Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cuir chevelu (greffe du)

Intervention chirurgicale qui consiste à transplanter des fragments de cuir chevelu pileux dans les zones dégarnies du crâne.

INDICATIONS

La greffe du cuir chevelu traite la calvitie classique, mais également les zones d'alopécie traumatique dues à une brûlure du cuir chevelu, par exemple.

TECHNIQUES

— La greffe consiste à prélever sous anesthésie locale des fragments de cuir chevelu pileux (de 10 à 50 cheveux) dans une zone dissimulée (autour des oreilles, dans la région de l'occiput) afin de les réimplanter dans des zones dégarnies.

— La microgreffe est actuellement la technique la plus employée. On prélève sous anesthésie locale des fragments de peau chevelue d'environ 4 millimètres, comportant de 1 à 3 cheveux : le repiquage, par plusieurs centaines de petites greffes, nécessite alors plusieurs séances (de 6 à 12).

— La technique des lambeaux consiste à transporter sur la zone dénudée une langue de cuir chevelu pileux qui garde une attache cutanée assurant le maintien de sa vascularisation. Les lambeaux sont taillés de différentes manières en fonction de la morphologie du crâne du patient. Cette technique se pratique sous anesthésie locale en milieu hospitalier.

   Il est également possible de combiner ces trois méthodes.

RÉSULTATS ET COMPLICATIONS

La cicatrisation s'achève en 10 jours environ. Les cheveux greffés tombent au bout de quelques semaines avant de repousser vers le 3e ou le 4e mois. Cependant, dans les sites « donneurs », la repousse n'est pas toujours parfaite. Les complications de la greffe du cuir chevelu (petites hémorragies postopératoires, par exemple) sont rares ; les infections, exceptionnelles. Cependant, les greffes, même réussies, ne durent pas indéfiniment et peuvent de nouveau laisser place à des zones clairsemées.

cuisse

Segment du membre inférieur compris entre la hanche et le genou.

   La cuisse est limitée en haut par le pli de l'aine et le pli fessier, en bas par l'articulation du genou.

   Le squelette de la cuisse est constitué du fémur, s'articulant en haut avec le cotyle pour former la hanche, en bas avec le tibia et la rotule pour former le genou.

   Les muscles de la cuisse sont, dans la partie antérieure, le quadriceps, le tenseur du fascia lata et le couturier ; dans la partie postérieure, le biceps crural, les trois adducteurs de la cuisse ainsi que le droit interne, le pectiné, le demi-tendineux et le demi-membraneux.

   La cuisse est traversée par l'artère fémorale, une des branches de l'aorte, qui se divise dans la partie haute en artère fémorale superficielle, destinée à la jambe, et en artère fémorale profonde, destinée à la cuisse. De même, la veine fémorale profonde s'unit à la veine fémorale superficielle, issue de la jambe, pour former la veine fémorale commune. Le réseau veineux superficiel est drainé par la veine saphène interne, qui se jette dans la veine fémorale commune.

   L'innervation sensitive et motrice de ce segment du membre inférieur est réalisée par les branches du nerf crural et, en arrière, par le nerf sciatique, qui traverse la cuisse de haut en bas.

PATHOLOGIE

La cuisse peut être le siège de lésions osseuses (fractures du fémur), de lésions vasculaires (artérite, plaie artérielle, phlébite, varices), de douleurs d'origine nerveuse (cruralgie, sciatique) ou de lésions musculaires (élongation, hématome ou déchirure du quadriceps).

Voir : crural, cruralgie, artère, veine fémorale, fémur, muscle quadriceps crural, sciatique.

cuivre

Métal de couleur brun-rouge.

   Le cuivre (Cu) est un oligoélément indispensable à l'organisme. Il est en effet nécessaire au bon fonctionnement de certaines enzymes, jouant notamment un rôle dans la protection contre certaines substances toxiques (radicaux libres). Les besoins quotidiens de cuivre chez l'adulte seraient de l'ordre de 1,5 à 2 milligrammes. L'accumulation de cuivre dans l'organisme s'observe dans la maladie de Wilson, une affection héréditaire qui se manifeste par des lésions du foie et du cerveau, ou encore lors d'une médication inadaptée ou d'une intoxication.

culot urinaire

Dépôt formé par la sédimentation de l'urine.

Synonyme : sédiment urinaire.

   L'étude du culot urinaire sert à rechercher des cellules (globules rouges et blancs), des cylindres (agglomérats de cellules et de protéines sanguines) ou des cristaux. Elle est pratiquée sur des urines fraîches et rapidement centrifugées. Les valeurs normales de la teneur des urines en cellules sont de moins de 2 000 globules rouges (hématies) par millilitre et de moins de 5 000 globules blancs (leucocytes) par millilitre.

culotte de cheval

stéatomérie

culpabilité

Sentiment de faute ressenti par un sujet, que celle-ci soit réelle ou imaginaire.

   La culpabilité est un sentiment normal que l'éducation fait découvrir à l'enfant en lui apprenant ce qui est permis et ce qui est défendu. La conscience de la faute est indispensable à la vie en société : elle limite l'agressivité et la volonté de puissance de chacun, obligeant à respecter autrui ; l'absence de sentiment de culpabilité peut être un facteur de délinquance.

   Lorsqu'il est diffus, intense et permanent, le sentiment de culpabilité peut cependant avoir un caractère pathologique. Dans la névrose obsessionnelle, il traduit la révolte inconsciente du moi contre le moi idéal. Dans la mélancolie (forme grave de dépression), le sujet reporte sur lui-même les reproches qu'il n'ose pas adresser à l'objet d'amour. Lorsque le sujet est persuadé d'être coupable, il peut aussi se réfugier dans le délire, qui lui semble alors la seule façon d'atténuer la douleur de son vécu.

   Selon la psychanalyse, le sentiment de culpabilité pathologique aurait sa source dans un complexe d'Œdipe mal résolu. L'enfant, partagé entre l'amour qu'il porte à son parent de même sexe et son désir de le tuer pour prendre sa place auprès du parent de sexe opposé, peut en effet ressentir un fort sentiment de culpabilité.

Voir : complexe d' Œdipe, mélancolie, névrose obsessionnelle.

culture

Technique de laboratoire permettant la multiplication des bactéries contenues dans un prélèvement réalisé chez un malade afin de les isoler et de les identifier.

   La culture a toujours lieu dans des conditions optimales – pH, température, humidité, pression d'oxygène – de développement des colonies bactériennes. Les milieux de culture peuvent être liquides (bouillon) ou solides (gélose) et ils sont enrichis en fonction des besoins de chaque bactérie. La culture des virus et de certaines bactéries à développement intracellulaire obligatoire (Chlamydia, Rickettsia, Coxiella) nécessite un milieu cellulaire vivant. Elle est réalisée en inoculant des cultures cellulaires, des animaux de laboratoire réceptifs ou des œufs de poule embryonnés.