transferrine
Protéine présente dans le sérum sanguin, synthétisée par le foie et dont le rôle physiologique essentiel est le transport du fer nécessaire à la synthèse de l'hémoglobine depuis les cellules intestinales jusqu'à la moelle osseuse.
Synonyme : sidérophiline.
La concentration en transferrine du sérum sanguin est normalement comprise, chez l'adulte, entre 2 et 4 grammes par litre. Cette valeur s'abaisse en cas d'hémochromatose (maladie métabolique consécutive à l'accumulation de fer dans les tissus), de carence en protéines, d'inflammation et d'insuffisance rénale. Elle s'élève en revanche en cas de carence en fer, quelle qu'en soit la cause.
transfert
Processus selon lequel, en psychanalyse, le patient réactualise ses conflits infantiles en projetant sur le thérapeute l'image de ses parents et les sentiments (désirs, expériences pénibles, découverte de la sexualité, etc.) qu'il a éprouvés envers eux.
HISTORIQUE
Le terme de transfert fut introduit par Sigmund Freud en 1895 mais ne prit une importance décisive que plus tardivement. Freud finira par considérer que l'établissement du transfert, son interprétation et sa résolution, c'est-à-dire la reprise d'une évolution affective normale, constituent la structure essentielle de l'ensemble de la cure analytique.
— En psychanalyse, le transfert ne s'installe souvent qu'avec lenteur, émaillé d'hésitations, de silences gênés et de résistances. L'analyste est alors le support « neutre et bienveillant » d'un mélange d'amour et de haine qui traduit la réapparition de l'ambivalence œdipienne, avec un transfert tantôt « positif » (sentiments affectueux) et tantôt « négatif » (sentiments agressifs). Réciproquement, l'analyste éprouve à l'égard de son patient des réactions inconscientes, pouvant réactiver ses propres conflits, et que Freud nomme contre-transfert. L'existence de ce contre-transfert nécessite une analyse préalable du psychanalyste avant que celui-ci puisse lui-même traiter des patients en cure.
— En psychologie, on utilise le terme de transfert dans un sens général de déplacement de l'affectivité liée à un objet (personne, situation, chose) sur un autre objet. L'enfant de moins de trois ans, par exemple, fait un transfert sur les objets (jouet, poupée) du monde extérieur, leur prêtant une vie animée semblable à la sienne ; chez l'adulte, de nombreuses relations peuvent être interprétées en termes de transfert : une personne amoureuse, par exemple, attribue à son partenaire ses propres états d'âme ou les transfère sur un objet symbolique (fleur ou bijou, par exemple).
transfert de l'oxyde de carbone (mesure de la capacité de)
Mesure de la perméabilité de la membrane alvéolocapillaire (formée par l'accolement de la paroi de l'alvéole pulmonaire et de celle du capillaire sanguin), qui permet les échanges gazeux (oxygène, gaz carbonique) dans le poumon.
Synonyme : mesure de la capacité de diffusion de l'oxyde de carbone.
La mesure de la capacité de transfert de l'oxyde de carbone fait partie de l'exploration fonctionnelle respiratoire (ensemble d'examens destinés à évaluer la fonction respiratoire). Cet examen consiste à faire inhaler au sujet de l'oxyde de carbone en quantités infimes, la diffusion de celui-ci à travers la membrane alvéolocapillaire étant proche de celle de l'oxygène, afin d'en mesurer la quantité expirée. Une diminution de la capacité de transfert révèle soit un épaississement de la membrane alvéolocapillaire (fibrose pulmonaire), soit une réduction de la surface totale des alvéoles et des capillaires (emphysème).
transformation cellulaire
Passage d'une cellule d'un état différencié, c'est-à-dire dans lequel elle possède toutes les caractéristiques des cellules de l'organe auquel elle appartient, à un état dédifférencié, dans lequel elle a perdu ces caractéristiques, à la suite de l'introduction d'une séquence d'A.D.N. exogène (par exemple par l'intermédiaire d'un virus) ou de l'altération ou de la surexpression de certains gènes cellulaires.
Une séquence d'A.D.N. exogène peut être introduite dans une cellule lors d'une infection par certains virus ou expérimentalement, au moyen des techniques du génie génétique (par introduction d'un virus, par exemple). Cette introduction peut se traduire par l'expression, dans la cellule, de nouveaux gènes (ceux de la séquence d'A.D.N.) et/ou par l'inhibition de certains de ses propres gènes, la cellule ayant perdu la capacité de fabriquer les protéines qu'elle synthétisait habituellement ; ainsi, une cellule du foie ne sera plus capable de produire de l'albumine.
Par extension, on appelle aussi transformation cellulaire l'opération qui consiste à introduire une séquence d'A.D.N. recombinant (séquence d'A.D.N. créée en laboratoire en « soudant » bout à bout deux ou plusieurs séquences d'A.D.N. à l'aide d'une enzyme appelée A.D.N. ligase) dans une bactérie, par exemple pour lui faire produire une protéine à usage médical ou industriel.
transfusion sanguine
Injection, dans la circulation sanguine d'un sujet, de l'un des constituants du sang.
transgenèse
Introduction d'une séquence d'A.D.N. dans un ovule fécondé ou dans un embryon à un stade peu évolué.
La séquence d'A.D.N., éventuellement recombinée (c'est-à-dire créée en laboratoire en « soudant » bout à bout deux ou plusieurs séquences d'A.D.N.), est clonée (copiée) puis introduite dans l'œuf. L'organisme résultant de l'œuf ainsi modifié possédera donc dans son génome (ensemble de tous ses gènes) la séquence introduite. Il est dit transgénique.
La transgenèse est essentiellement pratiquée pour des expérimentations de recherche fondamentale – elle permet d'étudier les effets de la protéine codée par le gène introduit. On envisage d'y recourir pour faire produire par un animal des protéines humaines à usage thérapeutique (par exemple, à une vache, du lait contenant des facteurs antihémophiliques humains).
transgénique
transgenèse
transillumination
Procédé d'examen d'une tuméfaction consistant à appliquer une petite source lumineuse sur l'un des côtés de celle-ci et à observer si la lumière est visible ou non par transparence de l'autre côté.
Synonyme : diaphanoscopie.
La transillumination sert notamment à examiner les bourses lorsqu'elles sont tuméfiées, pour déceler la nature de la tuméfaction : liquidienne, celle-ci est transparente (cas de l'hydrocèle, épanchement séreux entre les feuillets de la membrane testiculaire) ; solide, elle est opaque (cas de la varicocèle, dilatation variqueuse des veines du testicule et du scrotum).