estomac (syndrome du petit)
Ensemble de symptômes apparaissant juste après les repas chez les patients ayant subi une gastrectomie (ablation de l'estomac) partielle.
Le syndrome du petit estomac associe une impression de plénitude gastrique à des douleurs gastriques et entraîne une diminution de l'alimentation ; on prescrit alors au patient une alimentation par petits repas fractionnés. Ce syndrome s'estompe généralement avec le temps.
état de mal
État pathologique caractérisé par la succession de crises propres à une maladie, sans retour à l'état normal entre les crises, ou par la prolongation d'une crise.
On parle surtout d'état de mal dans le cas de l'asthme et de l'épilepsie et, dans une moindre mesure, dans celui de la migraine.
— L'état de mal asthmatique, ou asthme aigu grave, débute comme une crise d'asthme (gêne respiratoire intense), mais celle-ci ne s'arrête pas et les traitements usuels sont inefficaces. Cette détresse respiratoire aiguë impose un traitement d'urgence en service de réanimation, qui fait appel à l'administration d'oxygène, de théophylline et de corticostéroïdes à fortes doses pour dilater les bronches.
— L'état de mal épileptique est souvent dû à un arrêt brutal du traitement chez un malade épileptique, éventuellement associé à une prise d'alcool. Les crises (raideurs, convulsions, perte ou altération de la conscience) se répètent presque sans interruption, sans que le malade reprenne même parfois conscience entre deux crises. Le traitement par antiépileptiques à fortes doses est pratiqué en urgence dans un service de réanimation.
— L'état de mal migraineux se caractérise par une crise de violents maux de tête qui se prolonge au-delà de la durée habituelle chez le malade. Cette crise peut nécessiter un traitement par perfusion d'analgésiques à fortes doses en milieu hospitalier.
état grippal
État fébrile et douloureux accompagné de maux de tête et de courbatures, semblable à celui occasionné par une grippe, mais pouvant avoir une autre cause.
Un état grippal ne dure que quelques jours et traduit généralement une infection virale saisonnière et non une grippe authentique. Le traitement sert à lutter contre la fièvre et les douleurs. Les symptômes de l'état grippal sont communs à de très nombreuses maladies infectieuses aiguës, virales ou non, à leur début. L'existence d'autres symptômes, et surtout la persistance de la fièvre au-delà du 3e jour, doivent faire rechercher la nature de l'infection, celle-ci pouvant requérir un traitement spécifique.
état limite
État intermédiaire entre trouble névrotique et trouble psychotique. En anglais, borderline.
Synonymes : personnalité limite, situation limite.
L'expression d'état limite regroupe un certain nombre de troubles de la personnalité qui se manifestent par des relations de dépendance intense, une grande vulnérabilité dépressive et une vie affective plutôt pauvre, sans empêcher toutefois l'adaptation sociale.
Selon les études menées ces vingt dernières années par les psychanalystes, dont le Français Jean Bergeret, les états limites seraient dus à des troubles « narcissiques » (de la relation du sujet à sa propre image) entraînant une angoisse de « perte d'objet » – l'objet étant, pour le sujet, constitutif de sa propre image, dont la perte est susceptible de causer une réaction dépressive sévère. L'objet peut être une personne idéalisée avec laquelle le malade noue une relation appelée anaclitique, nécessaire à sa survie. Ce peut être également un toxique : alcool, médicament, drogue douce, etc.
Les sujets souffrant d'état limite cherchent rarement à se soigner, sauf si un traumatisme (deuil, etc.), un accident ou un conflit professionnel déclenche un épisode psychiatrique aigu (dépression, raptus anxieux) qui vient extérioriser le trouble affectif sous-jacent. Leur capacité à investir et à désinvestir la réalité relationnelle est considérable, rendant le diagnostic et l'aide difficiles. Le traitement peut associer les médicaments et la psychothérapie. Une hospitalisation trop longue, qui ne ferait qu'accentuer la fragilité psychologique du sujet, doit être évitée.
Le concept d'état limite est utilisé dans le langage courant pour signifier la difficulté, voire l'impossibilité de définir une situation, une action ou une personne.
état végétatif chronique
État défini par l'absence de toute activité consciente décelable alors même que le sujet est en état de veille.
L'état végétatif correspond à des lésions étendues des hémisphères cérébraux avec maintien relatif du fonctionnement du tronc cérébral. Il est donc très différent du coma dépassé, qui correspond à la mort cérébrale et ne se prolonge que quelques heures ou jours du fait des mesures de réanimation.
Les causes les plus fréquentes de l'état végétatif chronique sont l'arrêt circulatoire prolongé (des lésions irréversibles survenant rapidement lorsque le cerveau n'est pas irrigué), les accidents vasculaires cérébraux et les traumatismes crâniens.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les yeux ouverts ou fermés, le malade respire spontanément et a quelques gestes automatiques (bâillements, mâchonnements, parfois mouvements des membres). Il ne présente aucune manifestation des fonctions supérieures : il ne parle pas, n'exécute aucun ordre simple, ne répond pas de façon adaptée aux stimulations et a perdu toute possibilité de communiquer avec son entourage.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le diagnostic ne peut être affirmé qu'après un délai de 1 à 3 mois. Le maintien d'une nutrition artificielle et de soins infirmiers prolonge la survie du malade jusqu'à ce que survienne généralement une complication fatale (infection, embolie). Le pronostic, souvent sombre, d'un état végétatif chronique peut amener à prendre la décision d'interrompre les soins qui maintiennent la vie. Cette résolution, difficile à prendre, doit tenir compte de l'âge du patient, et de la cause de son état. Une récupération partielle a pu être observée chez certains sujets jeunes, en état végétatif chronique suite à un traumatisme crânien.