Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

plexus

Réseau de filets nerveux ou de vaisseaux anastomosés (réunis entre eux) de façon complexe.

DIFFÉRENTS TYPES DE PLEXUS

Le corps humain comprend de très nombreux plexus.

— Le plexus brachial, constitué par les branches antérieures des 5e, 6e, 7e et 8e nerfs cervicaux et du 1er nerf dorsal, donne naissance aux nerfs des épaules et des membres supérieurs (principalement aux nerfs cubital, médian et radial).

— Le plexus cervical, constitué par les branches antérieures des 4 premiers nerfs cervicaux, innerve essentiellement le cou.

— Le plexus honteux est formé des ramifications des 2e, 3e et 4e nerfs sacrés. Il innerve notamment l'anus.

— Le plexus lombaire, formé par la réunion des 4 premiers nerfs lombaires, innerve la paroi abdominale, les organes génitaux externes et les membres inférieurs.

— Le plexus sacré résulte de l'union du tronc lombosacré des branches antérieures des 4 premiers nerfs sacrés. Il est destiné aux membres inférieurs (nerf sciatique), aux organes génitaux externes et aux viscères du bassin.

— Le plexus solaire est un plexus nerveux végétatif situé derrière l'estomac et formé des nerfs splanchniques et pneumogastriques. Il innerve les viscères de l'abdomen.

PATHOLOGIE

Les atteintes les plus fréquentes des plexus sont les traumatismes, les compressions, les tumeurs et les effets entraînés par la radiothérapie. Elles se traduisent par des paralysies et par des troubles sensitifs souvent douloureux. Les fractures du sacrum se compliquent souvent de lésions du plexus sacré.

plexus choroïdes

Petits organes situés à l'intérieur des ventricules intracérébraux responsables de la sécrétion du liquide cérébrospinal.

   C'est à partir des plexus choroïdes que le liquide cérébrospinal se répand vers les espaces sous-arachnoïdiens, pour entourer l'ensemble des structures nerveuses centrales (cerveau et moelle épinière). Exceptionnellement, les plexus choroïdes sont le siège de tumeurs bénignes, les papillomes choroïdiens, qui peuvent entraîner une compression des centres nerveux adjacents ou être à l'origine d'une hydrocéphalie. Leur traitement est chirurgical. Le pronostic, fonction de la gravité de l'hydrocéphalie et de l'étendue de la tumeur, est généralement bon.

plicature

Intervention chirurgicale consistant à plier sur lui-même un tissu ou un organe.

   Une plicature permet de raccourcir un organe ou de provoquer l'accolement de deux organes. Elle se pratique notamment sur les muscles et sur leurs tendons ou sur le tube digestif.

plombage

obturation dentaire

plongée (accident de)

Complication organique liée aux variations de pression lors d'une descente sous la surface de l'eau.

   Il existe différents modes de plongée : la plongée en apnée (sans bouteilles, par suspension de la respiration), la plongée avec un équipement de plongeur autonome (combinaison et bouteilles d'air comprimé), la plongée avec des bouteilles à oxygène, limitée à une profondeur de 7 mètres et réservée aux plongeurs de combat de l'armée. Les accidents de plongée peuvent être classés en trois groupes.

Accidents barotraumatiques

Ces accidents, encore appelés accidents mécaniques, touchent les cavités de l'organisme qui contiennent de l'air.

CAUSES

Les accidents barotraumatiques sont dus à la différence entre la pression atmosphérique et la pression sous l'eau, plus élevée : sous l'eau, un volume d'air diminue avec la profondeur, mais la pression de l'air contenu dans ce volume augmente. À la remontée, le volume d'air augmente alors que sa pression diminue.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Ces accidents affectent différents organes.

— L'oreille peut être altérée lors de la descente sous l'eau. En effet, en cas de non-perméabilité de la trompe d'Eustache, le volume d'air contenu dans l'oreille moyenne diminue lors de la descente et ne compense plus la pression exercée par l'eau sur la face externe du tympan. Ce phénomène peut provoquer une rupture ou une altération du tympan, qui se manifeste immédiatement par une douleur brutale et provoque parfois ultérieurement une baisse de l'acuité auditive. La différence de pression entre les deux oreilles, en cas d'atteinte unilatérale, ou l'irruption d'eau dans l'oreille moyenne en cas de rupture d'un tympan, peuvent aussi perturber l'équilibre pendant la plongée et les quelques heures qui suivent la remontée à la surface.

— Les cavités sinusiennes peuvent également être touchées par les variations du volume d'air qu'elles contiennent, ce qui se manifeste par des douleurs aiguës, qui disparaissent en général à la remontée sans susciter de troubles irréversibles.

— Les dents mal obturées, sur lesquelles s'exerce la pression de l'air, peuvent être atteintes, ce qui se traduit par de violentes douleurs des racines et des zones sensibles de la dent et parfois même par la rupture des plombages.

