Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

Trendelenburg (position de)

Position d'un malade couché sur le dos et dont la tête est placée plus bas que les pieds.

Synonyme : position dorsosacrée déclive.

   Cette position est fréquemment utilisée en chirurgie, notamment digestive et gynécologique, afin de dégager le pelvis des anses intestinales, et en radiologie.

— En chirurgie gynécologique, cette position est systématiquement utilisée en cas de cœlioscopie, après la réalisation du pneumopéritoine (insufflation de gaz dans la cavité péritonéale) et la pose du cœlioscope.

trépan

Instrument chirurgical en forme de foret permettant la réalisation d'un orifice dans un os, essentiellement la boîte crânienne.

Voir : trépanation.

trépanation

Technique chirurgicale consistant à forer un orifice dans un os.

   Une trépanation peut être pratiquée dans différents os, comme la mastoïde derrière l'oreille, pour évacuer le pus d'une mastoïdite. Mais ce terme s'applique tout particulièrement à l'ouverture chirurgicale du crâne (craniotomie). Celle-ci est indiquée pour enlever des corps étrangers, vider un hématome ou un abcès, opérer une tumeur.

TECHNIQUE

La trépanation du crâne consiste à ouvrir de un à trois petits orifices dans la voûte crânienne, à l'aide d'un trépan (instrument en forme de foret) ou d'autres instruments. Si une ouverture plus grande est nécessaire, par exemple pour procéder à l'ablation d'une tumeur, le chirurgien fait un volet crânien à l'aide de plusieurs petits trous de trépan disposés en cercle, puis réunis à l'aide d'un fil acéré qui scie l'os.

tréponématose

Maladie infectieuse contagieuse due à un tréponème, bactérie du genre Treponema.

   La plus connue des tréponématoses est la syphilis, maladie sexuellement transmissible due à Treponema pallidum.

   Les tréponématoses non vénériennes (béjel, caraté, ou pinta, pian) existent à l'état endémique dans certaines régions pauvres du globe, les régions tropicales notamment ; elles ont en commun de s'observer tôt dans l'enfance (transmission par les contacts alimentaires et cutanés), de ne jamais entraîner d'atteinte neurologique et de donner lieu aux mêmes réactions sérologiques que la syphilis, ce qui peut poser des problèmes d'interprétation chez l'adulte.

   La pénicilline est très efficace sur toutes les tréponématoses.

tréponème

Genre bactérien appartenant aux spirochètes et regroupant des bactéries de très faible diamètre, hélicoïdales, ne prenant pas la coloration de Gram et présentant une mobilité caractéristique.

   Les tréponèmes n'ont pu, à ce jour, être cultivés in vitro. Ils sont responsables des tréponématoses à transmission sexuelle (syphilis) et non sexuelle (tréponématoses non vénériennes : béjel, caraté, ou pinta, pian). Le diagnostic des tréponématoses à transmission non sexuelle est d'abord clinique (aspect des lésions) et épidémiologique (distribution géographique), car ni l'observation du germe vivant ni les tests sérologiques ne permettent de les distinguer de la syphilis.

Voir : tréponématose.

tri-iodothyronine

Forme active des hormones thyroïdiennes iodées provenant de la conversion de l'une d'entre elles, la thyroxine.

   La tri-iodothyronine (T3) est physiologiquement de 3 à 7 fois plus active que la thyroxine et agit sur les cellules de l'organisme ; elle provient de deux sources : d'une part la sécrétion directe de la thyroïde, d'autre part la transformation chimique par les cellules d'une autre hormone thyroïdienne, la thyroxine, ou tétra-iodothyronine (T4). La sécrétion de tri-iodothyronine est stimulée par une hormone hypophysaire, la thyréostimuline, et obéit à un phénomène de rétrocontrôle (un taux sanguin excessif de tri-iodothyronine freine la sécrétion de thyréostimuline). Le taux sanguin de tri-iodothyronine est normalement compris entre 0,8 et 2 milligrammes par litre.

UTILISATION DIAGNOSTIQUE

Le taux de tri-iodothyronine dans le sérum diminue naturellement avec l'âge. Il augmente rapidement au cours des hyperthyroïdies. D'autre part, de nombreux facteurs (insuffisance rénale ou hépatique) peuvent entraîner la formation de T3 reverse (rT3), dépourvue d'action hormonale.

Voir : hormone thyroïdienne.

triceps (muscle)

Muscle des membres supérieurs et inférieurs constitué de trois chefs (corps musculaires) distincts se terminant par un tendon unique.

DIFFÉRENTS TYPES DE TRICEPS

On distingue le muscle triceps brachial, situé dans le bras, du muscle triceps sural, situé dans la jambe.

— Le muscle triceps brachial forme la partie postérieure du bras. Ses faisceaux s'insèrent, l'un sur l'omoplate (longue portion), les deux autres sur l'humérus (vastes interne et externe). Il se termine sur l'olécrane (extrémité supérieure du cubitus) par le tendon tricipital. Il permet les mouvements d'extension de l'avant-bras et du coude. Sa pathologie est dominée par la tendinite du tendon tricipital, cause de douleurs du coude augmentant lorsque celui-ci est en extension.

— Le muscle triceps sural constitue la musculature superficielle du mollet : il s'agit d'un muscle volumineux, très puissant, composé du jumeau interne, du jumeau externe et du soléaire. Il part de la partie postérieure du fémur et de la jambe et se termine par un tendon commun, le tendon d'Achille, qui s'insère à la face postérieure du calcanéum (os du talon). Il est fléchisseur du pied et permet notamment de se tenir sur la pointe des pieds. Sa pathologie est dominée par les traumatismes, en particulier chez les sportifs (claquage), et par les atteintes du tendon d'Achille (tendinite, rupture tendineuse).

trichiasis

Inflexion des cils vers l'œil, ce qui provoque une irritation de la cornée.

CAUSES

Un trichiasis peut être congénital ou acquis. Il est souvent associé à un entropion (bascule du bord de la paupière vers l'intérieur de l'œil), parfois lié à l'âge. Il peut faire suite à un processus cicatriciel, après une brûlure ou une plaie de la paupière, ou à une réaction inflammatoire en cas de trachome.

TRAITEMENT

Outre la protection de la cornée par des collyres et des pommades cicatrisantes, le traitement du trichiasis vise la suppression du frottement des cils sur la cornée, qui risque de provoquer des ulcérations. Lorsque les cils déviés ne sont pas trop nombreux, on peut soit les enlever à la pince, soit pratiquer une électrolyse ciliaire, qui consiste à brûler leurs follicules pour limiter, voire empêcher leur repousse.

   Les trichiasis importants nécessitent un traitement chirurgical. Suivant les cas, ce dernier fait appel à des procédés différents (greffe de muqueuse, par exemple). Habituellement pratiquée sous anesthésie locale, l'intervention ne nécessite qu'une brève hospitalisation. Ce traitement a une bonne efficacité.