Albright (syndrome d')
Syndrome associant une dysplasie fibreuse des os (dégénérescence fibreuse de la moelle osseuse) à des troubles pigmentaires et endocriniens.
Synonyme : syndrome de Mac Cune-Albright.
Cette maladie rare, qui touche l'enfant entre 3 et 10 ans, provient d'une anomalie d'un récepteur commun à plusieurs récepteurs hormonaux.
SYMPTÔMES ET TRAITEMENT
Les lésions osseuses se traduisent par des douleurs et des déformations osseuses, des fractures pathologiques. Des taches cutanées café au lait à bord déchiqueté peuvent apparaître et une puberté précoce peut se manifester. D'autres maladies endocriniennes peuvent s'y associer, comme une hyperthyroïdie.
Le traitement par un inhibiteur de l'aromatase a pour but de faire régresser les signes pubertaires et de préserver la croissance de l'enfant. Le pronostic ultérieur de fertilité est bon.
albumine
Protéine hydrosoluble synthétisée par le foie et constituant, avec les globulines, les principales protéines sanguines.
L'albumine représente 55 % de toutes les protéines du plasma sanguin, où son taux (albuminémie) est d'environ 40 grammes par litre. En les fixant à sa surface, elle sert de transporteur à de nombreuses substances plus petites (calcium, hormones, bilirubine, certains médicaments) qui, isolées, passeraient à travers le filtre rénal et seraient éliminées dans les urines. Par ailleurs, l'albumine, en retenant l'eau du plasma, empêche sa diffusion dans les tissus grâce à un phénomène d'osmose. Elle a en outre un certain pouvoir de tampon, qui limite les variations du pH du sang. Elle constitue enfin une réserve d'acides aminés.
Une hypoalbuminémie (baisse du taux d'albumine dans le sang) peut être due à plusieurs facteurs : défaut d'apport alimentaire en protéines, trouble de l'absorption intestinale au cours de certaines maladies digestives, anomalie de la synthèse hépatique (comme dans les cirrhoses), perte excessive dans les selles ou surtout dans les urines (albuminurie). Ce dernier cas est dû au passage, normalement minime, de l'albumine mais aussi d'autres protéines plasmatiques à travers le filtre rénal quand le rein est atteint, par exemple, au cours d'une hypertension artérielle ou d'un diabète sucré. On parle alors de protéinurie.
Les hyperalbuminémies (augmentation du taux d'albumine dans le sang), très rares, sont presque toujours dues à une déshydratation.
albuminurie
Présence d'une protéine, l'albumine, dans les urines.
Ce terme ne doit plus être utilisé et est remplacé par le terme de protéinurie (présence de protéines dans les urines) ; en effet, dans les maladies donnant lieu à ce symptôme, qui sont des maladies rénales, ce sont toutes les protéines, et non pas seulement l'albumine, qui sont détectées dans les urines.
Voir : protéinurie.
alcalin
base
alcalinisant urinaire
modificateur du pH urinaire
alcalins (syndrome des)
syndrome de Burnett
alcaloïde
Substance azotée d'origine végétale, aux propriétés thérapeutiques ou toxiques.
Les alcaloïdes sont souvent des bases puissantes combinées à des acides, tirées de diverses plantes (belladone, pavot, pervenche, etc.) ou obtenues par synthèse. Il en existe plusieurs milliers, dont la mescaline, l'acide lysergique, la caféine, la strychnine, l'aconitine. Leur toxicité est parfois violente, voire mortelle.
USAGES THÉRAPEUTIQUES
Certains alcaloïdes sont utilisés comme cholinergiques (stimulants du système nerveux parasympathique, comme la pilocarpine), antispasmodiques digestifs (atropine), anticancéreux (vinblastine, vincristine), analgésiques (morphine), antipaludéens (quinine), ou antigoutteux (colchicine).
alcalose
Trouble de l'équilibre acidobasique de l'organisme correspondant à une diminution de la concentration d'acide dans le plasma et les liquides interstitiels (liquides du secteur extracellulaire, à l'exclusion du secteur vasculaire, où baignent les cellules).
Alcalose métabolique
C'est un trouble de l'équilibre acidobasique dû à un apport excessif d'alcalins (bicarbonate de soude, par exemple) ou à une perte sévère d'acides, par exemple de suc gastrique lors de vomissements importants.
Alcalose respiratoire
L'alcalose respiratoire, également nommée alcalose gazeuse, est un trouble de l'équilibre acidobasique dû à un excès d'élimination pulmonaire de gaz carbonique provoqué par une hyperventilation (respiration rapide et profonde). Elle peut survenir en réponse adaptative au manque d'oxygène, lors d'une crise de panique, de spasmophilie ou en haute altitude.
alcool éthylique
Substance liquide comportant une structure chimique appelée hydroxyle (formée d'un atome d'oxygène et d'un atome d'hydrogène), entrant dans la composition des boissons alcoolisées et utilisée comme antiseptique.
Synonyme : éthanol.
L'alcool éthylique des boissons est obtenu par fermentation à partir de fruits ou de céréales (vin, bière, cidre) ou par distillation (eaux-de-vie, liqueurs). Il est absorbé sans subir de modifications par l'estomac et l'intestin grêle, en une heure en moyenne, moins vite s'il est mélangé à d'autres aliments. La quantité d'alcool pur dans un volume peut être calculée en fonction du degré d'alcool indiqué sur la boisson, à partir de la formule suivante : (degré x 0,8 x volume en millilitres) divisé par 100, qui donne la quantité d'alcool en grammes.
L'alcool apporte beaucoup d'énergie, 30 kilojoules (7 kilocalories) par gramme d'alcool. Il est rapidement transformable en graisse.
On a constaté que la consommation modérée de boissons alcoolisées est associée à une diminution de fréquence des maladies cardiovasculaires.
EFFETS INDÉSIRABLES
L'alcool modifie le fonctionnement du système nerveux, sans que le sujet en soit nécessairement conscient : levée des inhibitions psychologiques, conduisant parfois à des comportements dangereux ; relaxation, se poursuivant par une somnolence ; euphorie, confiance en soi pouvant être suivie d'une fatigue et d'une humeur dépressive ; diminution des capacités de concentration et de jugement. Les performances physiques et les réflexes sont altérés à partir d'une alcoolémie (concentration sanguine) de 0,5 gramme par litre. Une consommation excessive d'alcool entraîne une ivresse se traduisant par des vomissements et des troubles respiratoires, parfois compliqués d'un coma dit « éthylique » (alcoolisme aigu), et de nombreuses lésions organiques à long terme (alcoolisme chronique). Dans le cadre d'un coma éthylique (on dit que le sujet est ivre mort), la mort peut survenir par collapsus ou asphyxie.
L'alcool interagit avec de nombreux médicaments : il peut diminuer leurs effets (certains antibiotiques), ou les augmenter (un risque accru de somnolence avec les tranquillisants, les analgésiques, les antitussifs).
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
Sous une forme impropre à la consommation (alcool dénaturé ou modifié, c'est-à-dire avec adjonction d'une substance colorante), l'alcool éthylique s'utilise comme antiseptique contre les bactéries, uniquement sur la peau et en l'absence de plaie. Il est commercialisé avec des degrés de dilution variables : 90, 70 ou 60 % Vol. La forme à 70 % Vol. (70 millilitres d'alcool dilués dans 100 millilitres d'eau) assure la meilleure antisepsie. L'alcool éthylique entre aussi dans la composition de nombreux médicaments, comme solvant.