Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

végétations (opération des)

adénoïdectomie

veine

Vaisseau sanguin ayant pour fonction de ramener le sang vers le cœur.

STRUCTURE

Les veines ont, comme les artères, une paroi faite de trois tuniques (endothélium, média et adventice) ; celle-ci est moins épaisse que celle des artères, les pressions régnant dans le système veineux étant très inférieures à celles qui existent dans le système artériel.

DIFFÉRENTS TYPES DE VEINE

— Les veines de la petite circulation sont les 4 veines pulmonaires, qui ramènent le sang « rouge », riche en oxygène, des poumons vers l'oreillette gauche.

— Les veines de la grande circulation ramènent le sang « bleu », pauvre en oxygène, des autres organes jusqu'au cœur. Les principales, vers lesquelles convergent toutes les autres, sont les deux veines caves : la veine cave inférieure pour la moitié inférieure du corps et la veine cave supérieure pour sa moitié supérieure, qui aboutissent dans l'oreillette droite. Les veines du système porte hépatique drainent le sang d'origine digestive vers la veine porte, qui se ramifie dans le foie et y amène les nutriments.

PATHOLOGIE

Les veines, particulièrement les veines profondes du membre inférieur, peuvent être le siège d'une thrombose (formation d'un caillot), en général associée à une phlébite (inflammation d'une veine). Les veines superficielles du membre inférieur peuvent être dilatées par des varices.

veinotonique

Médicament utilisé dans le traitement des troubles veineux.

Synonyme : phlébotonique.

   Les veinotoniques appartiennent pour la plupart à la famille des flavonoïdes : anthocyanosides, citroflavonoïdes, diosmine, flavonoïdes proprement dits, rutosides, troxérutine. Ils agiraient en augmentant la tonicité des parois veineuses, mais leur efficacité n'est pas toujours scientifiquement démontrée.

   Leurs indications sont l'insuffisance veineuse des membres inférieurs (jambes lourdes, fourmillements, crampes, œdème, varices), la fragilité capillaire (ecchymoses, saignements des gencives ou du nez), les hémorroïdes. Ils sont prescrits par voie orale ou parfois en applications cutanées, leur efficacité étant alors plus faible. Les veinotoniques n'ont, pour ainsi dire, pas d'effets indésirables, si ce n'est quelques troubles digestifs ou de rares allergies cutanées.

vélocimétrie

Mesure de la vitesse du sang dans le cœur ou dans les vaisseaux.

   La vélocimétrie repose sur un phénomène physique, l'effet Doppler, qui permet de calculer la vitesse d'écoulement d'un fluide en analysant la variation de fréquence enregistrée entre un faisceau d'ultrasons émis par une sonde et ce même faisceau réfléchi, dans le cas du sang, par les globules en mouvement et recueilli par la même sonde. La différence de fréquence entre les 2 faisceaux est proportionnelle à la vitesse du sang. Appliquée aux vaisseaux, la vélocimétrie sert à étudier la circulation destinée au cerveau, aux membres supérieurs ou inférieurs. Appliquée au cœur, elle donne des renseignements sur l'écoulement du sang entre les différentes cavités cardiaques et sur les pressions qui y règnent.

Voir : examen Doppler, écho-Doppler vasculaire.

V.E.M.S.

volume expiratoire maximal seconde

vénéréologie

Partie de la médecine qui étudie et traite les maladies vénériennes, aujourd'hui dénommées maladies sexuellement transmissibles.

   La vénéréologie est souvent pratiquée par un dermatologue (dermatovénéréologue).

vénérien

Relatif aux rapports sexuels.

   Ainsi, une maladie vénérienne est une maladie sexuellement transmissible.

venin

Substance toxique, généralement liquide, fabriquée par certains organismes.

   Les organismes qui injectent leur venin par piqûre ou par morsure sont dits venimeux. Ce sont principalement des animaux, mais il y a aussi des plantes venimeuses, telles les orties. Les animaux (crapauds) et les plantes (belladone, ciguë) qui n'injectent pas leur venin sont dits vénéneux, tout comme les champignons.

