Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

dorsal

Qui se rapporte à la région du dos ou au revers de certains organes et de certaines régions du corps.

   Un élément anatomique dorsal est situé dans le dos, entre les épaules et le bord supérieur du bassin. Toutefois, ce terme s'applique également à d'autres régions de l'organisme : la face dorsale de la main est sa face postérieure, opposée à la paume ; la face dorsale du pied est sa face supérieure, opposée à la plante ; la face dorsale de la langue est sa face supérieure.

— Les vertèbres dorsales, au nombre de 12, sont précédées des vertèbres cervicales et sont suivies par les vertèbres lombaires. Elles font partie de la paroi postérieure de la cage thoracique et servent de soutien et de points d'articulation aux côtes.

— Les muscles grands dorsaux sont deux muscles larges et aplatis qui recouvrent toute la partie inférieure du dos, puis se dirigent en se rétrécissant vers l'humérus. Lorsqu'ils prennent leur appui dans le dos, ils servent à ramener puissamment les bras vers le bas, et lorsqu'ils prennent leur appui sur l'humérus (le sujet s'accrochant à une barre par la main), ils servent à soulever le tronc.

— Les muscles longs dorsaux sont deux muscles longs et étroits placés de chaque côté de la colonne vertébrale, qui s'étendent du bassin au cou. Ils font partie d'un ensemble de muscles qui maintiennent la colonne vertébrale. La contraction de l'un d'entre eux permet d'incliner latéralement la colonne vertébrale. La contraction des deux muscles longs dorsaux permet de relever la colonne vertébrale lorsqu'elle est penchée en avant.

dorsalgie

Douleur du rachis dorsal.

   Dans le langage médical, le terme « dos » désigne seulement la région de la colonne vertébrale appelée rachis dorsal, qui s'étend des épaules jusqu'à la taille, c'est-à-dire la région caractérisée par les douze vertèbres dorsales sur lesquelles s'articulent les côtes. Ainsi, de nombreux adultes et sujets âgés se plaignent de douleurs du dos alors que la plupart de ces douleurs concernent en réalité le rachis cervical bas ou le rachis dorsolombaire, plutôt que le rachis dorsal stricto sensu. Les dorsalgies, au sens propre, s'observent avec une fréquence nettement plus élevée chez les sujets travaillant dans l'industrie lourde.

   Les causes des dorsalgies sont multiples : dégénératives (arthrose), inflammatoires (spondylarthrite), mécaniques, liées à une mauvaise posture (cyphoscoliose) ou à une ostéoporose (raréfaction du tissu osseux) postménopausique ou sénile, avec tassements vertébraux, ou traumatiques (fracture). Cependant, même si l'on invoque parfois des lésions osseuses, érosives ou ligamentaires, de nombreuses douleurs dorsales n'ont pas de causes évidentes : tel est le cas des dorsalgies dites essentielles, qui touchent les jeunes femmes et qui sont l'expression d'un état dépressif masqué.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement des dorsalgies dépend de leur cause. Il repose essentiellement sur les analgésiques, les anti-inflammatoires et la kinésithérapie. Leur prévention fait appel au maintien d'une posture et d'une musculature rachidiennes correctes, ainsi qu'à l'adaptation ergonomique de certains postes de travail (sièges adaptés, par exemple).

Voir : cyphoscoliose, cyphose, rachis.

dos

dorsalgie, rachis

dosage biologique

Mesure de la concentration d'une substance dans un liquide de l'organisme.

   Un dosage biologique est indiqué soit pour confirmer ou compléter un diagnostic, soit pour surveiller une maladie connue. Le liquide prélevé peut être naturel (sang, urine, liquide céphalorachidien) ou pathologique (épanchement dans la plèvre, le péritoine, une articulation).

DIFFÉRENTS TYPES DE DOSAGE BIOLOGIQUE

Outre les dosages fréquents de substances naturelles telles que l'albumine, le calcium, le cholestérol, le glucose, le sodium, on peut distinguer trois types de dosage plus récents, et moins courants : les dosages médicamenteux, les dosages hormonaux et les dosages immunologiques.

