement dites ne correspondent à aucune lésion connue ; toutefois, la dépression ou la schizophrénie peuvent avoir une origine métabolique.
En pathologie cérébrale, on distingue deux types de signes.
— Les signes non spécifiques sont les mêmes, quelle que soit la localisation de la lésion. Il en est ainsi des maux de tête, des convulsions, des crises d'épilepsie (mouvements saccadés avec perte de conscience), de l'hypertension intracrânienne (augmentation de la pression du liquide céphalorachidien), du coma.
— Les signes de localisation, en revanche, donnent une indication sur la zone atteinte, reflet de la fonction spécifique de chaque territoire. Ainsi, les lésions du lobe frontal provoquent, selon leur siège, soit la paralysie croisée d'une moitié du corps (hémiplégie), soit des troubles de la personnalité et du comportement (apathie, négligence de soi), de l'humeur (dépression, euphorie) et des facultés intellectuelles. Elles peuvent également provoquer des troubles de la parole articulée (aphasie), de l'écriture ou une perte de la compréhension du langage. Les lésions pariétales sont responsables d'un trouble des mouvements volontaires, l'apraxie (le sujet n'arrive plus à effectuer le geste qu'on lui demande ou à manipuler un objet alors que la force musculaire est normale), et d'une agnosie tactile (le sujet ne reconnaît plus les objets au toucher alors que les organes sensoriels fonctionnent parfaitement). Les lésions occipitales sont à l'origine d'une agnosie visuelle (le sujet est incapable d'identifier ce qu'il voit).
Voir : cortex, encéphale, encéphale, système limbique, système nerveux.