Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

substance réticulée

Ensemble de cellules nerveuses disposées en réseaux denses le long du tronc cérébral (du bulbe rachidien à l'hypothalamus), à l'intérieur de l'encéphale.

   La substance réticulée est constituée de très nombreuses cellules nerveuses qui communiquent entre elles par de multiples jonctions appelées synapses. Son rôle demeure pour une grande part inconnu. On sait cependant qu'il existe un système réticulaire ascendant, qui mettrait le cortex cérébral en état de veille ou d'alerte (il s'agit donc d'un système activateur), et un système réticulaire descendant, dont une partie serait inhibitrice et l'autre activatrice de la motricité involontaire et qui jouerait un rôle important dans le contrôle du tonus musculaire.

substitut nicotinique

Médicament à base de nicotine utilisé lors du sevrage tabagique.

   Les substituts nicotiniques contiennent de la nicotine. Ils visent à remplacer, chez le fumeur dépendant physiquement et en cours de sevrage tabagique, la nicotine contenue dans la fumée de tabac. Les substituts nicotiniques existent sous forme de timbres dermiques posés sur la peau durant 16 heures voire 24 heures, sous forme de gommes à mâcher, de comprimés, ou sous forme d'inhaleur.

   Ils sont prescrits chez le sujet dépendant à la nicotine. La dépendance est évaluée par le questionnaire de Fagerström et par la présence de signes de sevrage nicotinique en cours d'arrêt du tabac. Leur tolérance est habituellement bonne. Les principaux effets secondaires sont une allergie cutanée au timbre, ou des signes de surdosage comme une sensation de dégoût du tabac, des maux de tête, des vertiges, une accélération du rythme cardiaque, des nausées, une diarrhée, des troubles du sommeil.

Voir : tabagisme.

substitut volémique

Produit naturel ou synthétique utilisé par voie intraveineuse pour augmenter un volume sanguin anormalement diminué.

Synonyme : soluté de remplissage.

   Les substituts volémiques sont indiqués pour corriger une hypovolémie (diminution du volume sanguin) consécutive, par exemple, à une hémorragie et provoquant un collapsus (chute de la tension artérielle), voire un état de choc (malaise, pâleur, gêne respiratoire). Ils sont injectés par voie veineuse et comprennent deux types de produits.

DIFFÉRENTS TYPES DE SUBSTITUT VOLÉMIQUE

— Les produits d'origine humaine, obtenus grâce à des donneurs volontaires, sont collectés et préparés par les centres de transfusion sanguine. Ils sont traités pour éliminer tout risque de transmission de maladies (hépatite virale, sida, etc.). Il s'agit soit de sang dans sa totalité (sang « total »), soit d'éléments du sang.

   Le sang dans sa totalité est conservé dans des poches ou des flacons. Il est indispensable si un malade manque de globules rouges, à cause d'une hémorragie par exemple. Le sang donné doit être compatible avec le groupe sanguin du receveur.

   On emploie également le plasma, sous forme de plasma frais congelé ou de poudre à reconstituer, en poches ou en flacons, et, plus rarement, l'albumine en flacons, avec ou sans sodium.

— Les succédanés du plasma, naturels ou synthétiques, sont soit des colloïdes (formés de grosses molécules retenant l'eau par osmose, c'est-à-dire en l'empêchant de sortir des vaisseaux sanguins vers les tissus : gélatine dénaturée - préparée à partir des protéines de l'os -, polyvinyl-pyrrolidone, dextrans, etc.), soit des cristalloïdes (solutions ioniques en général osmotiques : chlorure de sodium à 0,9 %, soluté de Ringer, etc.). Il existe, avec ces produits, un risque de réactions allergiques et parfois de troubles de la coagulation.

substrat

Substance sur laquelle agit une enzyme, qui en accélère la transformation chimique.

Voir : enzyme.

sucre

Produit alimentaire fabriqué industriellement à partir de betterave ou de canne à sucre.

   Le sucre, glucide constitué de saccharose (disaccharide composé de glucose et de fructose), est une source alimentaire d'énergie très importante : 400 kilocalories pour 100 grammes. Il contribue à l'apport alimentaire en glucides et ne devrait pas fournir plus de 10 % de la ration calorique totale. Compte tenu du sucre contenu dans de nombreux produits (chocolat, confitures, boissons, pâtisseries), cela représente au total environ 65 à 70 grammes (13 à 14 morceaux de sucre standards) pour un adolescent ou un adulte, entre 45 et 55 grammes (9 à 11 morceaux) pour un enfant. Sa consommation doit être particulièrement contrôlée, voire supprimée, en cas de diabète, d'obésité, de dyslipidémie glucodépendante (certaines hypertriglycéridémies, par exemple), d'intolérance au fructose ou au saccharose. Le sucre contenu dans le sang est le glucose.

Voir : glucide.

sudamina

miliaire cutanée

Sudeck-Leriche (atrophie de)

Déminéralisation osseuse douloureuse, survenant à la suite d'un traumatisme.

Voir : algodystrophie.

sudorale (glande)

glande sudoripare

sudoripare (glande)

Glande exocrine annexe de l'épiderme et sécrétant la sueur.

Synonyme : glande sudorale.

DIFFÉRENTS TYPES DE GLANDE SUDORIPARE

Il en existe deux sortes :

— Les glandes sudoripares apocrines sont présentes dans les régions anale et génitale ainsi qu'aux aisselles. Elles sont toujours rattachées à un follicule pileux, où s'abouche leur canal sécréteur. Elles se caractérisent par l'évacuation de la sueur apocrine, qu'elles sécrètent, et d'une partie du matériel cellulaire, proche de la partie terminale du canal excréteur de la glande. La sueur apocrine, visqueuse et d'odeur particulière, a un rôle mal connu chez l'homme ; chez les animaux, elle contient des phéromones, substances odorantes influençant le comportement social et sexuel.

— Les glandes sudoripares eccrines, beaucoup plus nombreuses que les apocrines, prédominent à la paume des mains et à la plante des pieds. Elles possèdent un canal excréteur qui débouche à la surface de la peau par une ouverture, le pore. La sueur eccrine, riche en eau et en chlorure de sodium (sel), participe à la régulation de la température du corps : lorsque la température extérieure tend à augmenter, le système nerveux végétatif commande la sécrétion de sueur, dont l'évaporation fait perdre de la chaleur ; d'autres facteurs, tels que le stress et certains agents pharmacodynamiques (acétylcholine, adrénaline), peuvent également déclencher cette sécrétion.

PATHOLOGIE

L'hyperhidrose est une sécrétion de sueur trop abondante, constituant même parfois un handicap social et professionnel. Elle se traite par application locale de produits antiperspirants (sels d'aluminium), par électrolyse (courant électrique), voire par ablation chirurgicale des glandes.

   L'hidrosadénite est un petit abcès d'une glande sudoripare, que l'on traite par antibiothérapie ou ablation chirurgicale.