— Le poumon peut être lésé lors de la remontée à la surface. L'augmentation excessive du volume d'air contenu dans les alvéoles pulmonaires lors de la remontée, encore appelée accident de surpression, peut bloquer l'expiration et entraîner une déchirure pulmonaire si le sac alvéolaire est trop distendu. À la gêne respiratoire s'ajoutent alors une hémorragie intrapulmonaire (due à la rupture des alvéoles pulmonaires) et un risque d'embolie, dû à la rencontre entre le sang des vaisseaux et l'air contenu dans les alvéoles. Le risque d'accident est plus important lorsque le plongeur n'expire pas suffisamment lors de la remontée. Les risques encourus sont mortels.

TRAITEMENT

Le traitement des accidents barotraumatiques des oreilles et des sinus repose avant tout sur les décongestionnants et sur les analgésiques. Un accident de surpression pulmonaire impose un traitement d'urgence en centre spécialisé, où l'on procède à une réanimation adaptée à la gravité du cas.

PRÉVENTION

Ces accidents peuvent être évités si le plongeur respecte les règles de plongée.

Accidents biochimiques

Ils se caractérisent par la présence dans l'organisme d'une trop grande quantité de gaz (azote, dioxyde de carbone).

CAUSES

— L'azote contenu dans l'air se dissout au fur et à mesure de la descente et devient toxique à partir d'un certain taux de dissolution, le plus souvent à partir de 40 mètres de profondeur.

— Le dioxyde de carbone est produit en excès lors d'efforts physiques et peut être insuffisamment éliminé lors de la respiration.

SYMPTÔMES ET SIGNES

— L'azote provoque en profondeur des troubles du comportement, une euphorie et une altération des capacités de raisonnement (narcose des profondeurs).

— Le dioxyde de carbone insuffisamment éliminé est responsable d'un essoufflement.

TRAITEMENT

Les troubles provoqués sont momentanés et disparaissent dès la remontée à la surface.

Accidents de décompression

Les accidents de décompression surviennent lors de la remontée à la surface.

CAUSES

Ils sont dus au non-respect des paliers de décompression, qui sont déterminés par la profondeur à laquelle le plongeur est descendu et par la durée de la plongée, ou au non-respect de la vitesse de remontée (10 mètres par minute).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Lorsque la remontée est trop rapide, des bulles se forment dans les tissus et dans les vaisseaux de l'organisme et provoquent diverses manifestations : emphysème (infiltration gazeuse) sous-cutané, démangeaisons, douleurs articulaires violentes, atteintes du système nerveux.

TRAITEMENT

Le transfert du sujet, dès l'apparition des premiers troubles, dans un centre spécialisé où il subira une recompression dans un caisson hyperbare constitue le traitement le plus fréquent. En attendant l'arrivée des secours, les premiers gestes sont effectués par le chef de bord, le chef de palanquée ou un médecin : le plongeur est allongé, débarrassé de sa combinaison, réchauffé, réhydraté et oxygéné.

Voir : barotraumatisme, maladie des caissons, décompression.

Comment éviter les accidents de plongée ?

La prévention réside dans le respect des règles de sécurité et dans l'arrêt de la plongée au moindre signal anormal (mal d'oreille par exemple). Il ne faut pas plonger lorsqu'on est enrhumé.

   Quelques précautions permettent le bon déroulement de la plongée.

— Suivre des cours de plongée pour posséder le code de communication des plongeurs, la connaissance des règles de sécurité, la maîtrise de la nage avec le matériel du plongeur.

— Se soumettre à des visites médicales régulières.

— Ne jamais plonger seul.

— Espacer les plongées (faire deux plongées par jour au maximum, avec un intervalle de 6 heures entre les deux).

— Contrôler son rythme respiratoire pour éviter l'essoufflement et veiller à bien souffler pendant la plongée.

— Lors de la remontée, expirer pour éviter la surpression pulmonaire, respecter les paliers et, dans la plongée avec équipement autonome, ne pas dépasser une vitesse de 10 mètres par minute. Afin de voir les obstacles éventuels, le plongeur doit remonter en tournant sur lui-même et en fixant la surface de l'eau.

— Signaler sa présence par une bouée en cas de plongée en apnée, par un drapeau dit de plongée, fixé sur le bateau qui accompagne les plongeurs, en cas de plongée avec des bouteilles.

    La plongée en apnée s'apprend aussi dans un centre de plongée et exige de la part du plongeur une grande prudence et une bonne connaissance de ses capacités et de ses limites. L'hyperventilation, pratiquée avant la plongée par certains apnéistes et qui consiste à respirer profondément plusieurs fois de suite, est dangereuse, car elle modifie les conditions de déclenchement du réflexe respiratoire.