N.F.S.
numération formule sanguine
Nicolas-Favre (maladie de)
lymphogranulomatose vénérienne
nicotinamide
Substance dérivée de l'acide nicotinique, réunie avec celui-ci sous le terme générique de vitamine PP.
Le nicotinamide est inclus dans deux substances entrant dans la composition des nucléotides, le nicotinamide-adénine-dinucléotide (N.A.D.) et son dérivé phosphoré (N.A.D.P.). Ce sont des coenzymes : ils aident au fonctionnement d'enzymes de la respiration cellulaire, qui fournissent de l'énergie à partir des substances nutritives.
Dans le sang, le nicotinamide se trouve dans les globules rouges ; les dosages doivent donc être effectués sur sang total ou sur les globules rouges par chromatographie liquide haute performance : le taux normal de nicotinamide est de 38 à 58 micromoles par litre dans le sang total, de 93 à 116 micromoles par litre dans les globules rouges.
nicotine
Substance chimique naturelle extraite des feuilles de tabac.
La nicotine est un alcaloïde huileux jaunissant au contact de l'air, âcre de goût et d'odeur nauséabonde. Elle est présente dans les cigarettes (cigares, etc.), dans certains insecticides et dans les timbres transdermiques. Une fois inhalée, respirée ou mâchée, la nicotine passe rapidement dans le sang et agit directement sur les synapses (jonctions entre les cellules) du système nerveux végétatif, qui contrôle les activités réflexes de l'organisme.
La nicotine est un poison violent. Les effets indésirables sont nombreux : pâleur, faiblesse, sudation, palpitations cardiaques, tremblements, fourmillements, nausées, vomissements, maux de tête, insomnie, etc. Les maladies liées à la nicotine et au tabagisme sont le cancer du poumon, l'insuffisance coronarienne (angine de poitrine, infarctus), l'hypertension artérielle, des troubles cardiovasculaires, de nombreuses cardiopathies et artériopathies périphériques, etc.
La nicotine entraîne une accoutumance et une dépendance : arrêter de fumer provoque souvent des symptômes liés au sevrage (somnolence, maux de tête, fatigue, difficulté de concentration). Afin d'aider une personne motivée à supprimer le tabac, le médecin peut prescrire un timbre, ou patch, à base de nicotine, qui, progressivement, permet au patient de se sevrer. Il est également possible d'utiliser des chewing-gums à la nicotine.
nidation
Pénétration complète de l'œuf fécondé dans la muqueuse utérine.
Synonyme : implantation.
La nidation s'effectue normalement dans la muqueuse utérine, préparée à recevoir l'œuf, le 7e jour environ après la fécondation (soit le 21e ou le 22e jour du cycle menstruel). À son arrivée dans la cavité utérine, où il reste libre pendant 2 ou 3 jours, l'œuf fécondé est une masse sphérique à l'intérieur de laquelle se poursuivent des divisions cellulaires. Deux parties se différencient rapidement : le bouton embryonnaire, futur embryon, entouré par une membrane, et le futur trophoblaste, à l'origine du placenta. Pour poursuivre son développement, l'œuf doit tirer sa nourriture des tissus maternels : il pénètre donc dans la muqueuse de l'utérus, grâce au trophoblaste qui fusionne avec les cellules utérines. La nidation s'effectue en général sur la paroi antérieure ou postérieure de l'utérus, près de la ligne médiane. La préparation de la muqueuse à cette éventuelle nidation est assurée, au cours de chaque cycle menstruel, par la sécrétion d'hormones, œstrogènes puis progestérone.
PATHOLOGIE
La nidation peut se produire hors de l'utérus ; il s'agit alors d'une grossesse extra-utérine soit ovarienne, soit abdominale, soit, le plus souvent, tubaire (localisée dans une des trompes utérines). Certaines nidations peuvent également se faire de façon imparfaite, en raison soit d'anomalies de forme de l'utérus, congénitales ou acquises, soit d'insuffisance hormonale. Elles entraînent parfois un avortement spontané.
Nissen (opération de)
Intervention chirurgicale portant simultanément sur l'œsophage et sur l'estomac.
L'opération de Nissen est pratiquée en cas de hernie hiatale (remontée d'une petite portion d'estomac au-dessus du diaphragme) ou de reflux gastro-œsophagien (remontée du contenu gastrique dans l'œsophage) ; elle est indiquée en cas d'échec des traitements médicaux. Cette opération permet de créer une valve antireflux.
Dans un premier temps, la partie haute de l'estomac et le bas œsophage sont libérés des attaches les reliant aux viscères voisins, et, en cas de hernie, replacés en leur localisation normale ; l'élargissement de l'orifice diaphragmatique ayant permis leur traversée est corrigé. La grosse tubérosité de l'estomac est, dans un second temps, passée à l'arrière, puis autour de l'œsophage, afin de créer une valve empêchant le reflux gastro-œsophagien. L'opération est dite demi-Nissen, ou opération de Toupet, si l'encerclement de l'œsophage n'est que partiel. La valve peut également être créée en avant de l'œsophage. Cette opération, très efficace, est aujourd'hui réalisée (sauf contre-indication) par vidéo-endoscopie.
nitrate
Substance chimique dérivée de l'acide nitrique.
Les nitrates sont soit des sels, soit des esters (par association à une seconde substance, de la famille des alcools) de l'acide nitrique. Les nitrates jouent un rôle important dans l'agriculture, mais, utilisés comme engrais, ils se diffusent dans les eaux souterraines et sont source de pollution. D'autres nitrates polluants se trouvent dans les déjections des animaux domestiques.
INTOXICATION
Ingérés par absorption d'eau polluée, les nitrates tendent à se transformer en nitrites dans l'organisme humain, où ils provoquent la formation d'une hémoglobine anormale, inapte au transport de l'oxygène (méthémoglobine), et une vasodilatation. Par ailleurs, le nitrate d'argent, utilisé parfois comme antiseptique et comme cautérisant cutané, est très toxique.
nitrite
Substance chimique dérivée de l'acide nitreux.
Les nitrites sont utilisés comme engrais dans l'agriculture et comme matière première dans l'industrie.
INTOXICATION
Le risque d'intoxication est lié à l'absorption d'eau contaminée par les nitrites ou à l'inhalation de vapeurs nitreuses dégagées par les nitrites en milieu acide. Ces substances sont méthémoglobinisantes, c'est-à-dire qu'elles transforment l'hémoglobine en méthémoglobine inapte au transport de l'oxygène, et exercent une action vasodilatatrice, c'est-à-dire qu'elles augmentent le diamètre des vaisseaux. En cas d'intoxication, on observe une cyanose, signe d'une insuffisance d'oxygénation, une hypotension avec accélération du rythme cardiaque, des maux de tête, des troubles digestifs (vomissements) et une détresse respiratoire pouvant aboutir, en cas d'intoxication aiguë, à une asphyxie.
Le traitement d'une intoxication associe le lavage gastrique, le traitement des symptômes (respiration artificielle, etc.) et l'injection de bleu de méthylène.
Par ailleurs, les dérivés nitreux organiques, ou dérivés nitrés, qui sont de puissants vasodilatateurs, sont utilisés dans le traitement de l'angor (angine de poitrine).
Voir : dérivé nitré, nitrate.