Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

traumatisme physique

Ensemble des troubles physiques et des lésions d'un tissu, d'un organe ou d'une partie du corps, provoqués accidentellement par un agent extérieur.

   Les traumatismes sont très variés et atteignent toutes les parties de l'organisme. Ils entraînent des signes locaux (douleur, déformation, fracture, luxation, plaie, hématome, ecchymose) mais parfois aussi des signes généraux. Dans ce cas, il s'agit soit d'une conséquence directe des lésions locales (collapsus dû à une hémorragie), soit d'une réaction du système nerveux (malaise, perte de connaissance).

Voir : polytraumatisme.

traumatisme psychique

Ensemble des troubles psychiques ou psychosomatiques provoqués accidentellement par un agent extérieur au sujet.

    Les manifestations d'un traumatisme psychique dépendent de la personnalité du sujet et de la portée émotionnelle de l'événement en cause (agression, catastrophe, blessure affective, stress prolongé, etc.). Un traumatisme psychique se traduit en général par une réaction aiguë (raptus, crise d'angoisse, état de confusion et de stupeur) qui peut se prolonger par des troubles de la réadaptation : névrose traumatique (ou réactionnelle), proche de la névrose classique mais moins structurée, sinistrose (le sujet amplifie le préjudice subi), syndrome subjectif post-traumatique (fatigue, douleurs, maux de tête, évanouissements), cauchemars, hypotension orthostatique (étourdissements au lever et en position debout), vertiges, acouphènes.

TRAITEMENT

Il repose sur des techniques comme l'hypnose ou la narcoanalyse, les psychothérapies classiques, sur la relaxation et la prise de sédatifs légers. Certains antidépresseurs sont efficaces. Le pronostic dépend de la personnalité antérieure.

traumatologie

Spécialité médicale et chirurgicale consacrée à l'étude et au traitement des traumatismes physiques.

   La traumatologie regroupe un ensemble de connaissances et de techniques concernant plusieurs spécialités : médecine de réanimation, chirurgie viscérale ou spécialisée (neurologique, orthopédique, cardiaque, maxillofaciale, oto-rhino-laryngologique, ophtalmologique). Dans son acception la plus large, la notion de traumatologie inclut les problèmes soulevés par la prévention (prévention routière, campagnes d'information sur les accidents domestiques), l'organisation des secours de base et la réadaptation (rééducation, réinsertion dans la vie sociale et professionnelle).

Voir : polytraumatisme, traumatisme physique.

travail

Phase de l'accouchement marquée par l'association de contractions utérines douloureuses de plus en plus rapprochées et par le raccourcissement et la dilatation du col de l'utérus.

   Souvent annoncé par la perte du bouchon muqueux (glaire qui obstrue l'orifice du col de l'utérus en fin de grossesse) et parfois par la rupture de la poche des eaux, le travail a une durée variable suivant les femmes. Il est souvent plus long pour une première naissance que pour les suivantes.

Voir : accouchement.

tremblement

Mouvement anormal caractérisé par des oscillations rythmiques involontaires d'une partie du corps (membre, tronc, face).

DIFFÉRENTS TYPES DE TREMBLEMENT

— Le tremblement de repos persiste quand le sujet est immobile, assis ou allongé. C'est un signe caractéristique du syndrome parkinsonien et de la maladie de Parkinson. Le tremblement touche surtout les extrémités, prédominant aux mains (mouvements d'« émiettement du pain »). Le traitement recourt aux médicaments antiparkinsoniens, et, dans les formes sévères, à l'implantation dans les noyaux sous-thalamiques d'électrodes de stimulation, contrôlées par le patient lui-même.

— Le tremblement d'attitude, ou tremblement postural, n'apparaît que lorsque le sujet maintient une position, par exemple si on lui demande de tenir les bras tendus devant lui. Le plus courant est le tremblement physiologique, provoqué par l'émotion ou favorisé par les excitants (café). Une autre forme est le tremblement dû à la prise d'un médicament (antidépresseur tricyclique, lithium) ou à une maladie (maladie de Basedow [excès d'hormones thyroïdiennes], hypoglycémie [diminution du taux de glucose sanguin], alcoolisme chronique). Le traitement consiste à diminuer ou à supprimer le médicament ou à traiter l'affection en cause. Le troisième type de tremblement d'attitude est le tremblement essentiel (c'est-à-dire sans cause connue), appelé tremblement sénile si son apparition est tardive. Assez fréquent (il touche 2 % de la population), familial dans la moitié des cas, il atteint les extrémités des membres et volontiers la tête ; si son importance gêne la vie courante (alimentation, habillement), on prescrit un médicament bêtabloquant tel le propranolol, ou un antiépileptique.

— Le tremblement d'action survient quand le sujet effectue un mouvement volontaire. Il peut être une complication d'un tremblement d'attitude évoluant depuis longtemps. Dans les autres cas, il fait partie d'un syndrome cérébelleux (par atteinte du cervelet ou des voies nerveuses en connexion avec lui). Le tremblement prédomine à la racine des membres (épaules, hanches), créant un handicap sévère. Un médicament antiépileptique (valproate de sodium) ou anti-ischémique (piracétam) peut être prescrit. Cependant, la guérison complète d'un tremblement d'origine cérébelleuse est rare. La pose d'électrodes de stimulation dans les structures sous-thalamiques (telle qu'elle est pratiquée dans la maladie de Parkinson) peut être envisagée en traitement des tremblements particulièrement sévères et invalidants comme ceux de la sclérose en plaques.

Trendelenburg (manœuvre de)

Manœuvre permettant, par l'examen clinique des varices du malade, de mettre en évidence une insuffisance valvulaire des veines des membres inférieurs.

TECHNIQUE

Après avoir drainé les varices en les vidant par surélévation des membres inférieurs, on place à la racine de la cuisse un garrot comprimant tous les vaisseaux du membre inférieur, et le sujet est aussitôt remis en position debout. On ôte alors le garrot : chez le sujet sans insuffisance valvulaire, il n'existe aucun phénomène visible ; au contraire, chez le patient présentant une insuffisance valvulaire des veines des membres inférieurs, on peut observer un gonflement rapide des varices, visible à l'œil nu.