Kraske (opération de)
Opération qui permet d'accéder au rectum par l'ablation des dernières vertèbres sacrées et du coccyx.
L'opération de Kraske est indiquée pour enlever les tumeurs bénignes siégeant sur la partie moyenne de la paroi de l'ampoule rectale et inaccessibles par voie endoscopique. C'est une intervention de moyenne gravité, dont le risque principal est une mauvaise cicatrisation cutanée.
kraurosis de la vulve
Localisation aux organes génitaux externes de la femme d'une affection dermatologique, le lichen scléro-atrophique.
Le kraurosis de la vulve survient dans la plupart des cas après la ménopause et semble lié à des anomalies de sécrétion des hormones ovariennes (œstrogènes, progestérone). Il se caractérise par des lésions blanchâtres qui provoquent l'atrophie des petites lèvres et un rétrécissement de l'orifice vulvaire. Ces lésions sont responsables de démangeaisons et de fissures qui rendent les rapports sexuels douloureux. L'évolution d'un kraurosis vers le cancer de la vulve est rare mais possible. Le traitement par l'hormonothérapie locale (crèmes et pommades aux hormones androgènes et aux corticostéroïdes) est efficace. Une petite intervention chirurgicale spécialisée, la vulvopérinéoplastie, consistant à élargir l'orifice vulvaire, permet la normalisation des rapports sexuels.
Krebs (cycle de)
Enchaînement de réactions chimiques dans la cellule ayant pour effet la production d'énergie à partir des glucides.
Le cycle de Krebs, du nom de sir H.A. Krebs, biochimiste anglais qui le découvrit (1937), est aussi appelé cycle citrique ou cycle tricarboxylique. Il fait essentiellement suite à la glycolyse (début de la dégradation du glucose).
Le cycle de Krebs commence par la réunion de l'acide acétique et de l'acide oxaloacétique, qui forme de l'acide citrique. Ce dernier subit alors une suite de réactions chimiques qui aboutissent à la formation d'acide oxaloacétique. Lors du cycle de Krebs se libèrent, d'une part, des atomes d'hydrogène (provenant de l'acide citrique), d'autre part deux atomes de carbone. Tandis que les premiers se lient à des substances appelées cytochromes durant une nouvelle série de réactions productrices d'énergie, les seconds se transforment chacun en une molécule de gaz carbonique.
Krukenberg (tumeur de)
Tumeur maligne de l'ovaire qui correspond à une métastase d'un cancer de l'estomac.
La tumeur de Krukenberg, très rare puisqu'elle représente de 1 à 2 % des cancers de l'ovaire, touche la femme entre 35 et 50 ans. Cette tumeur, le plus souvent sans symptôme, est découverte, par examen clinique et par échographie, après la mise en évidence d'un cancer de l'estomac.
Le traitement, chirurgical, consiste en une hystérectomie totale (ablation de l'utérus) et en une annexectomie bilatérale (ablation des trompes utérines et des ovaires). À l'inverse, si l'analyse d'une tumeur ovarienne révèle une tumeur de Krukenberg, il faut rechercher un cancer de l'estomac grâce à une fibroscopie digestive avec biopsie. Le traitement chirurgical peut être complété par une chimiothérapie.
Le pronostic demeure réservé.
Kupffer (cellule de)
Cellule du foie participant à l'absorption des nutriments.
Les cellules de Kupffer forment 30 % de toutes les cellules hépatiques. Situées en bordure des capillaires sinusoïdes (petits vaisseaux drainant le sang dans le foie), elles font partie des cellules dites réticuloendothéliales, dotées de capacités macrophagiques, c'est-à-dire d'absorption des nutriments. Les cellules de Kupffer peuvent être lésées lors de maladies de surcharge comme l'hémochromatose.
kuru
Maladie du système nerveux, de la famille des encéphalopathies spongiformes subaiguës, due à un prion.
Cette infection du cerveau, progressive et mortelle, affectait certaines populations de Nouvelle-Guinée qui pratiquaient autrefois le cannibalisme.
Voir : maladie de Creutzfeldt-Jakob, encéphalopathie spongiforme subaiguë transmissible.
Kveim (intradermoréaction de)
Test servant au diagnostic de la sarcoïdose, maladie caractérisée par la dissémination de granulomes (amas inflammatoires microscopiques) dans l'organisme.
L'intradermoréaction de Kveim consiste à injecter au sujet, par voie sous-cutanée, une substance provenant d'organes d'un malade atteint de sarcoïdose. Cinq semaines plus tard, on pratique une biopsie de la peau au point d'injection afin d'y rechercher des granulomes caractéristiques. Ce test n'a cependant qu'une utilité relative.
kwashiorkor
Forme de malnutrition de l'enfant résultant d'une alimentation pauvre en protéines, les besoins caloriques globaux pouvant être par ailleurs couverts.
Le kwashiorkor sévit dans tous les pays en voie de développement, en particulier en Afrique tropicale et équatoriale, et touche les enfants entre 6 mois et 3 ans, au moment du sevrage. En effet, le lait maternel apporte une alimentation équilibrée, riche en protéines. Après le sevrage, l'enfant adopte la nourriture des adultes, essentiellement végétale (bouillie de céréales, de tubercules ou de bananes plantains) et pauvre en protéines. Or, à cette période, l'enfant a de gros besoins en protéines, pour sa croissance et son développement musculaire. Le kwashiorkor s'associe souvent à une déficience en certains minéraux (fer, zinc) et en vitamines.
SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC
Le kwashiorkor se manifeste par une apathie et une anorexie, une pâleur, un œdème des membres inférieurs, un retard de croissance, une fonte musculaire, un ballonnement abdominal avec augmentation de volume du foie par stéatose (surcharge graisseuse), des troubles psychomoteurs et des lésions cutanées. Le diagnostic repose sur l'examen de l'enfant ; les dosages sanguins révèlent une anémie et un déficit en albumine.
ÉVOLUTION ET TRAITEMENT
En l'absence de traitement, l'évolution est mortelle ; de plus, l'enfant est particulièrement sensible aux infections (tuberculose, paludisme, diarrhée infectieuse). Le traitement fait appel à la réintroduction progressive des protéines dans l'alimentation et à la surveillance de l'enfant. Toutefois, la mortalité des enfants atteints de formes avancées de la maladie n'est pas négligeable.