sodoku
Maladie infectieuse due à une bactérie spiralée à Gram négatif, Spirillum minus.
Le sodoku (mot japonais, de so, rat, et doku, poison) est une zoonose transmise par la morsure d'un rat ou d'une souris, plus rarement par celle d'autres mammifères (chat, chien, belette).
SYMPTÔMES ET SIGNES
À l'endroit de la morsure se développent une ulcération ainsi qu'un ganglion douloureux ; dans un second temps apparaissent une fièvre élevée et des frissons, d'intenses maux de tête et, fréquemment, des douleurs articulaires et musculaires diffuses. Ces signes disparaissent en trois à sept jours. Ils sont suivis d'une éruption cutanée généralisée, faite de taches rouges à contours irréguliers, qui se déclare vingt jours environ après la morsure puis disparaît rapidement à son tour. En l'absence de traitement, la fièvre et l'éruption resurgissent par accès pendant plusieurs mois. L'évolution est le plus souvent bénigne.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le germe n'étant pas cultivable, le diagnostic est confirmé par l'observation directe de la bactérie au microscope, dans un prélèvement de sang ou de ganglion du patient, ou dans ceux d'un animal de laboratoire, infecté avec un prélèvement du patient.
Le traitement, très efficace, repose sur l'administration d'antibiotiques (pénicilline) pendant une semaine.
soif
Désir de boire.
La sensation de soif se manifeste grâce à la stimulation de certains récepteurs nerveux lorsqu'un sang trop concentré (c'est-à-dire trop riche en sels, en sucres et en certaines autres substances) traverse l'hypothalamus. Le phénomène se produit lorsque le sujet ne boit pas suffisamment et laisse son organisme se déshydrater, lorsque l'alimentation est déséquilibrée (trop riche en sels, par exemple) ou lorsque des vomissements importants, une diarrhée, une transpiration abondante, une hémorragie, des brûlures étendues, un traitement diurétique provoquent une perte liquidienne excessive.
MÉTABOLISME
La soif apparaît, en même temps qu'une sensation plus ou moins marquée de sécheresse de la bouche et du pharynx. C'est grâce à la soif - et à la régulation du volume des urines - que l'organisme adapte les apports d'eau aux pertes d'eau, de façon à maintenir son équilibre hydroélectrolytique.
PATHOLOGIE
L'absence de soif, qui peut être due à une lésion de l'hypothalamus (à la suite d'une blessure, par exemple), entraîne une déshydratation.
La potomanie (soif permanente et inextinguible) peut signaler un diabète insipide ou sucré, un trouble psychique (polydipsie psychogène [sensation de soif exagérée, due à une affection psychiatrique]), une insuffisance rénale traitée par la prise de médicaments comme les phénothiazines ou une hémorragie grave.
soins infirmiers
Ensemble des activités assurées par le personnel infirmier et les auxiliaires de santé.
— Les soins d'hygiène et de confort, ou nursing, sont réalisés par l'infirmière ou, sous son contrôle, par des aides-soignantes ou des auxiliaires de puériculture ;
— les soins d'hygiène consistent à assurer la toilette complète ou partielle du malade et incluent, chez les personnes dans le coma, la désinfection de la bouche et des yeux ;
— les soins de confort participent à l'amélioration de l'état du malade et consistent notamment à l'aider à s'installer dans un lit ou un fauteuil et à changer de position.
— Les soins à visée préventive sont indispensables chez toute personne alitée, temporairement ou définitivement, pour prévenir les complications d'une immobilisation (escarres, phlébites, infections) ;
— la prévention des escarres associe les soins de propreté, le respect d'un équilibre alimentaire et la diversification des points d'appui du corps par changements fréquents de position du patient ;
— la prévention des phlébites, parfois dues à un alitement prolongé (notamment les phlébites des membres inférieurs, qui comportent un risque grave d'embolie pulmonaire), nécessite des soins attentifs : le malade doit être incité à contracter les muscles de ses jambes plusieurs fois par jour ; s'il n'en est pas capable, c'est le personnel infirmier qui mobilise les membres du patient ; cette mobilisation des membres inférieurs, associée à un massage léger des mollets et parfois à l'utilisation de matelas à gonflement alternatif ou à eau, permet de stimuler la circulation veineuse et diminue le risque de ralentissement ou d'arrêt de la circulation veineuse par formation de caillots ; enfin, un traitement par des médicaments anticoagulants peut être prescrit pour compléter la prévention ;
— la prévention des infections bronchiques consiste à faire tousser le malade, à le stimuler pour qu'il expectore, à l'installer quelques heures par jour en position demi-assise pour diminuer le risque d'encombrement des bronches.
— Les soins à visée curative prescrits par le médecin au domicile du malade, en cabinet ou à l'hôpital sont dispensés par l'infirmière. Celle-ci réalise une très grande variété d'actes : elle pratique les prélèvements (de gorge, de sang, d'urine), administre les médicaments - par voie orale, par injection ou perfusion (installation du cathéter ou de l'aiguille, surveillance du bon déroulement de la perfusion) ; elle fait les pansements, surveille l'état des plaies, ôte fils et agrafes ; elle assure les soins pré- et postopératoires, et ceux exigés par une réanimation ; elle prend en charge les soins de dialyse rénale, à l'hôpital ou au domicile du malade (mise en marche et contrôle de l'appareil), etc.
— Les soins à visée éducative concernent aussi bien les malades (malades hémodialysés, par exemple) et leur entourage que des personnes en bonne santé (éducation diététique de groupes de jeunes enfants, de femmes enceintes, etc.).
soins intensifs coronariens
Ensemble des soins requis par la surveillance et le traitement de patients menacés ou atteints d'infarctus du myocarde dans une unité de soins intensifs spécialisés.
Les unités de soins intensifs coronariens ont été créées vers 1960. On avait remarqué que, à la phase initiale de l'infarctus du myocarde, de fréquents troubles du rythme cardiaque apparaissaient et que ces troubles avaient une forte incidence sur la mortalité, même en cas d'infarctus limité. Dans le même temps, il était devenu possible de surveiller le rythme cardiaque d'une façon permanente. Des solutions thérapeutiques d'urgence comme le choc électrique et l'entraînement électrosystolique avaient aussi été découvertes. C'est pourquoi on décida de regrouper des équipes de personnel médical et paramédical spécialisées dans la prise en charge de l'infarctus du myocarde à sa phase aiguë dans une structure moderne.
Depuis les années 1960, les possibilités se sont étendues, et l'on peut aujourd'hui agir directement sur les artères coronaires par fibrinolyse, coronarographie et angioplastie, protéger ou soutenir la fonction cardiaque par médications ou procédés d'assistance circulatoire, prévenir et traiter les complications ou la survenue d'un infarctus ou d'un angor instable. Les soins intensifs coronariens ont permis d'abaisser très significativement la mortalité résultant de l'infarctus du myocarde et, souvent, d'éviter l'évolution vers l'infarctus constitué.