Gardner (syndrome de)
Maladie héréditaire caractérisée par des tumeurs multiples.
Le syndrome de Gardner se transmet sur le mode autosomique (par les chromosomes non sexuels) dominant. Survenant chez l'enfant ou l'adolescent, il se traduit par de multiples tumeurs bénignes cutanées (fibromes, lipomes, kystes), par des malformations des os et des dents et, surtout, par une polypose rectocolique (polypes du gros intestin et du rectum). Celle-ci nécessite une surveillance régulière de l'intestin par coloscopie, un polype pouvant dégénérer en tumeur maligne.
La maladie impose une enquête familiale. Le traitement repose sur l'ablation chirurgicale des lésions.
Gardnerella vaginalis
Bacille à Gram négatif responsable d'une infection vaginale.
Gardnerella vaginalis est une petite bactérie non mobile aux extrémités arrondies, capable de vivre sans oxygène. Sa présence, associée à un déséquilibre de la flore vaginale normale, entraîne une vaginite assez discrète, encore appelée vaginose bactérienne, accompagnée d'un écoulement malodorant et de démangeaisons. Un diagnostic rapide est possible par un test à la potasse (addition d'une goutte de potasse aux sécrétions vaginales) et par un frottis cervicovaginal. Le traitement antibiotique doit être local (ovules vaginaux) et général. En cas de récidive, il est nécessaire de faire traiter également le ou les partenaires sexuels de la femme atteinte.
gargarisme
Solution médicamenteuse utilisée pour rincer la bouche et la gorge.
Les gargarismes servent à traiter les angines et toutes les inflammations de la bouche. Diverses solutions sont utilisées : antibiotiques, antiseptiques, astringentes ou émollientes. La solution est utilisée froide ou tiède. Il faut la faire « barboter » en expirant l'air des voies respiratoires, ce qui facilite le contact du produit avec les muqueuses. L'apparition de nausées et de toux est fréquente, mais elle permet l'expulsion des mucosités. La solution ne doit pas être avalée, mais recrachée. Avaler une gorgée par inadvertance est toutefois sans gravité.
garrot
Lien serré autour d'un membre et dont le but est d'y interrompre la circulation sanguine.
En milieu chirurgical, la pose d'un garrot est indiquée dans les interventions vasculaires et osseuses. La technique consiste à placer un garrot pneumatique ou une bande de caoutchouc – appelée aussi bande d'Esmarch – à la racine du membre (près de l'épaule ou de la hanche), puis à le gonfler à la pression voulue, c'est-à-dire à une pression légèrement supérieure à la pression artérielle : de cette façon, le garrot est non traumatisant. Grâce à cette technique, il est possible d'éviter les saignements pendant l'opération.
En cas d'hémorragie, même grave, il ne faut jamais poser un garrot. En effet, une simple compression à l'endroit du saignement ou, au besoin, sur l'artère en cause est généralement suffisante. Même les spécialistes ne mettent en place un garrot que dans des circonstances exceptionnelles (afflux de blessés, amputation) et selon des règles très précises. Sinon, on risque de provoquer une gangrène. De même, il faut laisser aux spécialistes le soin de retirer un garrot : les substances toxiques accumulées dans le membre, en diffusant brutalement dans l'organisme, risquent en effet de provoquer le décès immédiat du malade.
gastralgie
Douleur de l'estomac.
Les gastralgies peuvent être épisodiques et sans gravité ou signaler une maladie de l'estomac (ulcère, gastrite, cancer). La prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens peut également provoquer des gastralgies. Celles-ci apparaissent généralement après les repas et ressemblent à des crampes ou à des brûlures au-dessus de l'ombilic. Seules les gastralgies intenses et/ou durables nécessitent un examen complémentaire (gastroscopie).
Voir : estomac, fibroscopie œso-gastro-duodénale, gastrite, gastroscopie.
gastrectomie
Ablation chirurgicale partielle ou totale de l'estomac.
La gastrectomie totale est indiquée en général pour un cancer de l'estomac avancé, et la gastrectomie partielle pour un cancer à un stade peu avancé ou pour un ulcère résistant aux médicaments antiulcéreux.
Après gastrectomie totale, le chirurgien rétablit le circuit digestif par abouchement de l'œsophage au jéjunum (deuxième partie de l'intestin grêle). Les aliments passent alors directement dans l'intestin. La gastrectomie partielle retire uniquement l'antre (partie inférieure) de l'estomac, ou les deux tiers inférieurs, ou encore les quatre cinquièmes inférieurs de celui-ci ; le chirurgien réalise ensuite une anastomose entre la partie restante de l'organe et le duodénum (première partie de l'intestin grêle) ou une anse du jéjunum, la tranche gastrique destinée à être reliée à l'intestin étant au préalable rétrécie afin d'éviter une vidange trop rapide de l'estomac (syndrome de chasse). Dans le traitement chirurgical des ulcères, devenu très rare grâce aux médicaments antiulcéreux actuels, la gastrectomie des deux tiers de l'organe a fait place, parmi différentes techniques chirurgicales, à une gastrectomie limitée à l'antre, associée à une section des nerfs pneumogastriques (vagotomie tronculaire). En cas de cancer, la gastrectomie s'accompagne d'un curage ganglionnaire (cœliaque, splénique, hépatique). Elle est parfois élargie à des organes voisins : rate et partie distale du pancréas.
La gastrectomie supprimant définitivement la fonction de réservoir de l'estomac, on pallie ce manque par une diététique adaptée (fractionnement des repas). Comme l'estomac joue un rôle dans l'absorption intestinale de la vitamine B12, un supplément de cette vitamine est prescrit à vie. La gastrectomie reste en général source d'amaigrissement. Le pronostic global dépend surtout de la maladie initiale.
Voir : syndrome du petit estomac, syndrome postprandial tardif des gastrectomisés.
gastrine
Hormone peptidique sécrétée par les cellules endocrines de l'antre gastrique (partie inférieure de l'estomac) et des parois du duodénum et du jéjunum et participant à la digestion des aliments.
Le rôle principal de la gastrine est de favoriser la sécrétion d'acide chlorhydrique par les cellules pariétales du fundus (portion supérieure de l'estomac). L'hypersécrétion de gastrine, liée à une tumeur des cellules sécrétantes, entraîne la formation d'ulcères gastroduodénaux multiples et récidivants, accompagnés d'une diarrhée (syndrome de Zollinger-Ellison).