Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

Epstein-Barr (virus d')

Virus à A.D.N. du groupe des Herpes viridæ, responsable de la mononucléose infectieuse et impliqué dans l'apparition de certaines tumeurs.

Synonymes : EBV, virus EB.

   Au cours de la phase aiguë de la mononucléose infectieuse (infection virale aiguë caractérisée par une fièvre élevée, une angine et une tuméfaction des ganglions lymphatiques), le virus d'Epstein-Barr est présent dans les sécrétions nasopharyngées du malade et y persiste pendant très longtemps après la convalescence. Il est également impliqué dans la carcinogenèse (transformation en cancer) observée au cours du lymphome de Burkitt et du carcinome indifférencié du nasopharynx. Le virus d'Epstein-Barr est en effet capable de transformer des lymphocytes B normaux cultivés en laboratoire en lymphoblastes à croissance continue. Le virus d'Epstein-Barr est aussi incriminé dans le développement de la maladie de Hodgkin.

   Le diagnostic de l'infection par ce virus repose sur des examens sérologiques spécifiques.

épulis

Pseudotumeur inflammatoire des gencives.

   Un épulis est une prolifération anormale de cellules dans un tissu ; celles-ci, à la différence des cellules tumorales, ne sont pas autonomes par rapport à leur environnement. L'épulis forme une petite saillie rouge violacé, souvent située dans l'espace entre deux dents. Certaines formes régressent spontanément. Dans les autres cas, un traitement anti-inflammatoire (bains de bouche décongestionnants) peut suffire ; parfois, il faut avoir recours à une ablation chirurgicale.

épuration

Élimination des déchets contenus dans un organisme ou dans une substance.

— L'épuration extrarénale est un procédé thérapeutique permettant de pallier l'insuffisance de la fonction physiologique du rein et d'épurer le sang de l'urée en excès. Elle s'effectue de plusieurs manières. La dialyse péritonéale utilise le péritoine comme membrane de dialyse. L'hémodialyse fait appel à un appareil branché sur un circuit extracorporel de circulation sanguine. Les personnes atteintes d'insuffisance rénale peuvent être traitées dans des centres spécialisés ou à domicile.

Voir : autodialyse, dialyse, hémodialyse.

équilibre

Fonction permettant à l'être humain d'avoir conscience de la position de son corps dans l'espace et de la contrôler.

   Le contrôle de la position du corps est assuré par trois systèmes sensoriels : les systèmes visuel, proprioceptif et vestibulaire.

— Le système visuel renseigne le sujet sur la position de son corps par rapport au milieu environnant.

— Le système proprioceptif comporte des récepteurs, groupes microscopiques de cellules spécialisées, situés dans les muscles et dans les ligaments articulaires, renseignant sur l'état de tension des muscles et sur la position des articulations.

— Le système vestibulaire comprend la partie postérieure de l'oreille interne, située dans une cavité du tissu osseux du crâne et formée d'une zone renflée, le vestibule, sur laquelle s'ouvrent trois canaux en forme de demi-cercle, les canaux semi-circulaires. Le vestibule renseigne sur la position de la tête dans l'espace et sur l'accélération linéaire qu'elle subit (dans une voiture au démarrage, dans un ascenseur) ; les canaux semi-circulaires renseignent sur les accélérations angulaires de la tête (rotation, flexion, inclinaison sur le côté).

   Ces trois systèmes envoient leurs informations à des centres nerveux situés dans l'encéphale, le tronc cérébral et surtout le cervelet, qui les analysent et, en réponse, élaborent des ordres. Le système qui effectue la réponse est constitué par les muscles, qui imposent à chaque région du corps la position exacte qui convient.

   Les examens et les pathologies ayant un rapport avec l'équilibre sont extrêmement nombreux. Cependant, le simple examen clinique permet d'orienter le diagnostic. Ainsi, un vertige, sensation erronée de déplacement de l'espace ou du corps, est le symptôme d'une affection du vestibule, telle qu'une infection ou une tumeur ; une diminution de la force musculaire ou une disparition de la sensibilité cutanée, lorsqu'elles sont associées à un trouble de l'équilibre, signalent une affection du système nerveux : tumeur, dégénérescence, etc.

éradication

Extirpation totale d'un organe ou d'une tumeur.

érection

Gonflement et durcissement de certains organes ou tissus (pénis, clitoris, mamelon du sein).

   L'érection est souvent déclenchée par une stimulation sexuelle, ou par le froid pour les mamelons. Le mécanisme de l'érection pénienne est d'origine vasculaire : l'excitation des nerfs érecteurs de la moelle épinière provoque une dilatation des artères du pénis, qui entraîne un afflux de sang dans les corps caverneux péniens. Tant que dure l'érection, le sang est retenu dans ces corps caverneux, devenus turgescents par un mécanisme de vasoconstriction veineuse. La flaccidité, ou arrêt de l'érection, réapparaît lorsque le sang retenu dans les corps caverneux retourne dans la circulation veineuse générale.

   L'impuissance se caractérise par l'incapacité d'obtenir ou de garder une érection suffisante ; lorsqu'elle est totale, les rapports sexuels sont impossibles.

éréthisme cardiaque

État d'hyperexcitabilité du cœur dû à l'action du système nerveux sympathique sur cet organe.

   L'éréthisme cardiaque se manifeste par une sensation de battements violents dans la poitrine, parfois même dans le cou et à l'intérieur du crâne. À l'examen, il se traduit par une hyperpulsatilité (pouls ample, accentuation des bruits cardiaques à l'auscultation, exagération des mouvements cardiaques à l'échocardiographie). L'éréthisme cardiaque se rencontre chez de nombreux adolescents et n'est alors, en général, significatif d'aucune affection particulière. Cependant, lorsqu'il est gênant, il peut être diminué par l'administration d'un sédatif ou, mieux encore, par un médicament bêtabloquant. En revanche, une hyperthyroïdie s'accompagne d'un éréthisme cardiaque net avec tachycardie permanente.

ERG

électrorétinographie

ergocalciférol

Vitamine liposoluble indispensable à la calcification des os, utilisée dans le traitement du rachitisme.

Voir : vitamine D.