Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

loa-loa

loase

loase

Maladie parasitaire africaine due à l'infestation par une filaire parasite, la loa-loa.

Synonyme : filariose à loa-loa.

   La loase ne sévit que dans certaines régions d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale.

CONTAMINATION

La maladie se transmet par la piqûre d'un taon, le chrysops, qui, en se nourrissant, prélève des larves appelées microfilaires dans la circulation sanguine des sujets atteints. Le taon vit au bord des rivières, dans les régions forestières, et sa piqûre est difficilement évitable.

   Les microfilaires grossissent dans l'organisme et deviennent des vers de 2 à 7 centimètres de long, qui se déplacent en permanence sous la peau, où ils sont visibles, et sous la conjonctive de l'œil.

SIGNES ET SYMPTÔMES

Le déplacement du ver dans l'organisme provoque des placards inflammatoires sur le thorax, les mains et les avant-bras, notamment, connus sous le nom d'œdèmes de Calabar.

   Le malade se plaint de démangeaisons, de gonflements transitoires des bras, des avant-bras, de la face et du thorax. Le passage d'un ver sous la conjonctive de l'œil cause un œdème douloureux mais bénin.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Un examen microscopique du sang permet d'identifier facilement les microfilaires. Le traitement est généralement réservé aux personnes très gênées par la maladie et qui ne sont plus exposées à une nouvelle infestation. Il n'est pas systématique, la maladie étant bénigne. Il se fait à l'hôpital et le médecin prescrit en général, à des doses progressivement croissantes, de la diéthylcarbamazine ou de l'ivermectine. Ces substances tuent les microfilaires mais doivent être administrées avec précaution, car elles peuvent déclencher des réactions allergiques parfois graves.

lobe

Partie individualisée d'un organe.

   Les lobes ne s'observent que dans certains organes : les poumons, le cerveau, le foie, la glande thyroïde, etc. Ils se distinguent nettement les uns des autres par leur anatomie ou leur fonctionnement.

— Les lobes des poumons (2 lobes au poumon gauche, 3 lobes au poumon droit) sont placés côte à côte et restent séparés les uns des autres par des sillons très profonds, mais ils ont tous la même fonction.

— Les lobes du foie sont au nombre de quatre : un lobe gauche, un lobe droit et, au milieu, un lobe carré et le lobe de Spiegel. Leurs fonctions sont identiques.

— Les lobes de la glande thyroïde sont au nombre de deux, un droit et un gauche, reliés par l'isthme de la thyroïde, et ont des fonctions identiques.

— Les lobes des hémisphères cérébraux sont nombreux. On distingue le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe temporal et le lobe occipital. Ce dernier a un fonctionnement particulier et est responsable de la vision, bien que peu séparé des lobes voisins. Au sein de chaque lobe, on distingue des aires corticales correspondant à des zones fonctionnelles individualisées.

   Pour un organe, cette répartition en plusieurs lobes a diverses conséquences : quand une maladie (tumeur, infection, etc.) affecte une partie de l'organe, elle peut s'étendre à tout un lobe mais respecte les lobes voisins dans les premiers temps. Cela permet une ablation isolée si cela se révèle nécessaire ; pour endiguer la maladie, le chirurgien retire le lobe atteint (lobectomie), d'autant plus facilement que les lobes sont bien distincts les uns des autres, grâce aux sillons interstitiels, nommés « scissures », qui les séparent.

lobectomie

Ablation chirurgicale du lobe d'un viscère.

   La lobectomie ne concerne que les viscères composés de plusieurs lobes, c'est-à-dire de plusieurs portions nettement séparées les unes des autres : la glande thyroïde, le poumon et le foie. Elle est dite totale ou partielle, selon que le chirurgien retire tout un lobe ou seulement une partie, et n'a aucune conséquence sur le fonctionnement ultérieur du viscère.

   Le foie peut ainsi être l'objet d'une lobectomie (hépatectomie) droite, ou gauche, selon la portion ôtée. La lobectomie de la thyroïde (constituée de deux lobes symétriques) peut être unilatérale ou bilatérale, subtotale (partielle) ou totale.

— La lobectomie pulmonaire est pratiquée par chirurgie conventionnelle, après ouverture de la plèvre, ou, exceptionnellement, par voie endoscopique (pleuroscopie). Un drain doit ensuite être mis en place pendant quelques jours de façon à évacuer le liquide pleural. Cette intervention, qui nécessite une hospitalisation d'une dizaine de jours, doit être suivie de séances de kinésithérapie respiratoire.

Voir : hépatectomie, thyroïdectomie.

lobite

Inflammation de l'un des lobes du poumon.

   Le terme lobite est actuellement utilisé pour désigner la pneumonie tuberculeuse, forme particulière et rare de la tuberculose pulmonaire.

Voir : tuberculose.

lobotomie cérébrale

Incision chirurgicale d'un lobe cérébral, afin d'interrompre certaines connexions entre différentes parties du cerveau.

   La lobotomie consiste le plus souvent à sectionner, dans l'encéphale, une partie des fibres nerveuses reliant le lobe préfrontal (siège de l'idéation – formation et enchaînement des idées) au reste du cerveau. Cette intervention se pratique sur des sujets atteints d'anxiété paroxystique chronique, d'obsessions graves ou sur des malades en état de douleur morale permanente ayant tenté plusieurs fois de se suicider. La lobotomie, du fait de l'extension abusive de sa pratique, de l'appauvrissement affectif du sujet lobotomisé et de la fréquence des rechutes, a suscité de nombreuses réserves. Pour ses défenseurs, son but est autant la suppression d'un symptôme gênant, rebelle à tout autre traitement, que la reconstruction ultérieure de la personnalité du sujet à l'aide d'une psychothérapie. Ses indications actuelles sont exceptionnelles.

Lobstein (maladie de)

Maladie héréditaire caractérisée par une fragilité des os.

Synonymes : fragilité osseuse congénitale, maladie des hommes de verre, maladie des os de verre, ostéopsathyrose.

   La maladie de Lobstein est une forme d'ostéogenèse imparfaite, c'est-à-dire que le tissu osseux y est de mauvaise qualité du fait d'une anomalie de structure du collagène.

La transmission est généralement de type dominant autosomique : il suffit que le gène en cause soit transmis par l'un des parents pour que l'enfant développe la maladie. Celle-ci se manifeste habituellement par des fractures apparaissant dès les premiers pas, mais il existe des formes à expression plus tardive. Cette affection se traduit fréquemment par une coloration bleutée du « blanc des yeux » et par une surdité. Le traitement fait appel aux biphosphonates, ainsi qu'à un redressement chirurgical des os déformés, à la pose de clous intra-osseux, etc.