polyarthrite rhumatoïde (suite)
TRAITEMENT
Le traitement doit être permanent et associer plusieurs méthodes. Il repose sur les anti-inflammatoires (aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens ou corticostéroïdes en cas d'échec). La prise d'anti-inflammatoires est souvent plus efficace le soir au coucher, le plus tard possible. En traitement de fond sont surtout prescrits des antipaludéens, de la salazopyrine, du méthotrexate, du leflunomide. Des anticytokines (anti-TNF), comme l'étanercept, ou des anticorps monoclonaux (infliximab, adalimumab) sont très efficaces mais sont très coûteux. De nouveaux traitements de biothérapie (rituximab, abatacept) sont proposés en cas d'échec des anti-TNF. Ces médicaments ont tous une certaine toxicité, et les malades doivent faire l'objet d'une surveillance médicale régulière. Des infections graves (tuberculose), consécutives à ces traitements, ont par ailleurs été rapportées. Les traitements locaux consistent à prévenir l'apparition des déformations : infiltrations de corticostéroïdes, synoviorthèses (injections intra-articulaires d'un isotope radioactif permettant de détruire la synoviale atteinte), ablation de la synoviale par chirurgie conventionnelle ou par voie endoscopique, etc. L'ergothérapie permet de prévenir l'apparition des déformations. Une rééducation peut être nécessaire. Les cures thermales sont contre-indiquées en période évolutive. La grossesse induit souvent une rémission de la maladie.
Voir : maladie auto-immune.