Larousse Médical 2006Éd. 2006
F

fluoro-9-alpha-hydrocortisone

9- alpha-fluorohydrocortisone

fluorodéoxyglucose

Traceur radioactif principalement utilisé pour la détection des tumeurs malignes.

Abréviation : FDG

   Le fluorodéoxyglucose, ou FDG, est une molécule de glucose à laquelle est attaché un atome de fluor radioactif (18F). En raison de la grande affinité des cellules tumorales pour le glucose, le 18FDG est actuellement le traceur le plus utilisé en tomographie par émission de positons (T.E.P.) pour le diagnostic de plusieurs variétés de cancer (poumon, côlon, lymphome, sphère O.R.L. et mélanome en particulier). Il se fixe naturellement sur le cerveau et le cœur et est éliminé par voie urinaire. En plus de la détection des tumeurs, il peut également révéler des sites inflammatoires ou infectieux.

fluoroquinolone

quinolone

fluorose

Maladie due à une intoxication chronique par le fluor.

CAUSES

Une fluorose peut être d'origine hydrotellurique lorsque l'eau potable contient plus de 2,4 milligrammes de fluor par litre, comme c'est le cas en Afrique du Nord, en Inde, en Argentine, en Islande et dans les régions volcaniques des États-Unis. Elle peut aussi être liée à une intoxication professionnelle, affectant, par exemple, les ouvriers manipulant la cryolite (minerai d'aluminium).

SYMPTÔMES ET SIGNES

La fluorose donne un aspect tacheté à l'émail des dents. Ces colorations vont de simples taches blanches transparentes à des marbrures d'un marron sombre, d'autant plus marquées que l'intoxication fluorée a lieu durant la période de calcification des dents.

TRAITEMENT

Le traitement de la fluorose consiste à maquiller les taches disgracieuses par collage de matériaux (composites, porcelaine). Cependant, des colorations foncées et étendues ne peuvent être dissimulées que par un recouvrement prothétique total de la dent (couronne).

flush

Accès de rougeur du visage.

Synonyme : bouffée vasomotrice.

   Un flush peut être dû à une émotion, à un effort physique, à un facteur alimentaire (repas copieux, condiments, crustacés, ingestion d'alcool), à un médicament (isoniazide, sulfamides antidiabétiques, disulfirame, acide nicotinique), à une tumeur (phéochromocytome, tumeur pancréatique), à une maladie endocrinienne (maladie de Basedow), à une migraine ou à la ménopause. Dans ce dernier cas, le flush est communément appelé bouffée de chaleur. Le sujet éprouve brusquement une sensation de chaleur associée à une rougeur du visage, parfois à un malaise. Quelquefois, lorsque les crises se répètent plusieurs fois par jour, et ce pendant plusieurs années, des lésions permanentes du visage (petites dilatations des capillaires et des veinules, voire pigmentation progressive des parties découvertes) apparaissent. Le traitement fait appel, d'une part, aux antimigraineux pour traiter la crise et, d'autre part, au traitement de la cause lorsque celle-ci est trouvée.

flutter auriculaire

Trouble du rythme cardiaque relativement bénin touchant les oreillettes, qui se contractent de manière régulière et coordonnée à une fréquence élevée (environ 300 fois par minute).

CAUSES

Un flutter auriculaire peut apparaître isolément, sans cause particulière (il est alors dit idiopathique), mais le plus souvent il accompagne diverses cardiopathies. Il est dû à un circuit en boucle de l'influx nerveux cardiaque, responsable d'un mouvement circulaire rapide des impulsions électriques dans les oreillettes. Le nœud auriculoventriculaire, qui assure la transmission des impulsions électriques des oreillettes aux ventricules, ne conduit pas chaque battement, exerçant ainsi un rôle de filtre et de protection des ventricules vis-à-vis d'une cadence auriculaire trop rapide. Ainsi, la réponse ventriculaire n'est observée que toutes les 2, 3 ou même 4 contractions auriculaires. On parle alors, respectivement, de flutter auriculaire 2/1, 3/1 ou 4/1.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Parfois sans symptômes, le flutter auriculaire se traduit néanmoins le plus souvent par des sensations de palpitations. La rapidité du rythme ventriculaire (150 contractions par minute pour un flutter auriculaire 2/1) peut entraîner l'aggravation d'une insuffisance cardiaque sévère ou d'un angor (angine de poitrine).

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur l'électrocardiographie. La réduction du flutter auriculaire est parfois spontanée mais, le plus souvent, il est nécessaire de recourir à une cardioversion (choc électrique externe) ou à une stimulation électrique temporaire des oreillettes pour rétablir un rythme sinusal normal. La plupart des flutters auriculaires peuvent être réduits. La prévention de la récidive de l'arythmie fait appel aux médicaments antiarythmiques et parfois à une ablation par radiofréquence dans l'oreillette droite dans le but de bloquer la propagation en boucle de l'influx cardiaque nerveux.

PRONOSTIC

Il dépend de la cardiopathie sous-jacente mais est, en règle générale, favorable.

F.N.A.

facteur natriurétique auriculaire

fœtopathie

Maladie affectant le fœtus (enfant pendant les 7 derniers mois de la vie utérine).

CAUSES

Comme les embryopathies - qui touchent l'embryon  -, les fœtopathies peuvent être classées en fonction de leur cause.

— Les fœtopathies dues à des atteintes virales, bactériennes ou parasitaires produisent des infections massives sur des organes déjà formés. Ces infections persistent au-delà de la naissance, causant des lésions souvent sévères. Les principaux agents infectieux responsables de fœtopathies graves, avec séquelles, sont le virus de la rubéole, le cytomégalovirus, le tréponème (syphilis), le toxoplasme. Selon une série anglaise de 125 cas suivis jusqu'à l'âge adulte, les anomalies de la rubéole congénitale les plus fréquentes sont les atteintes oculaires (78 %), devant les déficits de l'audition (66 %), le retard psychomoteur (62 %), les anomalies cardiaques (62 %). Les anomalies sont associées à des degrés divers dans 88 % des cas. Le cytomégalovirus peut engendrer un retard de croissance intra-utérin et une microcéphalie (petite taille du crâne) parfois responsable d'un retard de développement intellectuel. La syphilis congénitale peut donner lieu à des septicémies qui ont parfois des conséquences sur le rein, les yeux, les os, le cerveau. Enfin, la toxoplasmose peut entraîner des lésions cérébrales et oculaires.

— Les fœtopathies dues à des maladies maternelles sont essentiellement liées au diabète. Le diabète, lorsqu'il est mal équilibré durant la grossesse, peut provoquer une macrosomie fœtale (grande taille excessive de l'organisme) ou une myocardiopathie (atteinte du muscle cardiaque). Ces signes régressent en quelques mois après la naissance sans laisser de séquelles.

— D'autres fœtopathies sont dues à l'administration mal contrôlée de certains médicaments tels que les antithyroïdiens ou les antivitamines K (anticoagulants). Les premiers peuvent provoquer une hypothyroïdie transitoire et les seconds, des hémorragies intracrâniennes.

TRAITEMENT

Des interventions in utero sur des fœtus peuvent être tentées lorsque leur vie est en danger : une pose de drain en cas d'épanchements pleuraux, des transfusions in utero en cas d'anémie fœtale, ainsi que des traitements médicamenteux (antiarythmiques, hormones thyroïdiennes).