diarrhée des voyageurs
Diarrhée de courte durée survenant au cours d'un déplacement dans un pays où l'hygiène alimentaire est précaire, due à une modification brutale des habitudes alimentaires et pratiquement toujours à une infection microbienne.
Synonyme : turista.
La diarrhée des voyageurs est devenue très fréquente du fait de l'augmentation du tourisme. Sa fréquence en zone tropicale serait favorisée par l'abus de boissons glacées en climat chaud et par le contexte alimentaire. Cependant, les causes infectieuses sont pratiquement constantes en raison de l'insuffisance des conditions d'hygiène alimentaire, qui favorise le développement des germes (shigelles et salmonelles) ; les épisodes de diarrhée des voyageurs sont le plus souvent bénins, mais la possibilité d'un choléra ne doit jamais être écartée, même en l'absence d'épidémie officiellement déclarée par les autorités sanitaires.
En général, quelques conseils d'hygiène sont suffisants pour prévenir la plupart des cas, en particulier des consignes strictes d'alimentation : aliments cuits, fruits pelés, boissons capsulées ou eau bouillie. Se laver les mains avant de manger est une mesure essentielle.
L'antibiothérapie prophylactique systématique n'est pas à recommander. En cas de diarrhée déclarée, l'antibiothérapie n'est de mise que dans certaines formes sévères.
diarrhée du nourrisson
Émission aiguë ou chronique de selles plus liquides ou plus fréquentes qu'à l'état normal chez le nourrisson.
Diarrhée aiguë du nourrisson
Cette émission de selles plus liquides ou plus nombreuses qu'à l'état normal est caractérisée par un début brutal.
La diarrhée aiguë constitue souvent un motif de consultation. Elle risque de provoquer une perte brutale d'eau et de sodium entraînant une déshydratation aiguë du nourrisson et, chez l'enfant de moins de trois mois, une dénutrition pérennisant elle-même la diarrhée sur un mode chronique. Ce type de diarrhée a le plus souvent une cause infectieuse intestinale d'origine virale ou parfois microbienne (salmonelle, shigelle, colibacille, etc.). La diarrhée aiguë est, plus rarement, due à une autre sorte d'infection (otite, infection urinaire ou autre).
La diarrhée peut être verte, ce qui traduit l'accélération du transit intestinal, sans signification infectieuse particulière. Liquide et associée à des vomissements, elle traduit un syndrome gastrotoxique. Certaines diarrhées sont glairosanglantes et accompagnées de fièvre. Pour déterminer les germes en cause, la coproculture n'est nécessaire qu'en cas d'épidémie de diarrhées sanglantes, purulentes ou rebelles.
TRAITEMENT
La déshydratation du nourrisson est une urgence ; elle se traduit notamment chez le bébé par une perte de poids et une légère dépression de la fontanelle. Lors de la consultation, les parents doivent préciser au médecin les circonstances et les caractéristiques de l'épisode diarrhéique (date et heure de début, nombre de selles, volume, consistance, couleur, etc.). Le traitement est établi en fonction du degré de déshydratation, essentiellement évalué par rapport à la perte de poids. Si ce degré est faible, on propose d'hydrater par des solutions d'eau, de sodium et de sucre.
Un arrêt bref de l'alimentation peut être proposé chez le nourrisson en fonction de l'âge et de la gravité de la diarrhée. On pourra remplacer le lait habituel (sauf en cas d'allaitement) par un lait de régime (lait sans lactose, parfois lait sans protéines de lait de vache) pendant la durée de l'épisode diarrhéique, voire un peu plus longtemps.
Chez les enfants de plus de 6 mois, les modifications diététiques possibles sont plus variées : consommation de riz, de carottes, de bananes, de pommes, de coings. Si l'on constate une déshydratation sévère, l'enfant doit être hospitalisé et perfusé par des solutés hydroélectrolytiques. Les antibiotiques ne sont utiles qu'en cas de diarrhée glairosanglante ou accompagnée d'une fièvre élevée. Une diarrhée de plus de 48 heures, même en l'absence de déshydratation, doit conduire à demander un avis médical.
Diarrhée chronique du nourrisson
Cette diarrhée se manifeste par des anomalies permanentes ou récidivantes de l'aspect des selles, qui sont trop nombreuses , trop molles, et pendant une durée prolongée, habituellement supérieure à quatre semaines. Un grand nombre de manifestations digestives répondant à cette description, et qualifiées par extension de diarrhées chroniques, n'entraînent aucun retentissement sur la courbe de croissance de l'enfant, qui conserve par ailleurs un bon état général.
Les diarrhées chroniques authentiques, en revanche, s'accompagnent d'une cassure de la courbe de poids, et nécessitent un diagnostic précis de la cause, réalisé en milieu pédiatrique hospitalier, qui permettra la prescription d'un traitement (le plus souvent un régime) adapté. Elles peuvent être dues à une allergie aux protéines de lait de vache, à une intolérance au gluten (maladie cœliaque), voire à la mucoviscidose. Ces diarrhées surviennent parfois à la suite de diarrhées aiguës infectieuses, notamment chez les jeunes nourrissons.
diastasis
Écartement anormal entre deux éléments anatomiques distincts, normalement fixés l'un à l'autre.
En fait, un diastasis est un espace anormalement important entre deux surfaces articulaires de deux os parallèles, tels le tibia et le péroné, formé à la suite d'une fracture ou d'une entorse grave.
À l'état normal, les extrémités inférieures de ces deux os, les malléoles, sont solidement fixées l'une à l'autre grâce à plusieurs ligaments. Le diastasis tibiopéronier se manifeste à la cheville par un écartement anormal des malléoles du tibia et du péroné entraînant une modification du fonctionnement naturel de cette articulation. Le traitement du diastasis repose sur la réduction anatomique et stable de la fracture ou de l'entorse responsables.
diastole
Période de relaxation musculaire et de remplissage des ventricules cardiaques, succédant à la systole.
À l'auscultation, la diastole est la période silencieuse la plus longue, qui se situe entre le deuxième et le premier bruit du cœur. La diastole, qui succède à la systole, période de contraction, correspond au temps de « repos » des ventricules, formé d'une phase de relâchement de la contraction et d'une phase de remplissage, elle-même comportant trois phases : remplissage rapide, puis lent et, enfin, lié à la contraction auriculaire. La diastole est en fait une période active.
Au repos, à fréquence normale, la diastole est d'une durée supérieure à la systole. En cas de tachycardie, la durée de la diastole est très fortement raccourcie, alors que celle de la systole varie peu. La fonction diastolique peut être altérée, notamment en cas d'hypertrophie pathologique des parois ventriculaires (hypertension artérielle) ou de défaut de contractilité par ischémie myocardique (angor, infarctus du myocarde).
Voir : bruit du cœur, valvule.