Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hyperlipoprotéinémie

hyperlipidémie

hyperlordose

Exagération de la lordose (courbure physiologique de la colonne vertébrale) vers l'avant, au niveau de la région lombaire, formant une cambrure excessive des reins.

   L'hyperlordose est fréquemment une courbure « de compensation » consécutive à une cyphose dorsale (déformation de la colonne vertébrale, anormalement convexe vers l'arrière). Elle est surtout marquée en cas de spondylolisthésis (glissement en avant d'une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente). Chez la femme cependant, elle est souvent naturelle. L'hyperlordose, qui, par elle-même, n'est pas douloureuse, peut le devenir par les troubles qu'elle favorise (arthrose, pincement discal). Son traitement repose sur la kinésithérapie.

hyperlysinémie

Maladie héréditaire dans laquelle on observe une accumulation de la lysine dans l'organisme.

   Exceptionnelle, l'hyperlysinémie est probablement due au déficit d'une enzyme, la lysine cétoglutarate réductase, intervenant dans la transformation de la lysine, acide aminé indispensable à la croissance. Elle se manifeste dès l'enfance par un retard de la croissance et du développement psychomoteur de l'individu. Il n'existe aujourd'hui aucun traitement de cette maladie.

hypermélanose

Accentuation anormale de la pigmentation de la peau, localisée ou généralisée, par augmentation de la quantité de mélanine qu'elle contient.

   Les hypermélanoses sont dues à une anomalie des mélanocytes, cellules de l'épiderme qui synthétisent la mélanine. Si la mélanine se dépose d'une façon très superficielle, il s'agit d'une mélanodermie, qui confère à la peau un aspect brun foncé ; si elle se dépose en profondeur, il s'agit d'une céruléodermie, l'aspect étant alors grisâtre ou ardoisé.

DIFFÉRENTS TYPES D'HYPERMÉLANOSE

Les hypermélanoses sont très nombreuses ; on les regroupe en deux familles.

— Les hypermélanoses avec facteurs génétiques sont les lentigines, petites taches brunâtres apparaissant volontiers dans l'enfance et siégeant n'importe où ; la tache mongolique, fréquente chez les Asiatiques, de couleur gris bleuté, qui siège dans le bas du dos ; les éphélides, ou taches de rousseur, qui sont accentuées par le soleil.

— Les hypermélanoses sans facteurs génétiques peuvent être dues à des affections hormonales telles que la maladie d'Addison (insuffisance surrénalienne chronique) ou l'hyperthyroïdie, à des affections par carence nutritionnelle (pellagre, maladie de Biermer) ou à une insuffisance hépatique. D'autres sont d'origine externe : médicaments (pilule contraceptive, antibiotiques du type tétracycline, antipaludéens, phénothiazines), agents infectieux (paludisme, amibiase, pityriasis versicolor), soleil. Une hypermélanose peut aussi être due à une maladie cutanée : mélanome malin, séquelles de psoriasis ou d'eczéma. Enfin, le chloasma (masque de grossesse) forme des taches brunes sur le visage.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement d'une hypermélanose est d'abord celui de sa cause, s'il est possible. Dans les autres cas, il est toujours délicat, les agents dépigmentants (corticostéroïdes, vitamine A acide, hydroquinone) risquant de provoquer des dépigmentations intempestives. Pour éviter toute aggravation, il convient de se protéger du soleil par des filtres solaires.

hypermétropie

Anomalie de la réfraction oculaire se traduisant par une gêne à la vision de près.

   Dans l'hypermétropie, l'œil est « trop court » : l'image se forme en arrière de la rétine. Si l'hypermétropie est légère, l'accommodation du cristallin peut suffire à ramener l'image sur la rétine pour assurer une vision correcte. Mais la vision de près réclame un effort d'accommodation supplémentaire qui n'est pas toujours possible. L'hypermétropie est très fréquente chez les petits enfants en raison de la petitesse de leur œil : un effort d'accommodation trop important peut entraîner dans ce cas un strabisme dit accommodatif.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur l'examen ophtalmologique et sur l'essai de différentes lentilles convergentes pour déterminer l'importance de l'hypermétropie et savoir de combien de dioptries celle-ci doit être corrigée. La plupart du temps, l'hypermétropie physiologique des enfants se corrige spontanément car l'œil grandit. Elle n'est traitée que lorsqu'elle occasionne un trop grand effort d'accommodation. Une hypermétropie se corrige par le port de verres faisant converger les rayons sur la rétine (verres convergents, ou positifs) ou par le port de lentilles de contact, et dans certains cas par la chirurgie réfractive.

hypernatrémie

Augmentation de la natrémie (taux de sodium dans le plasma sanguin) à une valeur supérieure à 145 millimoles par litre.

   Une hypernatrémie traduit une déshydratation, elle-même due à un apport hydrique insuffisant ou à une perte rénale (diabète insipide, par exemple) ou cutanée (transpiration abondante, brûlures étendues). Normalement compensée par l'absorption de liquide, elle ne s'observe que chez les sujets qui ne peuvent répondre à la sensation de soif (très jeune enfant, malade souffrant d'un traumatisme cérébral ou d'une déficience mentale). Elle entraîne des troubles neurologiques : confusion ou obnubilation mentales, irritabilité neuromusculaire (secousses neuromusculaires, voire convulsions), coma. L'hypernatrémie se corrige par un apport d'eau ; celui-ci doit être très progressif sous peine de provoquer des lésions neurologiques par œdème cérébral (gonflement des cellules cérébrales).

hypernéphrome

cancer du rein

hyperœstrogénie

Sécrétion trop importante d'œstrogènes, entraînant leur excès dans l'organisme.

   Les œstrogènes (œstradiol, œstriol, œstrone) sont des hormones sécrétées principalement par les ovaires. L'hyperœstrogénie est dite relative quand la sécrétion d'œstrogènes est normale ou forte mais prolongée par rapport à la sécrétion de progestérone. Elle se manifeste par des douleurs des seins et des saignements vaginaux anormaux en importance et en fréquence. Ce déséquilibre hormonal peut survenir spontanément, ou être dû à un traitement hormonal mal adapté dans le cadre d'une contraception ou pour la ménopause.À long terme, c'est un facteur de risque de cancer du sein ou du corps de l'utérus.

   Une hyperœstrogénie aiguë peut être provoquée par une hyperstimulation ovarienne au cours d'un traitement d'infertilité chez la femme. Ce syndrome s'accompagne d'une augmentation de volume des ovaires, de douleurs abdominales, parfois de thromboses.