Larousse Médical 2006Éd. 2006
P
P

pacemaker

stimulateur cardiaque

pachydermie

Épaississement anormal de toute l'épaisseur de la peau.

   Une pachydermie s'observe surtout au cours de la pachydermopériostose ; cette maladie, héréditaire ou consécutive à un cancer du poumon, se traduit par l'apparition de profonds sillons, particulièrement visibles sur le front, et comprend également un hippocratisme digital (incurvation pathologique des ongles, associée à un élargissement des dernières phalanges des doigts) et une périostose (épaississement anormal des os). Il n'y a pas de traitement connu.

pachyméningite

Inflammation chronique de la dure-mère, la plus superficielle des méninges (membranes entourant le cerveau et la moelle épinière).

   Une pachyméningite peut être d'origine infectieuse (tuberculose, syphilis, etc.), tumorale ou constituer la localisation dans les méninges d'une maladie inflammatoire générale (sarcoïdose).

   Les symptômes en sont surtout des maux de tête, un état subfébrile, des nausées mais aussi des crises d'épilepsie, des troubles de l'équilibre par retentissement sur le cervelet, la paralysie d'un membre, etc. L'affection est diagnostiquée par la ponction lombaire, le scanner et l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). Une pachyméningite comporte un risque de blocage du liquide cérébrospinal, et donc d'hydrocéphalie. Le traitement dépend de la cause : administration de médicaments antituberculeux, d'antibiotiques contre la syphilis, ablation chirurgicale d'une tumeur, etc.

pachymétrie cornéenne

Méthode de mesure de l'épaisseur de la cornée.

   Une pachymétrie cornéenne est une mesure systématique avant une chirurgie réfractive (visant à corriger une myopie, un astigmatisme ou une hypermétropie). Elle est également nécessaire dans l'appréciation de la pression intra-oculaire. Le procédé de mesure est soit ultrasonique, soit optique. La valeur moyenne de l'épaisseur cornéenne se situe à environ 520 micromètres.

pachyonychie

Épaississement d'un ou de plusieurs ongles des doigts et/ou des orteils.

   Une pachyonychie peut constituer l'un des signes d'une affection héréditaire, le syndrome de Jadassohn-Lewandowsky, découler d'une onychomycose (infection de l'ongle par un champignon) ou être liée à un psoriasis ou à un eczéma.

   Les ongles atteints sont déformés, épaissis, grisâtres ou verdâtres ; dans certains cas, la pachyonychie s'associe à un épaississement de la couche cornée de l'épiderme sous l'ongle. Le traitement est celui de la maladie en cause.

Paget (maladie cutanée de)

Dermatose caractérisée par la présence sur le mamelon d'une petite plaque d'eczéma croûteuse et suintante, insensible aux traitements locaux.

   La maladie cutanée de Paget peut également apparaître dans les régions de la vulve et du pourtour de l'anus. Elle s'observe chez la femme d'une soixantaine d'années et doit être considérée comme potentiellement maligne car elle précède ou accompagne souvent l'apparition d'un cancer du sein. L'analyse d'un prélèvement de tissu confirme le diagnostic.

   Le traitement est chirurgical : ablation du sein et des ganglions de l'aisselle en cas de cancer du sein, ablation de la plaque aréolo-mamelonnaire si le cancer n'est pas encore apparu, associée à une radiothérapie.

Paget (maladie osseuse de)

Maladie osseuse appartenant au groupe des ostéodystrophies et caractérisée par la production anarchique d'un tissu osseux de structure grossière, épaisse et moins résistante.

   D'origine indéterminée, la maladie osseuse de Paget touche surtout les sujets âgés (7 % de la population de plus de 60 ans). Elle atteint un ou plusieurs os, mais jamais l'ensemble du squelette. Elle se caractérise par une destruction et une reconstruction anarchique de l'os, de 2 à 10 fois plus rapide que dans un os sain. Souvent, elle n'entraîne aucune gêne, mais elle peut aussi se traduire par des douleurs, principalement osseuses et nerveuses (sciatique, névralgie cervicobrachiale, etc.), des déformations (tibia arqué, par exemple) et, plus rarement, par une insuffisance cardiaque ou une surdité.

   Son diagnostic est principalement radiographique.

   L'hyperactivité osseuse se traduit par une augmentation du taux d'ostéocalcine et de phosphatases alcalines dans le sang.

ÉVOLUTION ET TRAITEMENT

L'évolution est lente : sur un os long, comme le tibia ou le fémur, la maladie progresse en moyenne de 1 centimètre par an. Aussi, dans de nombreux cas, ne nécessite-t-elle pas de traitement. Celui-ci, réservé aux formes évolutives marquées, repose sur les bisphosphonates (tiludronate, risedronate, zoledronate), médicaments capables de freiner l'évolution de cette affection et dont l'action est prolongée.

   Les déformations des os longs peuvent être corrigées chirurgicalement.

pain

Aliment fabriqué à partir de farine, d'eau, de sel et de levure, pétri, fermenté et cuit au four.

   Le pain est un aliment essentiellement riche en glucides (entre 50 et 58 %), mais il apporte également des protéines (8 %) et de l'eau (environ 30 %). Il contient en outre des minéraux, des vitamines du groupe B et des fibres, en quantités plus importantes dans le pain complet que dans le pain blanc, fabriqué à partir de farine plus raffinée. Le pain, dont la valeur énergétique varie de 230 à 275 kilocalories pour 100 grammes, ne doit pas être délaissé au profit d'autres aliments, car il contribue à l'équilibre diététique. La quantité moyenne conseillée pour un adulte est de 200 à 350 grammes par jour.

palais

Paroi supérieure de la cavité buccale.

   Le palais comprend deux parties, l'une antérieure et osseuse, et l'autre postérieure, musculaire et membraneuse.
— Le palais osseux, ou palais dur, situé en avant, est formé par les deux os maxillaires supérieurs et par les deux os palatins. Il sépare la cavité buccale des fosses nasales.
— Le palais musculomembraneux, ou palais mou, ou encore voile du palais, mobile, se situe dans le prolongement postérieur du palais dur. Il se continue, au centre, par la luette et, de chaque côté, par un pilier antérieur et un pilier postérieur, entre lesquels se trouve une amygdale. Le palais mou intervient dans la déglutition en fermant la cavité buccale. Ainsi, il évite que les aliments et les liquides ne refluent vers les fosses nasales.

PATHOLOGIE

Il arrive que le palais osseux ne soit pas refermé, les deux os palatins étant séparés par une fente, malformation congénitale faisant partie des fentes labiopalatines. Cette fente se situe sur la ligne médiane du palais faisant communiquer la cavité buccale et les fosses nasales. Elle est corrigée par une intervention chirurgicale.

   Un palais mou trop long et/ou une luette trop longue sont parfois responsables d'un ronflement. On parvient à faire diminuer, voire disparaître, le ronflement en réalisant une uvulo-palato-plastie (ablation partielle du palais mou et/ou de la luette).

Voir : fente labiopalatine, bouche, luette, stomatite.