génie génétique
Ensemble des techniques permettant de manipuler les acides nucléiques (A.D.N., A.R.N.) en laboratoire.
Synonymes : manipulations génétiques, techniques de biologie moléculaire.
Le génie génétique permet d'isoler un gène et de le produire en grandes quantités. Celui-ci peut être utilisé pour diagnostiquer une maladie héréditaire (par exemple chez le fœtus). Le génie génétique étudie également les mécanismes qui permettent l'expression de ce gène dans les cellules. En isolant le gène, on peut aussi produire, en grande quantité, la protéine dont il conditionne la synthèse afin de l'utiliser en thérapeutique. Ainsi, il est possible de créer par génie génétique de l'insuline humaine, pour traiter les sujets diabétiques, ou du facteur VIII pour traiter les hémophiles A. Les protéines ainsi produites sont plus sûres que celles extraites d'échantillons humains, qui risquent d'être contaminées par des virus. Enfin, les gènes isolés pourront, lorsque la technique nécessaire aura été mise au point, être utilisés pour traiter, de manière définitive, les maladies génétiques.
Voir : facteur de croissance, facteur VIII, gène, hormonothérapie, insuline, recombinant.
génioplastie
Opération chirurgicale de modification ou de reconstruction du menton.
DIFFÉRENTS TYPES DE GÉNIOPLASTIE
Selon le but de l'opération, on peut distinguer différents types de génioplastie.
— La génioplastie d'addition consiste à augmenter le volume du menton. La mise en place des prothèses en silicone se fait par voie endobuccale (c'est-à-dire par l'intérieur de la bouche) et n'entraîne aucune complication particulière ni phénomène d'allergie. Une légère usure des os en contact avec les prothèses peut cependant se produire.
— La génioplastie de soustraction vise à retirer l'excédent osseux du menton. Le chirurgien doit veiller, au cours de l'opération, à ne pas sectionner les nerfs dentaires inférieurs, proches de la mandibule, afin de ne pas provoquer une insensibilité de la lèvre et d'une partie des dents antérieures.
— La génioplastie de transposition repose sur la section verticale de l'excédent osseux de la mandibule et sur son déplacement devant le menton afin d'en augmenter le volume. Le fragment osseux ajouté est fixé au menton à l'aide de fils d'acier ou de vis qui peuvent demeurer dans l'organisme. Le résultat de l'opération est durable à condition que l'autogreffe osseuse prenne bien.
Voir : profiloplastie.
génital féminin (appareil)
Ensemble des organes de la femme assurant la fonction de reproduction.
Structure
L'appareil génital féminin se compose d'organes externes et internes.
ORGANES GÉNITAUX EXTERNES
Ils portent également le nom de vulve. Celle-ci est formée par deux replis cutanés, dits grandes lèvres, qui recouvrent deux replis de muqueuse, dits petites lèvres, et protègent un vestibule dans lequel s'ouvrent l'urètre en avant et en haut, et le vagin, en arrière et en bas. De part et d'autre du vestibule débouchent les glandes de Bartholin. À la jonction antérieure des petites lèvres se trouve un tubercule, le clitoris, riche en terminaisons nerveuses qui lui confèrent sa sensibilité.
ORGANES GÉNITAUX INTERNES
Ils comprennent deux glandes sexuelles, les ovaires, et les voies génitales, formées des trompes utérines, de l'utérus et du vagin.
— Les ovaires sont des glandes en forme d'amande de 3 ou 4 centimètres de long. Ils sont situés de part et d'autre de l'utérus, auquel ils sont reliés par des ligaments. Leur surface est blanc nacré. Ils contiennent les follicules ovariens, qui produisent les ovules, cellules féminines de la reproduction.
— Les trompes utérines, ou trompes de Fallope, sont des conduits de 8 ou 9 centimètres de longueur. Leur extrémité libre, en forme de pavillon et bordée de franges, s'ouvre en face d'un ovaire. Leur paroi contient une importante musculature lisse, et des cils tapissent leur face interne. L'autre extrémité des trompes débouche dans les coins supérieurs de l'utérus, les cornes utérines.
— L'utérus est un muscle creux en forme de poire renversée, de 7 centimètres de haut et 5 centimètres de large, situé entre la vessie et le rectum. Son corps se rétrécit en bas, vers l'isthme, et se termine par le col utérin, en saillie dans le vagin. Sa paroi contient une couche de musculature lisse et est tapissée à l'intérieur par une muqueuse, l'endomètre, riche en glandes et en vaisseaux sanguins. À l'extérieur, l'utérus est recouvert par le péritoine et soutenu par des ligaments résistants. Normalement, il est incliné vers l'avant (antéflexion) et forme avec le vagin un angle d'environ 90°.