DIFFÉRENTS TYPES D'ANIMAL VENIMEUX

Les animaux venimeux sont très divers. Les plus courants sont des insectes (abeilles, guêpes, fourmis, frelons, taons, moustiques, puces), des arachnides (scorpions, araignées), des myriapodes (mille-pattes), des poissons (raies, vives, rascasses), des serpents (vipères, cobras, serpents corail, etc.) ou des mollusques marins (cônes).

DANGERS DES VENINS

Les dangers présentés par les venins sont, eux aussi, très variables, et les risques encourus également, certains animaux, par exemple, étant peureux, timides ou peu agressifs (guêpes, abeilles, certains serpents). Certains venins sont très peu toxiques (orties, moustiques, puces, taons, fourmis) ; d'autres le sont extrêmement (cobras, serpents corail). Toutefois, un venin réputé peu toxique peut être très dangereux s'il entraîne un œdème des voies respiratoires (risque de mort par asphyxie) ou une réaction allergique généralisée (choc anaphylactique). Ces deux risques existent principalement dans les cas de piqûre – surtout de piqûres multiples – d'hyménoptères (abeilles, guêpes ou frelons). L'action destructrice des venins peut s'exercer sur le sang (hémolyse, ou destruction des globules rouges), sur le système nerveux (présence de neurotoxines responsables de neurolyse) et/ou sur le foie (cytolyse hépatique).

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement des accidents dus aux venins comporte des soins immédiats, destinés à diminuer la diffusion de la substance toxique et à calmer la démangeaison ou la douleur (aspiration du venin à l'aide d'une petite pompe vendue en pharmacie, application d'eau froide, de glaçons, de pommade calmante). Éventuellement, dans un second temps, l'administration d'antihistaminiques et d'adrénaline, destinée à combattre l'effet allergique du venin, et l'injection de sérums antitoxiques spécifiques peuvent être utiles. Une injection de sérum antitétanique et la prise d'antibiotiques (contre les surinfections) peuvent être associées. Enfin, dans les cas graves, l'hospitalisation d'urgence et les manœuvres de réanimation sont nécessaires.

   La prévention des désordres et des accidents dus aux venins consiste à éviter le plus possible les plantes ou les animaux venimeux et à observer la plus grande prudence quand on ne peut s'y soustraire (protection vestimentaire, utilisation de répulsifs, désensibilisation en cas d'allergie constatée). Les personnes qui se savent allergiques aux piqûres d'abeilles, par exemple, peuvent constamment avoir sur elles, en été, une dose d'adrénaline et d'antihistaminiques.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

À doses contrôlées, certains venins sont employés en thérapeutique. C'est le cas, par exemple, du venin d'abeille, utilisé dans le traitement des rhumatismes, ou du venin de cobra, qui peut intervenir dans le traitement des cancers.

Voir : piqûre.

Piqûres de vipères : précautions et premiers soins

Une vipère européenne peut se reconnaître à sa pupille fendue, à son cou surmonté d'une tête triangulaire, à la présence de plusieurs écailles qui forment un dessin en forme de V entre l'œil et la bouche. Lors d'un séjour ou d'une promenade dans une région à risque, il est recommandé de prendre quelques précautions : porter un pantalon et des chaussures montantes, marcher bruyamment afin d'effrayer les serpents, éviter de marcher dans des zones broussailleuses, déplacer les obstacles (gros cailloux et morceaux de bois) à l'aide d'un long bâton, ne pas s'allonger sur le sol, éviter la proximité des tas d'ordures, qui attirent rongeurs et serpents. En cas de piqûre, il faut réagir rapidement :

— allonger la victime ;

— immobiliser le membre atteint, qui ne doit pas être surélevé ;

— appliquer si possible de la glace sur la piqûre afin de retarder la diffusion du venin ;

— appliquer une compresse stérile ou un linge propre sur la blessure ;

— poser un pansement légèrement compressif sur la plaie afin de limiter la diffusion du venin ;

— avertir rapidement des services de secours, qui procéderont à l'évacuation de la victime.

   Il faut s'abstenir de poser un garrot au-dessus de la plaie, de donner à boire à la victime, d'inciser la plaie et de la sucer.