Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

coryza

Rhinite aiguë, d'origine infectieuse ou non.

Synonyme : rhume.

   Le coryza est une des affections les plus répandues. Toute la population en est affectée chaque année selon des fréquences variables (en moyenne de 6 à 10 épisodes chez l'enfant, de 2 à 4 chez l'adulte). Il est, le plus souvent, d'origine virale (rhinovirus) et très contagieux à proximité.

SYMPTÔMES ET SIGNES

— Le coryza infectieux, d'origine virale, débute par des courbatures, une fatigue, des picotements ou des brûlures dans le nez, suivis d'une obstruction nasale bilatérale, d'une rhinorrhée aqueuse et d'éternuements en salves, souvent accompagnés d'une toux. L'examen des fosses nasales révèle une muqueuse enflammée et sensible. Les complications sont surtout fréquentes chez les enfants, sous forme d'otite moyenne aiguë ou de bronchite.

— Le coryza spasmodique, caractérisé par des crises d'éternuements particulièrement nombreuses, est de nature allergique (rhume des foins). Il se déclenche le plus souvent au printemps, traduisant une réaction allergique aux pollens. Les crises d'éternuements sont parfois accompagnées de maux de tête, de picotements des yeux et du larynx, d'obstruction nasale.

TRAITEMENT

— Le coryza infectieux évolue favorablement, en général spontanément, dans la majorité des cas. Il n'existe pas de traitement ayant fait preuve d'une efficacité réelle. L'essentiel du traitement est purement symptomatique et vise à améliorer l'obstruction nasale et à diminuer l'écoulement. L'inhalation de vapeurs chaudes est susceptible de suspendre la multiplication virale. Chez l'enfant, la désobstruction des fosses nasales peut être réalisée par lavage avec un soluté physiologique et mouchage.

— Le coryza spasmodique, ou rhume des foins, disparaît spontanément lorsque le patient est soustrait à l'agent allergène. Les symptômes peuvent être traités par administration d'antihistaminiques ou de corticostéroïdes, le phénomène allergique lui-même pouvant céder à une désensibilisation.

Voir : désensibilisation, pollinose, rhinite, rhinovirus.

cosmétique

Substance non médicamenteuse appliquée sur la peau, les muqueuses ou les dents en vue de les nettoyer, de les protéger, d'en modifier l'aspect ou l'odeur.

COMPOSITION

Un cosmétique est constitué d'un excipient et d'un ou de plusieurs principes actifs.

— L'excipient contient une phase dispersante, la partie la plus importante du cosmétique en quantité, soit aqueuse (eau distillée, cellulose), soit huileuse (vaseline, cire d'abeille) ; des substances tensioactives, comme les savons, nécessaires à la cohésion du cosmétique ; des parfums ; des colorants.

— Les principes actifs sont utilisés soit pour leur action globale sur la peau, réelle ou supposée (vitamines, collagène, extrait de plantes), soit pour une action précise (filtres solaires assurant une protection plus ou moins forte, par exemple).

PATHOLOGIE

Les intolérances aux cosmétiques sont devenues moins fréquentes dans certains pays comme la France du fait de la sévérité des réglementations en vigueur. Certains effets nocifs sont liés directement au contact avec la peau : simples irritations cutanées ou dermites orthoergiques ; allergies (dermites de contact) ; effet comédogène entraînant de l'acné. Une photosensibilisation, entraînant une allergie solaire, peut également être en cause. Par ailleurs, toute suspicion de risque cancérogène pour un produit entraîne la suppression de son autorisation de mise sur le marché, comme cela a été le cas pour les dérivés du goudron.

Costen (syndrome de)

Affection de l'articulation temporomandibulaire se traduisant par une douleur, une sensation d'oreille bouchée ou d'écoulement de liquide dans celle-ci et parfois des difficultés à ouvrir la bouche.

   Le syndrome de Costen est une arthralgie qui résulte habituellement d'un mauvais articulé dentaire et qui peut être associée à un bruxisme (mouvements inconscients de friction des dents antagonistes) et à des craquements articulaires lors de la mastication. Le traitement consiste à ajuster et à harmoniser les rapports des dents entre elles.

côte

Chacun des os plats, en forme d'arc, qui constituent la charpente du thorax.

   On compte, de haut en bas, 12 paires de côtes, chacune étant attachée à une vertèbre dorsale. L'ensemble constitue le gril costal, qui forme avec les vertèbres et le sternum la cage thoracique. On distingue les vraies côtes (1 à 7), unies au sternum par les cartilages costaux ; les fausses côtes (8 à 10), dont l'extrémité antérieure s'unit au cartilage costal sus-jacent ; et les côtes flottantes (11 et 12), dont le cartilage reste libre.

PATHOLOGIE

Les fractures des côtes sont fréquentes chez l'adulte, beaucoup plus rares chez l'enfant en raison de la souplesse de son thorax. Habituellement provoquées par une chute ou un coup, elles peuvent aussi être dues à un traumatisme mineur (toux prolongée, éclat de rire). Elles provoquent une douleur aiguë et un gonflement des tissus adjacents. Le diagnostic est confirmé par la radiographie. Les fractures ne concernant qu'un nombre limité de côtes sont bénignes et leur traitement est simplement analgésique. Les douleurs, accentuées par les mouvements respiratoires ou la toux, disparaissent spontanément en quelques semaines. Chez les sujets âgés, la diminution d'amplitude des mouvements respiratoires peut cependant favoriser une infection pulmonaire. En revanche, les fractures pluricostales, surtout celles qui provoquent un volet thoracique (portion de la paroi thoracique désolidarisée de l'ensemble du squelette), peuvent mettre en péril la vie du blessé par détresse respiratoire aiguë. Le traitement, conduit en urgence et en milieu chirurgical, nécessite la fixation du volet thoracique et une ventilation assistée.

Voir : bassin, cotyle, intercostal, thorax, syndrome de Tietze.

côte cervicale (syndrome de la)

Compression des vaisseaux (artère sous-clavière) et des plexus nerveux de la base du cou (origine des nerfs du membre supérieur) par une côte surnuméraire.

   Certains individus naissent porteurs d'une côte supplémentaire, appelée côte cervicale, issue de la septième vertèbre cervicale et située au-dessus des côtes normales. La compression de l'artère sous-clavière peut provoquer une ischémie ou une thrombose, celle du plexus brachial des paresthésies (fourmillements) ou des douleurs du membre supérieur. La radiographie permet le diagnostic. Le traitement consiste en l'ablation chirurgicale de cette côte surnuméraire.