rétraction du caillot
Diminution du volume d'un caillot sanguin qui se consolide en laissant exsuder le sérum.
Lorsqu'un vaisseau sanguin est lésé, les plaquettes forment un caillot, le clou plaquettaire, qui colmate la brèche. Une fois formé, celui-ci se rétracte, ce qui rapproche les bords de la plaie et tend à rétablir la continuité du vaisseau. Ce processus, initié par l'adhésion des plaquettes à la fibrine, est causé par l'interaction de protéines plaquettaires contractiles, dont l'actine, la tubuline et la myosine.
rétrécissement
sténose
rétrécissement aortique
Diminution du calibre de la valvule aortique, qui conduit le sang, au sortir du cœur, vers l'aorte et la circulation générale.
CAUSES
Un rétrécissement aortique est fréquemment dû à un processus dégénératif aboutissant à une calcification de la valvule. Parfois, la cause est une maladie congénitale comme, par exemple, une bicuspidie (la valvule ne comporte que 2 valves au lieu de 3). Plus rarement aujourd'hui, le rétrécissement aortique peut être consécutif à un rhumatisme articulaire aigu (maladie qui provoque une inflammation des articulations et des atteintes cardiaques) ou encore, plus exceptionnellement, à une endocardite bactérienne (végétation obstructive développée sur l'orifice aortique).
SYMPTÔMES ET SIGNES
Un rétrécissement aortique est souvent sans symptômes. Quand ceux-ci existent, ils apparaissent à l'effort et se traduisent par un essoufflement, une douleur thoracique, une fatigue et des syncopes. Le pouls au poignet est faible.
DIAGNOSTIC
Le rétrécissement aortique est souvent découvert lors d'un examen médical de routine. À l'auscultation au stéthoscope, le médecin entend un souffle qui peut remonter jusque dans le cou. Un écho-Doppler cardiaque confirme le diagnostic. Un cathétérisme cardiaque (insertion d'un tube fin et souple dans un vaisseau sanguin jusqu'au cœur) peut, le cas échéant, mettre en évidence la différence de pression de part et d'autre de la valvule lorsque celle-ci est ouverte. Ainsi, on peut estimer l'importance de la sténose et son degré.
TRAITEMENT
Il est actuellement chirurgical et consiste à enlever la valvule aortique rétrécie et à la remplacer par une prothèse. Des prothèses implantables par cathétérisme artériel, en cours de développement, pourraient être utilisées au cours des années à venir.
rétrécissement mitral
Diminution du calibre de la valvule mitrale, située entre l'oreillette et le ventricule gauches du cœur.
Un rétrécissement mitral oblige l'oreillette gauche à se contracter plus violemment pour envoyer le sang dans le ventricule, ce qui peut entraîner une arythmie par fibrillation auriculaire (contractions rapides et irrégulières du muscle cardiaque).
FRÉQUENCE ET CAUSES
Plus fréquent chez la femme que chez l'homme, le rétrécissement mitral est presque toujours consécutif à un rhumatisme articulaire aigu.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Plusieurs années après la maladie en cause, un essoufflement, qui n'apparaît d'abord qu'à l'effort, s'installe progressivement jusqu'à être présent au repos : cette gradation traduit la progression du rétrécissement mitral. Le sujet souffre également de palpitations ou de fibrillation auriculaire. L'augmentation de pression dans l'oreillette peut avoir un retentissement sur les poumons. Le patient peut cracher du sang.
DIAGNOSTIC
L'examen clinique au stéthoscope, qui fait entendre, en regard de la pointe du cœur, un éclat des deux bruits du cœur et un roulement caractéristique pendant la diastole, conduit au diagnostic d'un rétrécissement mitral, qui peut être ensuite précisé par radiographie thoracique, écho-Doppler et cathétérisme cardiaque.
TRAITEMENT
Il est à base de médicaments diurétiques et digitaliques, voire anticoagulants. Comme pour toute valvulopathie, des précautions sont à prendre pour écarter tout risque d'endocardite (infection de la valvule), en particulier lors de soins dentaires. Lorsque le rétrécissement mitral est serré et mal toléré, il y a lieu d'envisager soit une valvuloplastie percutanée (à l'aide d'une sonde munie d'un ballonnet), soit une intervention chirurgicale, commissurotomie (réouverture par section des commissures entre les valves) ou remplacement valvulaire.
rétrécissement pulmonaire
Diminution du calibre de la valvule pulmonaire, par laquelle le sang désoxygéné est éjecté du ventricule droit du cœur et passe dans l'artère pulmonaire, qui le conduit jusqu'aux poumons.
CAUSES
Il s'agit en règle générale d'une malformation congénitale. Exceptionnellement, une tumeur appelée carcinoïde peut se développer aux dépens de la valvule pulmonaire et provoquer son rétrécissement.
SYMPTÔMES ET SIGNES
— Dans les cas les plus graves, c'est à la naissance que les signes se manifestent : une insuffisance cardiaque se développe rapidement au moment où les poumons commencent à fonctionner et le nouveau-né est essoufflé. Il faut pratiquer en urgence une valvuloplastie par ballonnet (introduction dans un vaisseau sanguin d'un cathéter muni d'un ballonnet que l'on guide jusqu'au cœur, suivie du gonflage du ballonnet, destiné à écarter les parois de la valvule) ou remplacer chirurgicalement la valvule pulmonaire.
— Dans les cas moins graves, l'essoufflement ne se manifeste que lorsque l'enfant grandit et devient plus actif.
— Dans les cas légers, aucun symptôme ne traduit le rétrécissement pulmonaire.
DIAGNOSTIC
À l'auscultation au stéthoscope, le médecin entend un souffle cardiaque. Une radiographie thoracique et un écho-Doppler confirment le rétrécissement pulmonaire.
TRAITEMENT
Il fait appel soit à la valvuloplastie par ballonnet, soit à l'ouverture chirurgicale du rétrécissement sous circulation extracorporelle.
rétrécissement tricuspide
Diminution du calibre de la valvule tricuspide, située entre l'oreillette et le ventricule droits.
CAUSES ET SYMPTÔMES
Le rétrécissement tricuspide est le plus rare des rétrécissements valvulaires. Il s'observe chez les personnes ayant eu un rhumatisme articulaire aigu. Les signes sont proches de ceux de l'insuffisance tricuspidienne : insuffisance cardiaque droite, œdèmes des chevilles et de l'abdomen, augmentation de volume du foie et dilatation des veines du cou.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le diagnostic s'établit d'abord par un examen au stéthoscope, grâce auquel le médecin entend un souffle systolique ; il est précisé par une radiographie thoracique, un écho-Doppler ou un cathétérisme cardiaque.
Le traitement médicamenteux comprend des diurétiques et des digitaliques. En cas de rétrécissement tricuspide serré et mal toléré, la valvule peut être réparée ou remplacée lors d'une intervention chirurgicale sous circulation extracorporelle.