atrichie
Malformation congénitale rare, caractérisée par l'absence complète de cheveux et de poils.
L'atrichie peut être isolée ou associée à d'autres malformations : retard de croissance, atteintes oculaires ou dysplasies ectodermiques (absence congénitale de glandes sudoripares). On peut détecter la malformation chez l'enfant dès l'âge de 2-3 ans.
atrophie
Diminution de poids et de volume d'un organe, d'un tissu ou d'un membre à la suite d'une nutrition insuffisante des cellules ou d'une immobilisation.
Une atrophie provient d'une déficience ou d'une destruction de vaisseaux sanguins, de nerfs ou de substances nutritives. Elle peut être pathologique (atrophie du foie consécutive à une cirrhose), mais aussi physiologique (atrophie du thymus à l'adolescence et de l'utérus après la ménopause). Le traitement d'une atrophie n'est possible que dans la mesure où il persiste un peu d'organe ou de tissu normal susceptible de se multiplier.
Atrophie cérébelleuse
Cette atrophie diffuse ou localisée du cervelet est provoquée par l'alcoolisme chronique, un cancer viscéral, le plus souvent bronchopulmonaire, ou par des encéphalopathies dégénératives (maladie de Friedreich ou hérédoataxie de Pierre Marie).
L'atrophie cérébelleuse évolue lentement et entraîne un certain degré d'invalidité. Les symptômes sont essentiellement des troubles de la station debout et de la marche ou des troubles de la coordination des membres. Le diagnostic repose sur le scanner cérébral. Lorsque l'atrophie cérébelleuse est d'origine alcoolique, l'arrêt de l'intoxication en stoppe l'évolution.
Atrophie cérébrale
La diminution de volume du tissu cérébral est due à des affections dégénératives des neurones du cortex cérébral.
Ses causes sont multiples : traumatismes craniocérébraux, maladies dégénératives, artériosclérose du cerveau. Les capacités intellectuelles de l'individu diminuent, ce qui peut entraîner une démence. La maladie d'Alzheimer en est un exemple. Le scanner cérébral ou l'I.R.M. en confirment le diagnostic. Les thérapeutiques actuelles sont limitées.
Atrophie cutanée
Amincissement de la peau, qui perd aussi en élasticité et en consistance.
— L'atrophie sénile est due au vieillissement physiologique. La peau d'un sujet âgé devient mince, jaunâtre, sèche, sans élasticité. Les rides en sont le mode d'expression le plus visible.
— L'atrophie sclérodermique, observée dans le cadre d'une sclérodermie, se manifeste par une induration (durcissement anormal) profonde de l'épiderme et du derme. La peau perd sa souplesse habituelle.
— L'atrophie ichtyosiforme est caractérisée par une desquamation de l'épiderme, qui devient sec et rugueux dès les premiers mois de la vie. Les causes en sont congénitales.
— L'atrophie cortisonique est une atrophie cutanée diffuse, provoquée par la fonte du tissu collagène à la suite d'un traitement prolongé par les corticostéroïdes.
La perte d'eau qui résulte d'une atrophie cutanée, quel qu'en soit le type, peut être compensée par les crèmes réhydratantes.
Atrophie musculaire
Également appelée amyotrophie, l'atrophie musculaire est une diminution de volume des muscles striés.
Une amyotrophie diffuse se constate lors d'un amaigrissement important. Elle peut aussi être due à une non-utilisation des muscles lors d'un repos complet au lit sans kinésithérapie compensatoire.
Une amyotrophie localisée peut être due à une maladie du muscle lui-même lors d'une myopathie (maladie de la fibre musculaire), à des lésions nerveuses (poliomyélite), à un défaut d'irrigation (artérite), à une immobilisation nécessaire à la consolidation d'une fracture, ou être provoquée par des affections douloureuses (arthrite, arthrose).
Atrophie optique
Atrophie du nerf optique, résultant d'une destruction plus ou moins complète des fibres du nerf optique.
Une atrophie optique peut être provoquée par un processus inflammatoire (méningite, sclérose en plaques, syphilis, etc.), tumoral (compression du nerf optique par une tumeur), vasculaire (obstruction des vaisseaux irriguant le nerf optique) ou toxique (absorption de quinine, d'oxyde de carbone, de plomb). Certaines atrophies optiques, relativement rares, sont héréditaires ; elles sont transmises aux hommes par les femmes, comme la maladie de Leber, qui atteint plus particulièrement les hommes jeunes.
L'atrophie optique entraîne une perturbation des fonctions visuelles : la vision des couleurs est difficile, le champ visuel s'altère et l'acuité visuelle diminue plus ou moins profondément. L'examen du fond d'œil permet de constater une décoloration de la papille optique (extrémité antérieure du nerf optique) pouvant aller de la pâleur à une blancheur nacrée.
Le traitement préventif est essentiel : dépistage et élimination de la cause de l'atrophie optique chaque fois que possible. Dans la sclérose en plaques, en cas d'atteinte aiguë du nerf optique, le traitement par des corticoïdes par voie veineuse permet une récupération rapide de la fonction visuelle et évite l'installation d'une atrophie secondaire. Dans le cas de la maladie de Leber, il n'existe pas de traitement préventif. Toute atrophie optique constituée est irréversible.
atropine
Substance extraite de la belladone et possédant une action anticholinergique (inhibant l'action du système nerveux végétatif parasympathique).
L'atropine est la substance la plus représentative des médicaments anticholinergiques. Les substances qui ont une action très proche de celle de l'atropine sont appelées atropiniques. L'atropine elle-même est parfois utilisée comme médicament, par exemple dans le traitement de certains ralentissements cardiaques, en préparation à l'anesthésie, lors de certaines inflammations oculaires et pour dilater la pupille avant un examen du fond d'œil.
attaque de panique
Trouble qui apparaît dans un contexte d'anxiété et associe, en l'absence de maladie organique ou mentale, quatre des symptômes suivants : dyspnée (difficulté à respirer), palpitations, douleur thoracique, sensation d'étouffement, vertiges, sueurs, tremblement, peur de mourir ou de perdre tout contrôle de soi.
Les attaques de panique sont impressionnantes, mais leur évolution est toujours favorable, si elles sont isolées. Le traitement par des antidépresseurs est efficace, de même que par les anxiolytiques pour une période brève. Si les attaques de panique se répètent, on entre dans le cadre du « trouble panique ». Son traitement associe un antidépresseur et une prise en charge psychothérapeutique.