— Le dosage de certains médicaments dans le sang connaît un grand développement. Les produits concernés sont déjà nombreux. Il s'agit par exemple des digitaliques, destinés au traitement de l'insuffisance cardiaque, des antiépileptiques, des théophyllines, utilisées dans le traitement de l'asthme, ou encore des antibiotiques. On peut ainsi diagnostiquer un surdosage dangereux, mais surtout régler la posologie d'après les résultats de dosages réguliers pour avoir l'efficacité maximale et le minimum de risque.

— Le dosage des sécrétions hormonales dans le sang se fait à partir d'un prélèvement simple ou grâce à des tests, plus spécialisés mais plus précis : ainsi, au cours d'un test de stimulation, on injecte une substance stimulant une glande, puis on vérifie dans le prélèvement que la concentration sanguine de l'hormone correspondante a bien augmenté. Au cours d'un test de freinage, à l'inverse, on injecte une substance censée inhiber la glande avant de contrôler la baisse de la concentration de l'hormone concernée. La gynécologie et l'obstétrique font partie des spécialités médicales qui ont le plus bénéficié des dosages hormonaux. Les dosages sanguins de l'œstradiol, de la progestérone, des hormones hypophysaires (hormones folliculostimulante et lutéinisante commandant l'ovaire, prolactine) et les tests de stimulation sont indispensables pour compléter le diagnostic d'une puberté précoce, d'une aménorrhée (absence des règles), de troubles du cycle menstruel, d'anomalies de l'ovulation, d'une insuffisance en progestérone et de tumeurs de l'ovaire ou de l'hypophyse. Les dosages sont également utilisés pour suivre le traitement d'une stérilité par stimulation médicamenteuse de l'ovaire. Enfin, le dosage dans le sang et dans les urines de l'hormone chorionique gonadotrophique (H.C.G.) est une information primordiale pour le diagnostic de grossesse, y compris pour celui d'une éventuelle grossesse extra-utérine.

— Les dosages immunologiques dans le sang servent à détecter la présence et à mesurer la concentration d'anticorps et/ou d'antigènes ou de marqueurs tumoraux (anticorps ou antigènes élaborés par certaines tumeurs malignes). Ces dosages témoignent de l'existence de maladies infectieuses (sérologie de l'herpès, des hépatites B et C ou du sida), de maladies auto-immunes ou systémiques (dosage des anticorps antinucléaires, dont des taux élevés sont indicateurs d'un lupus érythémateux disséminé), ou de certains cancers (dosage des antigènes carcinoembryonnaires de certains cancers digestifs, ou des phosphatases acides dans le cancer de la prostate).

TECHNIQUE ET EFFETS SECONDAIRES

La technique du prélèvement, en dehors de l'examen courant des urines recueillies dans un bocal, fait appel à la ponction avec une aiguille creuse ou un trocart (instrument en forme de poinçon), montés sur une seringue ou sur un tube et introduits à travers la peau. Il n'y a pas de préparation particulière pour un simple prélèvement de sang, pratiqué dans une grosse veine superficielle du coude ; une anesthésie locale peut être requise dans certains autres cas (prélèvement de liquide cérébrospinal, d'épanchements divers, tel que le liquide articulaire).

   Les effets secondaires possibles sont les suivants : malaise, parfois impressionnant mais bénin, hémorragie par piqûre d'un vaisseau, blessure d'organe, risque d'infection.

RÉSULTATS

Les résultats des dosages biologiques sont le plus souvent quantitatifs, c'est-à-dire présentés sous forme de chiffres. Il arrive qu'ils soient exprimés d'une manière semi-quantitative, approximative. En ce qui concerne les unités utilisées, deux systèmes coexistent souvent : les unités anciennes et les unités du système international (S.I.) adapté à la médecine, dans lequel le millimètre cube, par exemple, est remplacé par le millilitre ou le milligramme par la millimole. Ainsi, la concentration du glucose sanguin est exprimée couramment en grammes par litre (unité ancienne), alors qu'elle devrait être indiquée en millimoles par litre (système international). En raison des variations possibles entre laboratoires, les valeurs considérées comme normales par un laboratoire sont précisées à côté des résultats de chaque examen.