Q.I.
quotient intellectuel
quadriceps crural (muscle)
Muscle de la face antérieure de la cuisse.
Synonyme : muscle quadriceps.
STRUCTURE
Le muscle quadriceps crural, le plus puissant du corps humain, est formé de quatre muscles disposés sur des plans différents. Le plus profond est le muscle crural. Il est recouvert en partie par le muscle vaste interne (en dedans) et le muscle vaste externe (en dehors), auxquels se superpose le muscle droit antérieur (en surface et au milieu).
En haut, le muscle droit antérieur s'attache sur le bassin, les autres s'attachant sur le fémur. En bas, les quatre portions se réunissent en un tendon commun qui se termine sur la rotule et sur le tibia.
FONCTIONNEMENT
Le quadriceps crural est le plus puissant extenseur du genou : il est indispensable au maintien de la station debout car il empêche le genou de fléchir. Accessoirement, il est aussi fléchisseur de la cuisse sur le bassin.
PATHOLOGIE
La lésion la plus courante du quadriceps crural est l'hématome, qui, provoqué par un coup violent porté à la cuisse, se forme sous la peau au bout de quelques jours ; sans gravité, il se résorbe de lui-même. Très rarement, un processus de calcification de l'hématome se déclenche, entraînant une perte de mobilité de la cuisse.
Une déchirure du quadriceps crural peut survenir au cours d'un mouvement brutal et rapide d'étirement, surtout chez les personnes qui n'entretiennent pas ce muscle par des exercices sportifs.
Si le quadriceps crural est immobilisé à la suite d'un traumatisme de la jambe (plâtrée ou non), d'une douleur ou d'un alitement de plus de 48 heures, il s'atrophie rapidement. La rééducation et la kinésithérapie doivent être entreprises le plus rapidement possible pour éviter une fonte musculaire trop importante.
quadriplégie
tétraplégie
quarantaine
Mesure de police qui, autrefois, imposait un isolement provisoire de 40 jours aux voyageurs provenant d'une zone d'épidémie ou d'endémie avant qu'ils ne puissent circuler librement dans une zone non atteinte.
La quarantaine était censée correspondre à la durée d'incubation de certaines maladies graves à risque épidémique. Le délai fut ensuite réduit à un maximum de 14 jours. Aujourd'hui, c'est le règlement sanitaire international qui établit la liste des maladies soumises à une surveillance internationale et qui fixe pour celles qui le nécessitent la durée d'isolement.
Voir : règlement sanitaire international.
quarantenaire
Qualifie une maladie infectieuse contagieuse qui, autrefois, faisait l'objet d'un isolement de 40 jours pour tout sujet en provenance d'un pays où elle sévissait.
La peste, le choléra, la fièvre jaune, la fièvre récurrente, le typhus exanthématique et la variole étaient des maladies quarantenaires. L'isolement est aujourd'hui ramené à 6 jours (peste), 5 jours (choléra), 6 jours (fièvre jaune), 8 jours (fièvre récurrente) et 14 jours (typhus) ; la variole est éradiquée depuis 1979. Les maladies quarantenaires font, avec d'autres, l'objet d'une surveillance internationale : les foyers en sont signalés à l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) et leur extension est surveillée dans le cadre du règlement sanitaire international.
Queensland (fièvre du)
fièvre Q
queue-de-cheval
Faisceau de cordons nerveux situés dans la partie inférieure de la colonne vertébrale.
STRUCTURE
La queue-de-cheval est constituée par les racines des nerfs de la moelle épinière qui se trouvent au niveau des trois dernières vertèbres lombaires, des vertèbres sacrées et des vertèbres coccygiennes. Ces racines sont à peu près verticales ; elles entourent l'extrémité inférieure de la moelle puis se prolongent dans le canal rachidien lombaire avant de se séparer pour sortir de la colonne vertébrale entre les vertèbres. Elles donnent ensuite naissance aux nerfs du bassin et des membres inférieurs.
PATHOLOGIE
Une compression à cet endroit provoque ce qu'on appelle le syndrome de la queue-de-cheval. Celui-ci est consécutif, le plus souvent, à une hernie discale située entre deux vertèbres lombaires, parfois à une tumeur nerveuse telle qu'un épendymome (tumeur développée aux dépens des cellules de l'épendyme, étroit canal au centre de la moelle prolongeant les cavités ventriculaires du cerveau et contenant du liquide cérébrospinal) ou un neurinome (tumeur qui se développe aux dépens d'un nerf) ou à un rétrécissement du canal rachidien lombaire dû à une arthrose. Cette compression entraîne une paraplégie dite périphérique, ou flasque, qui se caractérise par une diminution du tonus musculaire des membres inférieurs, une atrophie des muscles et une abolition des réflexes. Le malade souffre de douleurs irradiant dans la région lombaire, à la hauteur du périnée et des membres inférieurs ainsi que d'une insensibilité de la peau du périnée, des organes génitaux et du haut des cuisses. On observe aussi des signes génitaux (impuissance) et sphinctériens (perte du besoin d'uriner, incontinence ou, au contraire, rétention d'urines). Le diagnostic est établi à la suite d'une ponction lombaire (ponction de liquide cérébrospinal par une aiguille introduite dans le cul-de-sac méningé au niveau lombaire), par scanner ou par imagerie par résonance magnétique (I.R.M.), parfois par myélographie (examen radiologique de la moelle épinière utilisant un produit de contraste). Le syndrome de la queue-de-cheval risque de devenir irréversible rapidement, parfois en quelques heures. Il doit donc être traité en urgence par une intervention neurochirurgicale de décompression (ablation d'une hernie discale ou d'une tumeur, etc.).
Quick (temps de)
temps de prothrombine
Quincke (œdème de)
Réaction allergique caractérisée par une éruption œdémateuse sous la peau et sous les muqueuses, en particulier celles du larynx.
Synonymes : angio-œdème, œdème angioneurotique.
CAUSES
Comme l'urticaire, l'œdème de Quincke peut être déclenché essentiellement par l'absorption d'aliments (crustacés, fraises, fruits de mer, sardines, etc.), par une piqûre d'insecte ou par la prise de médicaments (antibiotiques, surtout pénicillines, aspirine, etc.). Souvent, aucune cause n'est trouvée.
SYMPTÔMES ET ÉVOLUTION
Un œdème de Quincke touche les muqueuses de la bouche et des voies respiratoires supérieures (lèvres, langue, pharynx, larynx) ainsi que les tissus sous-cutanés lâches du visage (paupières). Il se manifeste par un gonflement bien délimité, ferme, rose pâle, non prurigineux mais produisant une sensation de cuisson.
Du fait de sa localisation possible à la gorge, l'œdème de Quincke entraîne un risque grave d'asphyxie pouvant survenir de plusieurs minutes à quelques heures après la première manifestation. Il peut également provoquer un arrêt circulatoire lorsqu'il est associé à un choc anaphylactique (insuffisance circulatoire aiguë, d'origine allergique).
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Un œdème de Quincke impose un traitement d'urgence, surtout en cas de gêne respiratoire, par des corticostéroïdes injectables à action rapide, associés au chlorhydrate d'adrénaline. Si l'œdème continue à évoluer, le transfert du malade en service de réanimation est impératif.
La prévention de nouvelles crises réside en la suppression des causes qui ont déclenché la réaction, lorsqu'elles ont pu être identifiées.
Voir : choc anaphylactique, corticothérapie.