Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

appendicite

Inflammation de l'appendice.

   L'appendicite peut survenir à tout âge, mais elle est particulièrement fréquente chez l'adolescent et l'adulte jeune.

   L'appendicite la plus courante, caractérisée par une inflammation de la muqueuse, est dite catarrhale ou suppurée. À l'intérieur de l'appendice peut se constituer un abcès provoquant, à son contact, une agglutination d'anses intestinales : c'est la péritonite plastique ou plastron appendiculaire.

   En cas de nécrose de la paroi de l'appendice, le pus peut également gagner l'ensemble du péritoine ; il déclenche alors une péritonite généralisée.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Lorsque l'appendice est normalement situé, l'appendicite se traduit par une douleur survenant brutalement dans la fosse iliaque (partie latérale et inférieure de l'abdomen) droite, accompagnée de nausées, voire de vomissements, et d'une fièvre modérée (de 38 °C à 38,5 °C) ; la palpation de la zone est douloureuse et provoque une réaction de défense (durcissement de la paroi abdominale, avec douleurs) ; le transit intestinal est ralenti. La numération globulaire met en évidence une élévation du nombre de globules blancs.

   Le diagnostic est plus difficile à établir lorsque l'appendice est anormalement situé : derrière le cæcum, l'inflammation se traduit par des douleurs lombaires ; chez la femme, très bas dans le petit bassin, il provoque des symptômes analogues à ceux de l'inflammation des trompes utérines ; sous le foie, il simule une infection vésiculaire aiguë. Le diagnostic est également délicat dans les formes atténuées d'appendicite, chez les sujets très affaiblis ou très âgés où elle peut prendre une allure chronique, pseudotumorale. L'échographie et le scanner de l'abdomen peuvent aider au diagnostic. De nombreuses affections présentent en outre des signes proches de ceux de l'appendicite : infection urinaire, infection génitale chez la femme, colite, tumeur cæcale, adénolymphite mésentérique (inflammation des ganglions mésentériques) chez l'enfant, voire douleurs abdominales vagues sans cause déterminée. Dans ces cas litigieux, indépendamment des renseignements cliniques, les examens complémentaires sont utiles.

TRAITEMENT

C'est l'appendicectomie qui doit être pratiquée sans tarder une fois réunis les signes probants (fièvre aux alentours de 38 °C, réaction de défense abdominale, élévation des globules blancs à la numération globulaire) pour éviter une péritonite localisée ou généralisée. Elle est réalisée soit à ventre ouvert par une courte incision dans la fosse iliaque, soit par voie laparoscopique. L'hospitalisation est alors de courte durée et la reprise d'activité est possible en moyenne après 1 à 3 semaines.

   L'amélioration spontanée est possible mais le risque de récidive est grand. L'administration d'antibiotiques n'est justifiée qu'à défaut de pouvoir recourir à l'appendicectomie.

   La péritonite généralisée réclame une intervention d'urgence comportant l'ablation de l'appendice et le nettoyage complet de la cavité péritonéale. C'est une intervention sérieuse qui peut nécessiter chez certains sujets fragiles (personnes très âgées, diabétiques, obèses, dénutris) un séjour en réanimation. En cas de péritonite localisée, l'abcès est évacué. L'appendicectomie sera de préférence réalisée secondairement.

COMPLICATIONS

Elles surviennent en cas de retard au diagnostic et au traitement, ainsi que chez les sujets fragiles (patients âgés, diabétiques) : abcès, péritonite, infection généralisée.

appertisation

Méthode de conservation des aliments par stérilisation à la chaleur, dans des récipients hermétiquement clos (bocaux de verre, boîtes de conserve en fer-blanc ou en aluminium, etc.).

   L'appertisation consiste à porter l'aliment à une température suffisamment élevée et pendant un temps assez long pour assurer la destruction ou l'inhibition de tous les germes qu'il contient. Plus la température est élevée, plus le temps nécessaire à la stérilisation est court, ce qui permet de préserver en grande partie sa valeur nutritionnelle.

   De la même façon, les conserves appertisées doivent être réalisées immédiatement après la récolte afin de garder à l'aliment le maximum de ses qualités gustatives et nutritionnelles.

apprentissage

Mode d'acquisition d'un comportement résultant de l'expérience ou d'un entraînement particulier.

   Il existe deux grands types de théories de l'apprentissage. Selon les théories comportementales, l'apprentissage repose sur un système complexe de réactions à des stimuli façonnant les attitudes ultérieures du sujet (conditionnement pavlovien par exemple) ainsi que sur l'observation d'un modèle extérieur, que l'on imitera ou non. Selon les théories cognitives, l'expérience permet de construire une structure abstraite de connaissances sur laquelle se fonderont les futures décisions et le comportement, ce processus faisant intervenir les qualités mentales plus abstraites de la mémoire ainsi que l'« insight » (intuition) et la compréhension.

   Cependant, aucune théorie ne peut à elle seule rendre entièrement compte de la complexité de l'apprentissage : sans doute certaines choses sont-elles apprises automatiquement par le conditionnement, tandis que d'autres le sont par des processus complexes de pensée.

TROUBLES DE L'APPRENTISSAGE

Ce sont les troubles physiques et psychologiques qui gênent l'apprentissage, occasionnant chez l'enfant de multiples problèmes scolaires. Ce terme n'inclut pas les difficultés dues à une carence émotionnelle, environnementale ou à un mauvais enseignement. Les enfants d'une intelligence limitée ou retardée ont des difficultés d'apprentissage. D'autres ont des problèmes spécifiques, une dyslexie (difficulté à lire), une dyscalculie (incapacité de résoudre des problèmes mathématiques) ou une dysgraphie (problèmes d'écriture). Certains psychologues pensent que les difficultés spécifiques d'apprentissage chez un enfant d'intelligence normale peuvent être causées par des formes mineures de troubles cérébraux.

apragmatisme

Trouble de l'activité apprise, caractérisé par l'incapacité du sujet de réaliser les actes les plus courants.

   L'apragmatisme est un trouble du contact avec la réalité, s'accompagnant souvent de sentiments de dépersonnalisation. Dans les cas les plus graves, les actes du sujet perdent leur efficacité et leur but ; ses gestes sont incohérents, généralement outrés (maniérisme) et sans utilité.

   L'apragmatisme se rencontre dans les troubles psychotiques (schizophrénie surtout) et les états démentiels. Des formes partielles et transitoires apparaissent fréquemment au cours d'un état dépressif ou d'une poussée psychasthénique.

   On observe également un apragmatisme sexuel résultant la plupart du temps d'inhibitions émotionnelles ou névrotiques (éjaculation précoce, dyspareunie, vaginisme).

   L'apragmatisme peut conduire à une désinsertion sociale et professionnelle progressive, voire nécessiter, dans les cas les plus graves, un placement définitif en institution.