apophyse
Saillie osseuse.
Il existe des apophyses articulaires, dont la forme varie avec le type d'articulation auquel elles appartiennent, et des apophyses non articulaires, qui sont le siège d'insertion d'un muscle ou d'un tendon.
Les apophyses non articulaires sont appelées, selon leur localisation, tubérosité, tubercule, épine, crête ou ligne.
apophysite
Inflammation d'une apophyse.
L'origine des apophysites, variétés d'ostéochondroses de croissance, est encore mal connue. Ces affections pourraient survenir à la suite d'un traumatisme, d'une infection microbienne, de troubles vasculaires ou endocriniens. Généralement bénignes, elles se rencontrent le plus souvent chez les sujets jeunes. Leur évolution peut durer plusieurs mois et, dans certains cas, imposer une immobilisation plâtrée. On différencie les apophysites suivant leur localisation.
— L'apophysite tibiale antérieure, ou maladie d'Osgood-Schlatter, atteint le plus souvent les garçons entre 12 et 14 ans. Elle se traduit par l'apparition d'une tuméfaction douloureuse de l'apophyse tibiale.
— L'apophysite calcanéenne se rencontre chez le sujet entre 10 et 15 ans, plus souvent chez les garçons que chez les filles. Elle se manifeste par une douleur vive à la pression de la partie postérieure du talon.
— La styloïdite est une inflammation de l'apophyse styloïde du cubitus.
TRAITEMENT
Il consiste en général en un simple repos de l'articulation, parfois associé à des infiltrations locales de corticostéroïdes.
apoptose
Processus physiologique programmé qui conduit une cellule à sa mort naturelle.
Le mécanisme de l'apoptose serait l'activation dans le noyau d'endonucléases endogènes, enzymes responsables de la destruction des acides nucléiques par fragmentation. L'apoptose joue un rôle important dans la mise en place du répertoire immunologique. Ainsi, au cours de leur maturation dans le thymus, les lymphocytes T se révélant « dangereux » (car dirigés contre des composants de son propre organisme) ou « inutiles » (parce qu'incapables de reconnaître les molécules de classe II du complexe majeur d'histocompatibilité) sont éliminés par apoptose.
Ce programme, génétiquement déterminé, fait souvent défaut dans les tumeurs malignes qui surexpriment des gènes bloquant l'apoptose, rendant les cellules « immortelles ». L'une des orientations actuelles du traitement du cancer vise à restaurer cette fonction fondamentale de la vie cellulaire.
appareil
Ensemble d'organes qui concourent à une même fonction physiologique.
On distingue l'appareil du système (ensemble complexe d'éléments - non limités à des organes - dont la somme des effets produit une fonction dans sa totalité) et des voies (ensemble des chemins organiques - pleins ou creux - véhiculant une fonction de son point d'origine à son point d'utilisation).
Voir : appareil circulatoire, appareil digestif, appareil génital féminin, appareil génital masculin, appareil lacrymal, appareil locomoteur, appareil respiratoire, appareil urinaire.
appareil dentaire
Dispositif fixe ou amovible utilisé en prothèse dentaire pour remplacer les dents manquantes, corriger la position de certaines dents sur l'arcade ou compenser les pertes de substances engendrées par des malformations congénitales (fente labiopalatine par exemple) ou des maladies (cancer buccal).
Voir : prothèse.
appareillage orthopédique
Appareil utilisé en orthopédie pour compenser une amputation.
Par extension, le terme d'appareillage orthopédique désigne également la pose de cet appareil.
Après une amputation, l'appareillage a pour rôle de remplacer le membre amputé. Pour le membre supérieur, il existe deux types d'appareillages : les prothèses dites « de vie sociale » et les prothèses dites « de travail », qui ont la forme d'un crochet ou d'une pince. Pour le membre inférieur, il en existe trois types, classés suivant leur emboîture (partie de la prothèse qui engaine le moignon). L'emboîture classique prend appui sur les points osseux à la racine du moignon, la pointe de ce dernier restant libre. Dans les emboîtures à adhérence, la tenue de la prothèse est assurée par les contractions musculaires du moignon. Enfin, les emboîtures de contact engainent parfaitement le moignon, prenant appui aussi bien sur les points osseux que sur son extrémité.
appendice
Prolongement d'un organe.
Il existe plusieurs appendices dans le corps humain.
— L'appendice xyphoïde est localisé à l'extrémité inférieure du sternum.
— L'appendice de Morgani se situe dans le larynx, à la hauteur des cordes vocales.
— Les appendices épiploïques sont des languettes graisseuses qui prolongent un méso (membrane de la cavité abdominale).
PATHOLOGIE
En raison de la proximité des matières en fin de digestion, l'appendice vermiculaire est fréquemment le siège d'une infection ou d'un abcès, l'appendicite. L'appendice peut également être le siège de tumeurs, bénignes ou malignes. Enfin, l'appendice peut exceptionnellement donner lieu à une torsion (ou volvulus) simulant une appendicite aiguë. Dans tous ces cas, une appendicectomie (ablation de l'appendice) est envisagée.
appendicectomie
Ablation chirurgicale de l'appendice vermiculaire.
L'appendicectomie est pratiquée en cas d'appendicite pour prévenir la rupture de l'appendice enflammé, qui provoquerait une péritonite ou un abcès abdominal.
DÉROULEMENT
L'appendicectomie s'effectue après ouverture de la paroi de l'abdomen ou, plus récemment, par cœlioscopie (ou vidéo-endoscopie). Dans l'appendicectomie par voie ouverte, l'incision, oblique ou transversale, est pratiquée dans la fosse iliaque droite. L'appendice est ligaturé et sectionné à sa base. Le patient est en général autorisé à boire et à manger légèrement dans les 24 heures après l'intervention. Au cours de l'appendicectomie par vidéo-endoscopie, les mêmes gestes sont pratiqués, mais au travers de petits trocarts (fins tubes de métal). La durée d'hospitalisation est plus courte.
En cas de péritonite, l'appendicectomie est associée à un nettoyage et à un drainage de la cavité péritonéale.
COMPLICATIONS
L'appendicectomie expose à plusieurs complications, exceptionnelles, comme le lâchage du moignon ou la péritonite postopératoire de l'enfant (ou péritonite du 5e jour), ou plus fréquentes, comme l'abcès de paroi. Les appendicectomies ne nécessitent normalement que quelques jours d'hospitalisation et permettent la reprise d'activités normales après 2 ou 3 semaines. Les complications tardives sont rares. Des adhérences peuvent se créer et donner lieu à des occlusions de l'intestin grêle.