anhiste
Qualifie une lésion sans structure tissulaire identifiable.
C'est le cas en particulier de certains dépôts anormaux (amylose) ou de certaines nécroses comme la nécrose tuberculeuse (dite « caséeuse »), où l'étude microscopique ne permet pas de mettre en évidence des éléments cellulaires. Toutefois, des moyens d'investigation plus précis (microscope électronique, histochimie) permettent aujourd'hui d'identifier certaines structures résiduelles caractéristiques d'un tissu.
anhydride carbonique
Gaz incolore et inodore produit par l'activité des cellules vivantes (humaines, animales, végétales).
Synonymes : dioxyde de carbone, gaz carbonique.
Dans l'organisme, l'anhydride carbonique (CO2) est un déchet provenant du catabolisme (ensemble des réactions de dégradation) des cellules. Les glucides et les lipides sont dégradés par des enzymes en présence d'oxygène, ce qui fournit de l'énergie. Les restes de ces substances, inutilisables, forment le gaz carbonique, rejeté dans le sang (où il se trouve à l'état dissous ou associé à d'autres substances) puis expiré par les poumons sous forme gazeuse. Par ailleurs, le gaz carbonique tend à se comporter dans l'organisme comme un acide et joue un rôle important dans l'équilibre acido-basique.
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
Refroidi et comprimé, l'anhydride carbonique se transforme en neige carbonique, solide blanc utilisé en cryochirurgie (chirurgie faisant appel à des techniques de congélation locale).
aniridie
Absence d'iris, d'origine congénitale ou traumatique.
Anomalie relativement rare, l'aniridie congénitale est souvent héréditaire et affecte les deux yeux. Elle se trouve fréquemment associée à d'autres affections oculaires, telles qu'un glaucome congénital (hypertension intraoculaire), ou à des anomalies squelettiques ou viscérales (reins). Des traumatismes oculaires graves peuvent néanmoins provoquer une aniridie. Celle-ci a pour conséquence une grande diminution de l'acuité visuelle et une gêne à la lumière, l'iris n'étant pas là pour filtrer les rayons lumineux.
anisakiose
Maladie parasitaire rare due à l'infestation par des larves de l'anisakis.
Synonyme : anisakiase.
Les anisakis (surtout Anisakis simplex) sont des vers de la classe des nématodes qui vivent à l'état larvaire dans la cavité abdominale et dans les muscles de nombreux poissons d'eau de mer tels que harengs, morues et maquereaux.
CONTAMINATION ET SYMPTÔMES
Ingérée par l'intermédiaire de poissons infestés, la larve gagne l'estomac ou l'intestin, puis se niche dans leur paroi. Sa présence se manifeste par une douleur abdominale parfois violente et par des signes allergiques (urticaire, prurit, œdème, etc.).
Lorsque la maladie n'est pas traitée, une occlusion intestinale se déclenche plusieurs semaines après l'infestation, provoquée par la formation d'une tumeur englobant la larve (granulome éosinophile de l'intestin).
DIAGNOSTIC
Il s'établit sur la base d'un examen sanguin révélant la présence anormalement élevée de polynucléaires éosinophiles (type particulier de globules blancs) et d'anticorps et est confirmé par la recherche par fibroscopie de la larve plantée dans la muqueuse gastro-intestinale.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le traitement de l'anisakiose repose sur l'extraction chirurgicale de la larve. On prévient l'anisakiose en assurant la conservation des poissons de mer au moment de la pêche (ils doivent être éviscérés puis congelés à − 20 °C) et en les faisant cuire avant de les consommer.
aniséiconie
Différence de dimensions entre les images perçues par chacun des deux yeux.
L'aniséiconie est due à une anisométropie (inégalité du pouvoir de réfraction des deux yeux), congénitale ou acquise, notamment en cas d'aphakie (absence de cristallin). L'aniséiconie est tolérée lorsque le pourcentage de différence de dimensions est inférieur à 3 %. Le port de lentilles permet une nette amélioration de cette anomalie.
anisométropie
Inégalité de pouvoir de réfraction entre les deux yeux d'une même personne.
L'anisométropie se produit lorsqu'un sujet a, par exemple, un œil emmétrope (dont l'acuité visuelle est normale sans verres correcteurs) et un œil amétrope (myope, hypermétrope ou astigmate), ou encore les deux yeux amétropes, mais à des degrés différents. Dans ce cas, l'acuité visuelle de l'œil le plus amétrope risque de diminuer (amblyopie). Une anisométropie marquée entraîne une aniséiconie (différence de dimensions entre les images perçues par chacun des deux yeux).
Le port de verres correcteurs peut améliorer la vue si la différence entre les deux yeux n'est pas importante. Le port de lentilles ou la chirurgie réfractive permettent d'équilibrer des amétropies plus marquées, mais ne suppriment pas totalement l'aniséiconie.
anisotropie
Qualité d'un milieu transparent dont les propriétés optiques varient selon la direction de la lumière.
anite
Inflammation de la région anale.
Une anite est due à la présence d'hémorroïdes ou à une infection cutanée. Elle se traduit par des sensations de brûlure, des démangeaisons. Le diagnostic est établi par anuscopie. Le traitement fait appel à des pommades anti-inflammatoires.
ankyloblépharon
Adhérence partielle ou totale des deux bords des paupières.
L'ankyloblépharon d'origine congénitale peut être partiel : les paupières sont directement unies par leur bord, le plus souvent du côté externe, ou reliées par des sortes de bandes élastiques blanchâtres. S'il est total, l'ankyloblépharon est souvent associé à d'autres anomalies oculaires : œil absent ou incomplètement développé. Des plaies ou des brûlures mal cicatrisées peuvent également provoquer un ankyloblépharon. Le traitement est chirurgical.
ankyloglossie
adhérence de la langue
ankylose
Limitation partielle ou totale de la mobilité d'une articulation.
Due à des lésions de l'articulation, l'ankylose est presque toujours irréversible et ne doit donc pas être confondue avec la raideur articulaire, qui, elle, est transitoire. Elle peut résulter d'un traumatisme (fracture articulaire), d'une inflammation (arthrite aiguë ou chronique) ou d'une arthrodèse (fusion chirurgicale des os de l'articulation). Une ankylose partielle peut être améliorée par une kinésithérapie, efficace si elle est entreprise tôt. Pour les ankyloses complètes, le seul traitement est chirurgical.