stupéfiant
Substance, médicamenteuse ou non, dont l'action sédative, analgésique, narcotique et/ou euphorisante provoque à la longue une accoutumance et une pharmacodépendance (toxicomanie).
Certains stupéfiants, comme les analgésiques opiacés (morphine, opium, etc.), qui font partie de la catégorie des narcotiques, peuvent avoir un usage thérapeutique. Ils agissent contre la douleur, mais leur utilisation prolongée entraîne une dépendance physique et/ou psychique. Leur emploi est soumis à une législation sévèrement réglementée.
Parmi les autres stupéfiants, couramment appelés « drogues », on trouve des dérivés du chanvre indien (cannabis), de la cocaïne et de l'opium, auxquels s'ajoutent l'héroïne et le LSD. Ces stupéfiants sont responsables d'une diminution de l'activité intellectuelle, de la motricité et de la sensibilité. Leur emploi est illégal.
Voir : toxicomanie.
Sturge-Weber-Krabbe (maladie de)
Syndrome congénital associant un angiome plan (tache de vin) – qui s'étend sur tout un côté du visage avec une prédilection pour la région de la paupière supérieure et du pourtour de l'œil –, un angiome (tumeur bénigne) situé à la face externe du cerveau et, parfois, un angiome situé sur la choroïde (membrane nourricière de la rétine).
Synonyme : angiomatose encéphalotrigéminée.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La maladie de Sturge-Weber-Krabbe est le plus souvent bénigne et sans symptôme. Dans certains cas cependant, elle peut entraîner au cours des années, et en fonction de la localisation des angiomes, une hémiplégie, une arriération mentale et une épilepsie ; en outre, un glaucome (hypertension intraoculaire) risque de se développer dans l'œil atteint, provoquant une perte partielle ou totale de la vue de cet œil.
DIAGNOSTIC
La constatation d'un angiome étendu sur le visage d'un nouveau-né doit conduire à faire pratiquer des examens radiologiques (scanner cérébral et imagerie par résonance magnétique cérébrale) pour détecter un éventuel angiome méningé. L'examen de l'œil est également systématique.
TRAITEMENT
L'angiome peut être soigné par les techniques modernes de traitement des angiomes (notamment celle du laser pulsé). Dans les cas graves, une intervention chirurgicale sur les parties du cerveau atteintes est nécessaire.
Dans d'autres cas, un traitement anticonvulsivant préventif peut être proposé, par des neurologues pédiatres, aux jeunes enfants présumés atteints, dans le but d'éviter la survenue de crises épileptiques prolongées.
stylet
Petite tige métallique fine, rigide ou flexible, à pointe émoussée, d'usage chirurgical.
Un stylet sert à sonder les fistules et les plaies sans provoquer de traumatisme.
styloïde
Se dit d'une apophyse (partie saillante d'un os) en forme de stylet (allongée et pointue).
Il existe plusieurs apophyses styloïdes : apophyse styloïde radiale, cubitale, etc.
styloïdite
Inflammation d'une apophyse styloïde.
Voir : apophysite.
subaigu
Se dit d'un état pathologique ou d'une maladie dont les symptômes sont de faible intensité mais se prolongent et ne s'atténuent que faiblement.
Le stade subaigu - ou la forme subaiguë - d'une maladie se situe entre l'aigu et le chronique. Il n'a pas de rapport avec le degré de gravité d'une affection.
subintrant
Se dit de manifestations ou de symptômes d'une maladie dont la succession est si rapide que les uns commencent avant la cessation complète des autres.
Une migraine se manifeste parfois par des accès subintrants. Un angor subintrant correspond à des crises d'angine de poitrine répétées et rapprochées et doit faire craindre la survenue à brève échéance d'un infarctus du myocarde.
sublinguale (glande)
glande salivaire
subluxation
Luxation incomplète, par déplacement partiel des deux extrémités osseuses d'une articulation.
Voir : luxation.
submersion
Fait d'être recouvert d'eau.
La submersion prolongée d'un sujet vivant entraîne la mort par deux mécanismes différents : la noyade (asphyxie mécanique des voies respiratoires par l'eau) et l'hydrocution (arrêt cardiorespiratoire brutal, dû au contact de l'eau froide sur la peau et les muqueuses). Les lésions anatomiques retrouvées à l'autopsie sont différentes selon le mécanisme de la mort.
Voir : hydrocution, noyade.
substance blanche
Tissu nerveux d'aspect blanchâtre, faisant partie du système nerveux central.
La substance blanche, située dans la moelle épinière et dans l'encéphale, contient essentiellement les axones - prolongements des cellules nerveuses, très fins et très longs, entourés chacun d'une gaine d'une substance particulière, la myéline - mais aussi des cellules non nerveuses constituant un tissu interstitiel, appelé névroglie, qui nourrit et protège les cellules nerveuses. La substance blanche assure la conduction de l'influx nerveux soit d'un centre nerveux à un autre, soit entre un centre nerveux et un nerf.
PATHOLOGIE
Une maladie, la sclérose en plaques, se caractérise par la démyélinisation des fibres nerveuses de la substance blanche.
substance fondamentale
Substance ayant la consistance d'un gel, située autour des cellules du tissu conjonctif et dans laquelle baignent les fibres et se déplacent les cellules mobiles.
Formée d'eau, de sels minéraux, de protéines et de molécules complexes (les glycosaminoglycanes), la substance fondamentale joue un rôle de lubrifiant du tissu conjonctif, absorbe les chocs et facilite la diffusion de nombreux éléments à travers ce tissu.
substance grise
Tissu nerveux d'aspect grisâtre, faisant partie du système nerveux central.
La substance grise est située dans la moelle épinière et dans l'encéphale, soit dans la profondeur du cerveau, où elle forme de petits amas, les noyaux gris, soit en surface (cortex du cervelet et des hémisphères du cerveau). Elle contient surtout les corps cellulaires des cellules nerveuses, mais aussi d'autres cellules, non nerveuses, formant un tissu interstitiel appelé névroglie, qui apporte les éléments énergétiques aux cellules nerveuses et assure leur protection.
La substance grise assure la fonction de centre nerveux : réception des messages, analyse complexe des informations, élaboration des réponses. Elle se caractérise par l'importance et la complexité de ses connexions intercellulaires. Comparée à la substance blanche, elle est ainsi en quelque sorte la partie « noble » du système nerveux.
PATHOLOGIE
Une dégénérescence de la substance grise du cortex est à l'origine de démences telles que la maladie d'Alzheimer.