dolichocôlon
Côlon particulièrement long.
En réalité, on ne connaît pas de critères objectifs permettant de déterminer la longueur normale du côlon. Le dolichocôlon n'est pas héréditaire et, contrairement à une opinion fréquemment répandue, il n'est responsable d'aucune manifestation pathologique et ne requiert aucun traitement particulier.
dominant
Se dit d'un caractère génétique (ou, par extension, du gène qui le porte) qui se manifeste lorsqu'il est présent dans le caryotype d'un sujet sur un seul des deux chromosomes homologues.
Dans les cellules, chaque chromosome existe en deux exemplaires, et il arrive très fréquemment qu'un gène se présente sous deux versions différentes (allèles) sur chacun des deux chromosomes. Quand c'est le cas, les deux versions entrent en compétition pour s'exprimer. Si elles sont de force inégale, seule l'une d'elles s'exprime dans l'apparence de l'individu : elle est alors dite dominante (allèle dominant), l'autre étant qualifiée de récessive. Ainsi, chez les plantes, la compétition entre un allèle « couleur rouge » dominant et un allèle « couleur blanche » récessif donnera une fleur de couleur rouge.
Quand une maladie génétique est à transmission dominante, il suffit qu'un sujet ait reçu de l'un de ses parents un chromosome porteur de l'allèle dominant pour que la maladie se manifeste chez lui.
Les manifestations cliniques d'une maladie génétique transmise sur le mode dominant sont souvent variables au sein d'une même famille.
don d'organe
Mise à disposition par une personne, généralement décédée, d'un ou de plusieurs de ses organes en vue d'une transplantation sur une autre personne.
Le donneur est, dans la majorité des cas, un sujet en état de mort cérébrale (état caractérisé par l'arrêt définitif de toute activité cérébrale, sans activité respiratoire spontanée, avec un électroencéphalogramme plat). Le prélèvement est possible après l'accord des proches si le donneur potentiel n'a pas exprimé le refus par écrit de son vivant. Les donneurs potentiels sont des sujets de moins de 65 ans, victimes d'accident de voie publique ou autres, d'accidents vasculaires cérébraux, d'anoxie, d'intoxication.
Les organes susceptibles d'être prélevés sont le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas, l'intestin grêle, éventuellement des tissus comme la cornée. La préservation de leur intégrité après la mort cérébrale implique que le cœur batte encore et que les poumons soient ventilés par respirateur artificiel. Cependant, la pénurie d'organes conduit à effectuer dans des conditions éthiques et techniques strictement réglementées des prélèvements sur des sujets à cœur définitivement arrêté.
Le don d'un sujet vivant apparenté est possible pour le rein, une partie du foie et les poumons dans un cadre bien défini par la loi française. Dans les pays développés, en effet, et au premier chef la France, la gestion des dons et les règles relatives au prélèvement sont contrôlées.
En revanche, l'essor de la transplantation, l'écart entre les besoins et le nombre d'organes disponibles conduit, dans certains pays, à de graves dérives telles que la vente d'organes ou l'utilisation de condamnés à mort, pratique que seule une action internationale permettra de contrôler.
don d'ovocyte, de sperme, d'embryon
Ensemble des dons biologiques envisagés en vue d'une procréation médicalement assistée.
Trois types de dons sont possibles.
don de sperme
Le don de sperme est proposé en cas d'azoospermie (absence de spermatozoïdes), d'origine excrétoire ou sécrétoire, ou d'oligoasthénospermie (peu en nombre, en mobilité, en forme normale), ou encore en cas de transmission d'une maladie génétique.
Le don de sperme a été établi en France en 1971 par Georges David qui a créé les banques de sperme (CECOS), où il répond à des règles éthiques strictes. L'anonymat et la gratuité des donneurs de sperme en sont deux principes fondamentaux. Le recueil de sperme se fait par masturbation.
Lorsque le principe est accepté par le couple receveur, après un bilan préparatoire (médical et psychologique) et une attente qui varie de 9 à 12 mois, les paillettes de sperme congelées d'un donneur sont délivrées au gynécologue du couple par la banque de sperme. Le gynécologue procédera à l'insémination artificielle au cours d'une stimulation ovarienne. Le nombre d'inséminations varie de 3 à 6 ; au-delà, et en cas d'échecs persistants, se discute le recours à la fécondation in vitro.
don d'ovocyte
Il concerne principalement les femmes qui ont une ménopause précoce (avant 40 ans) ou qui, bien qu'en âge naturel de procréer, ont dû subir une castration chirurgicale ou médicale, qui ne possèdent donc pas ou plus d'ovaires fonctionnels.
Le don d'ovocyte nécessite le prélèvement d'ovocytes d'une autre femme, de les féconder in vitro avec le sperme du conjoint de la femme stérile et de transférer les embryons ainsi obtenus chez la femme stérile.
Les ovocytes sont donnés par des femmes volontaires (leur consentement est révocable à tout moment et elles ne sont pas rétribuées), âgées de moins de 35 ans, ayant des ovaires fonctionnels. La loi de bioéthique française impose l'anonymat entre les donneuses et les receveuses.
don d'embryon
Quand le couple associe une stérilité masculine et féminine définitive ou un risque de transmission d'une affection génétique grave, le seul recours en dehors de l'adoption est le don d'embryon.
Les embryons donnés proviennent d'embryons congelés issus d'une tentative de fécondation in vitro, embryons qui ne s'inscrivent plus dans un projet parental des géniteurs. Ceux-ci ont le choix, s'ils ne souhaitent pas de grossesse, de demander à ce que leurs embryons congelés soient détruits, détruits avec possibilité de recherche ou donnés à un autre couple. Cette démarche nécessite un contrôle sanitaire des embryons donnés et une procédure juridique reconnaissant et autorisant le don d'embryon.
donneur universel
Sujet pouvant théoriquement donner son sang à un individu de n'importe quel groupe sanguin du système ABO.
Seuls les sujets du groupe O sont dits donneurs universels ; en effet, leurs globules rouges ne portent ni l'antigène A ni l'antigène B ; leurs globules sont donc compatibles avec tous les groupes sanguins ABO. Il existe cependant des sujets O avec des anticorps anti-A ou anti-B immuns (« donneurs universels dangereux »).
De plus, un donneur « universel » ne l'est que dans le système ABO ; les règles de sécurité transfusionnelles liées au système Rhésus et aux agglutinines irrégulières restent applicables lors de la transfusion de son sang.
Actuellement, la règle est de ne transfuser qu'en stricte compatibilité ABO.