Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

caduque

Couche superficielle de la muqueuse utérine, qui est expulsée avec le placenta après l'accouchement.

Synonymes : caduque déciduale, caduque utérine.

   Au cours de la deuxième semaine de la grossesse, la couche superficielle de la muqueuse de l'utérus subit des modifications, visibles au microscope, et prend alors le nom de caduque. À ce moment, l'œuf fécondé est contenu dans l'épaisseur de la caduque, dans laquelle on distingue trois parties. La caduque ovulaire (ou réfléchie) recouvre l'œuf du côté de la cavité utérine, le séparant de celle-ci. Du côté opposé, la caduque utéroplacentaire (ou basale) sépare l'œuf du muscle utérin sous-jacent. La caduque utérine vraie (ou pariétale) tapisse toute la cavité utérine, sauf dans la zone où se trouve l'œuf.

   Ultérieurement, la caduque utéroplacentaire, sous l'œuf, s'épaissit pour former le placenta. L'œuf – et la cavité amniotique (poche des eaux) dont il s'entoure – grossit en faisant une saillie dans la cavité utérine, qu'il finit par remplir complètement. Ce faisant, il repousse la caduque ovulaire, qui le recouvre, jusqu'à ce qu'elle atteigne la caduque utérine vraie. Ces deux caduques s'atrophient alors et se soudent pour former l'amnios.

Voir : Placenta.

caduque endométriale

Endomètre qui subit des transformations au cours d'une grossesse anormale.

   On parle ainsi de caduque endométriale lors des grossesses extra-utérines, puisque l'endomètre s'épaissit comme s'il y avait une grossesse sous l'effet des sécrétions hormonales.

cæcostomie

Opération chirurgicale qui consiste à ouvrir le cæcum, partie initiale du gros intestin, pour le vider de son contenu.

   La cæcostomie vise à décomprimer l'intestin en cas d'obstruction. Une sonde est placée dans le cæcum par voie transcutanée. Lorsqu'elle n'est plus nécessaire, la sonde est retirée.

Voir : stomie.

cæcum

Portion initiale du côlon située au-dessous de l'iléon et prolongée par l'appendice.

   Le cæcum peut être le siège de typhlites (lésions inflammatoires) et de cancers, relativement fréquents chez le sujet âgé et de diagnostic difficile. Il peut également se tordre, créant un volvulus.

caféine

Alcaloïde du café, excitant du système nerveux

   La caféine est présente dans le café et dans d'autres plantes, comme le thé, le cacao, le maté et la noix de kola. Elle possède à faible dose des propriétés stimulantes et cardiotoniques ; elle combat efficacement la somnolence et stimule l'activité intellectuelle. Ces propriétés la font entrer dans la composition de diverses préparations pharmaceutiques.

   Les effets de la caféine peuvent devenir excessifs à des doses variables selon les individus. Elle provoque alors des tremblements, des palpitations, une insomnie. Une consommation régulière et excessive de café peut entraîner un phénomène d'accoutumance, l'arrêt brutal de la consommation se traduisant alors parfois par des céphalées, une irritabilité et une fatigue.

cage thoracique

Ensemble des os du squelette du thorax.

   La cage thoracique est formée en arrière par les douze vertèbres dorsales, latéralement par les côtes et en avant par le sternum, os plat et allongé situé au centre de la partie antérieure du thorax et prolongé par l'appendice xyphoïde. Les deux dernières côtes, ou côtes flottantes, ne s'insèrent pas sur le sternum. La cage thoracique est limitée en bas par le diaphragme, qui joue un rôle essentiel dans la respiration. La limite supérieure est formée par le dôme pleural, lame fibreuse correspondant au bord supérieur de la première paire de côtes.

   La cage thoracique est recouverte par les muscles intercostaux reliant les côtes, par les muscles pectoraux en avant et par les muscles grands dorsaux et grands dentelés en arrière et latéralement. Elle contient le cœur, les gros vaisseaux (aorte, artère pulmonaire), les poumons et la trachée et, en arrière, l'œsophage. L'ensemble de la cage thoracique est très souple, en raison de sa structure cartilagineuse, et permet des mouvements respiratoires de grande amplitude.

caillot

Masse semi-solide qui se forme lorsque le sang coagule.

   Un caillot est constitué de cellules sanguines (globules rouges et plaquettes) et de fibrine. Lorsque du sang frais est laissé en contact avec l'air, il se transforme rapidement en une masse amorphe. Après quelques heures, celle-ci se rétracte et exsude un liquide, le sérum. La masse compacte surnageante constitue le caillot.

   Les caillots ont pour fonction d'arrêter l'hémorragie lorsque les vaisseaux sanguins sont rompus. Ils peuvent toutefois se constituer spontanément (thrombose) et avoir de graves conséquences en provoquant une occlusion ou une embolie.

   Les caillots pathologiques, encore nommés thrombus, surviennent aussi bien dans les artères que dans les veines. Lorsqu'ils se forment dans le réseau veineux, ils déclenchent des thrombophlébites, compliquées parfois d'une embolie pulmonaire si le caillot migre vers le poumon. Lorsqu'ils se forment dans le réseau artériel, ils peuvent provoquer des thromboses des artères cérébrales, coronariennes ou périphériques, selon leur localisation.

   Une mauvaise circulation (varices, immobilité des membres), un mauvais état des vaisseaux (infection, athérosclérose) et une viscosité trop importante du sang sont autant de facteurs de risque pour la formation des caillots pathologiques.

Voir : hémostase primaire, coagulation, infarctus du myocarde, phlébite.

caissons (maladie des)

Ensemble des manifestations pathologiques affectant les sujets soumis à des compressions ou à des décompressions trop rapides.

   Les personnes exposées à la maladie des caissons sont les ouvriers qui travaillent dans des enceintes métalliques pressurisées (les constructeurs de piles de ponts, par exemple), les scaphandriers et les plongeurs.

CAUSES

La maladie des caissons est due à la formation de bulles de gaz dans les tissus des sujets respirant de l'air ou des mélanges gazeux à des pressions supérieures à la pression atmosphérique. Ainsi, sous l'eau, de grandes quantités de gaz inerte (principalement de l'azote) s'accumulent dans les tissus du plongeur. S'il remonte trop vite, la baisse de pression est brutale et le gaz se libère, formant des bulles capables d'obstruer les vaisseaux (embolie gazeuse).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les manifestations aiguës de la maladie des caissons peuvent être transitoires (douleurs articulaires, démangeaisons cutanées, vertiges, troubles visuels ou auditifs) ou, plus graves, neurologiques (paraplégie) ou respiratoires (œdème du poumon). À long terme s'installent des troubles chroniques (vertiges, otites, baisse de l'audition et nécroses articulaires, notamment à la hanche).

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le malade doit être transporté en urgence dans une chambre de décompression (caisson hyperbare). Si le traitement est institué à temps, la maladie des caissons est totalement réversible. Sinon, des risques de complications à long terme (paralysie partielle) subsistent.

   La prévention de la maladie des caissons repose sur une remontée lente, par paliers de décompression, permettant aux gaz libérés de passer progressivement des tissus dans les poumons.

Voir : barotraumatisme.