— Le vagin est un conduit musculo-membraneux d'environ 8 centimètres de long, dont la paroi est constituée de replis longitudinaux et transversaux. Elle est tapissée par une muqueuse riche en glandes qui sécrètent du mucus. Enrichi de cellules provenant de la desquamation naturelle de la paroi, ce mucus forme les pertes vaginales naturelles. Le fond du vagin, occupé par la saillie cylindrique du col utérin, forme autour de celui-ci un bourrelet, le cul-de-sac vaginal. L'orifice inférieur du vagin est en partie fermé par un repli, l'hymen, déchiré au cours du premier rapport sexuel.
Fonctionnement
La fonction génitale féminine commence à la puberté et prend fin à la ménopause. Elle est rythmée par les cycles ovariens et les règles, qui, lorsque la femme n'est pas enceinte, se produisent tous les 28 jours en moyenne sous la forme d'un écoulement de sang provenant de la paroi vascularisée de l'utérus, mêlé à de fins débris de muqueuse utérine. À chaque cycle, en effet, l'un des follicules ovariens parvient à maturité dans l'un des deux ovaires et éclate, libérant un ovule : c'est l'ovulation. Capté par les franges et le pavillon de la trompe utérine, l'ovule s'achemine alors vers l'utérus. Si, pendant ce trajet, qui dure 3 jours, il est fécondé par un spermatozoïde, l'ovule va s'implanter dans la muqueuse utérine pour y devenir embryon. S'il n'est pas fécondé, les règles se déclenchent. Ces phénomènes obéissent à une sécrétion hormonale hypophysaire (hormones folliculostimulante et lutéinisante) qui contrôle le cycle ovarien. De leur côté, les ovaires sécrètent leurs propres hormones (œstrogènes et progestérone essentiellement), qui stimulent les organes sexuels et préparent l'utérus à une éventuelle grossesse.
En cas de grossesse, le col utérin se ferme, l'utérus se distend peu à peu jusqu'à atteindre 30 centimètres de hauteur et 20 centimètres de diamètre, et, enfin, les parois du vagin s'assouplissent pour permettre l'accouchement. Après la naissance, l'utérus se contracte fortement et reprend peu à peu son volume normal. Il faut 6 semaines à l'ovaire pour retrouver son fonctionnement cyclique, marqué par la réapparition des règles (retour de couches), plus tardive si la femme allaite.
Examens
L'appareil génital féminin peut être exploré essentiellement par 6 techniques différentes : l'examen gynécologique du médecin ; la radiographie, avec introduction d'un produit de contraste dans le cas de l'hystérosalpingographie (radiographie de l'utérus et des trompes) ; l'échographie ; la colposcopie (examen direct du vagin et du col utérin à l'aide d'un tube optique introduit par voie vaginale), qui permet d'effectuer un frottis cervicovaginal ; l'hystéroscopie, qui visualise la cavité utérine grâce à une petite optique introduite via le col ; enfin, la cœlioscopie (examen direct des organes à l'aide d'un tube optique introduit par une minuscule incision abdominale). Les frottis, qui doivent être pratiqués régulièrement, servent au dépistage des cancers de l'utérus.
Pathologie
Outre les malformations congénitales, rares (vagin ou utérus doubles ou absents, imperforation de l'hymen, pseudohermaphrodisme), les déplacements d'organes (prolapsus), les mauvaises positions de l'utérus (rétroversion) et les grossesses extra-utérines (implantation de l'œuf fécondé ailleurs que dans l'utérus), la pathologie de l'appareil génital féminin comprend de nombreuses affections. Si les déséquilibres ou les insuffisances de la sécrétion hormonale sont souvent à l'origine de retards de la puberté, de troubles de la menstruation ou de la ménopause, ou encore d'une stérilité, les affections les plus fréquentes sont les infections et les tumeurs.
— Les infections, entre autres les maladies sexuellement transmissibles, sont dues à des bactéries, à des champignons ou à des virus. Elles restent souvent localisées à la vulve ou au vagin (vulvovaginite, bartholinite), au col de l'utérus (cervicite), à l'utérus (endométrite), aux trompes (salpingite), provoquant des pertes vaginales, des douleurs, parfois de la fièvre. Dans la plupart des cas, l'infection se transmet au partenaire. Des troubles des rapports sexuels et une stérilité peuvent aussi en résulter.
— Les tumeurs peuvent être bénignes ou malignes. Les premières comptent principalement les kystes de l'ovaire, les polypes et les fibromes utérins, l'endométriose et la môle hydatiforme (prolifération du tissu placentaire). Les tumeurs malignes sont représentées par les cancers, qui se développent surtout sur le col et le corps utérins ou sur l'ovaire. Les cancers de la vulve et du vagin sont plus rares.