Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

épendyme

Membrane tapissant la surface du canal central de la moelle épinière, appelé canal de l'épendyme, et les ventricules cérébraux.

   Le canal de l'épendyme permet l'écoulement du liquide cérébrospinal. L'épendyme lui-même peut être le siège d'une tumeur, le plus généralement bénigne : un épendymome.

épendymome

Tumeur généralement bénigne du système nerveux central développée à partir de l'épendyme.

   Les épendymomes s'observent à tout âge, mais sont plus fréquents chez l'enfant et l'adolescent. Lorsqu'ils se situent sur les ventricules cérébraux (le quatrième ventricule est le siège le plus fréquent), ils peuvent entraîner un blocage de l'écoulement du liquide cérébrospinal et causer une hydrocéphalie. Les localisations dans la moelle épinière sont également possibles et sont révélées par des signes de souffrance médullaire (troubles moteurs, sensitifs, parfois syndrome syringomyélique). Ces tumeurs, le plus souvent bénignes, sont susceptibles de s'étendre dans le système nerveux. Le diagnostic repose sur l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). Le traitement, neurochirurgical, consiste en l'ablation de l'épendymome.

éperon

Saillie ou partie saillante d'un tissu de l'organisme.

— L'éperon trachéal, également appelé carène, est la crête médiane située à la partie inférieure de la trachée et séparant celle-ci en bronches principales droite et gauche.

— L'éperon de Wolf est une saillie musculaire localisée dans la partie interne du ventricule droit du cœur.

éphédrine

Alcaloïde présent dans les arbustes du genre Ephedra et utilisé dans le traitement des affections respiratoires.

   L'éphédrine entraîne la libération de neurotransmetteurs, les catécholamines endogènes, stockés dans les terminaisons nerveuses. Elle active le système nerveux végétatif sympathique et exerce une activité cardiaque (accélération du rythme) et bronchodilatatrice.

Elle est administrée par inhalation ou par voie générale et prescrite, souvent en association avec d'autres principes actifs, dans les cas de bronchopneumopathies obstructives (asthme, bronchite chronique).

L'éphédrine peut provoquer des palpitations et des douleurs cardiaques.

éphélide

Petite tache cutanée pigmentée.

Synonyme : tache de rousseur.

   Les éphélides sont fréquentes chez les sujets à peau pâle, blonds ou roux ; elles s'accentuent après une exposition au soleil. Ce sont de toutes petites taches beiges, jaunes ou brunâtres, symétriques, touchant surtout le visage et le thorax. À titre purement esthétique, on peut proposer pour les atténuer des applications très superficielles d'azote liquide, l'emploi du laser à gaz carbonique ou d'agents dépigmentants (méquinol ou leucodinine B).

   La prévention à l'aide d'une crème ou d'un lait écran total avant les expositions solaires reste la plus efficace.

épicanthus

Repli cutané vertical situé à l'angle interne de l'œil.

Synonyme : pli épicanthique.

   L'épicanthus est congénital, plus fréquent et plus marqué chez les enfants asiatiques. Il se rencontre fréquemment dans la trisomie 21 (mongolisme). Il entraîne ce que l'on nomme en langage courant des « yeux bridés ». S'il masque une partie du globe oculaire, il peut simuler un strabisme (défaut de parallélisme des axes oculaires). Quand il est gênant, il peut être opéré.

épicondylalgie

Toute douleur d'une région épicondylienne.

   Les épicondylalgies sont, dans la majorité des cas, dues à une épicondylite (inflammation de la région épicondylienne), surtout du coude. En pratique, le terme d'épicondylalgie est d'ailleurs parfois utilisé à la place d'épicondylite.

épicondyle

Petite saillie osseuse située au voisinage d'un condyle articulaire (surface arrondie et saillante s'adaptant en général à une cavité pour former une articulation).

   Le terme d'épicondyle désigne le plus souvent l'apophyse de l'extrémité inférieure de l'humérus, située sur la partie externe du coude, qui permet l'insertion de nombreux muscles de l'avant-bras.

épicondylite

Inflammation des tendons s'insérant sur l'épicondyle (apophyse de l'extrémité inférieure de l'humérus), à la partie externe du coude.

   De nombreux muscles de l'avant-bras, notamment ceux commandant l'extension et la rotation de la main, s'attachent sur l'épicondyle. Ces muscles sont très sollicités dans la pratique de certains sports, comme le tennis et le golf, mais aussi par de nombreux gestes de la vie quotidienne ou professionnelle. Une épicondylite, appelée aussi « tennis elbow » en médecine sportive, peut survenir après un traumatisme violent, mais elle se produit plus souvent à la suite de microtraumatismes fréquents, d'un surmenage de la région du coude ou de la répétition intense de certains mouvements.

   Une épicondylite se caractérise par une douleur de la partie externe du coude ; dans les cas les plus sévères, quelques gestes précis, comme tenir une bouteille ou ouvrir une porte, deviennent impossibles.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement consiste d'abord en la mise au repos du coude, par l'interruption éventuelle de la pratique sportive pendant au moins 15 jours ; il comprend aussi l'application fréquente de glace sur la région douloureuse (cryothérapie) et la prescription d'anti-inflammatoires par voie orale ou sous forme de pommade ; des massages peuvent également contribuer à faire diminuer l'inflammation. Si la douleur persiste, des infiltrations locales de corticostéroïdes peuvent être proposées. La reprise du sport devra être progressive. Le traitement chirurgical est exceptionnel et uniquement envisagé si l'affection persiste plus de 18 mois.

   Pour prévenir les risques d'épicondylite lorsqu'on pratique un sport où le bras est très sollicité, il convient de respecter la pratique de l'échauffement, d'utiliser un matériel étudié (au tennis, par exemple, veiller à employer une raquette au manche adapté à sa force et à sa main) et de s'initier sous la direction d'un bon entraîneur pour éviter les erreurs techniques et les gestes inappropriés.

épidémie

Nombre anormalement élevé de cas d'une maladie par rapport à ce qui est attendu habituellement.

   La dimension d'une épidémie est très variable, pouvant aller de quelques cas à plusieurs milliers. Elle peut rester localisée ou s'étendre, voire gagner la Terre entière (pandémie).

   La détection précoce d'une épidémie repose sur un système d'alerte opérationnel et adapté en sensibilité. L'investigation doit être conduite rapidement au niveau local ou national, voire international. En France, les organismes responsables au niveau national sont l'Institut de veille sanitaire (InVS), les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (D.D.A.S.S.) ainsi que le ministère chargé de la Santé et, au niveau international, l'O.M.S.

Voir : endémie, pandémie.