Larousse Médical 2006Éd. 2006
Y
Y

yersiniose

Infection due à une bactérie du genre Yersinia.

   Les Yersinia forment un genre bactérien de la famille des entérobactéries, constitué de bacilles (bactéries en forme de bâtonnet) à Gram négatif. Ce genre bactérien comporte trois espèces infectant un grand nombre d'animaux et, moins fréquemment, l'homme.
— Yersinia enterocolitica, très répandue dans le sol, l'eau et les végétaux, et présente en faible quantité dans les selles de nombreux individus (porteurs sains), est, dans certains cas, responsable d'entérocolites (inflammation de la muqueuse de l'intestin) se compliquant parfois de septicémie, d'atteinte des ganglions mésentériques, d'érythème noueux ou de polyarthrite.
— Yersinia pseudotuberculosis, ou bacille de Malassez et Vignal, est responsable chez l'homme de septicémie (état infectieux généralisé) et d'atteinte des ganglions, mésentériques en particulier. Elle provoque parfois des symptômes comparables à ceux de l'appendicite.
— Yersinia pestis, ou bacille de Yersin, est l'agent de la peste.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Les bacilles sont isolés par coproculture ou par culture d'un prélèvement ganglionnaire en cas d'infection digestive. Un diagnostic sérologique est également possible. Toutes les yersinioses sont sensibles aux antibiotiques.

yoga

Discipline qui englobe à la fois une philosophie, se proposant d'indiquer la finalité de l'existence humaine, et des exercices spirituels et corporels, qui permettent à chacun de mettre en pratique cette philosophie.

HISTORIQUE

Le corpus des rites du yoga s'élabore pendant le premier millénaire av. J.-C. (époques védique et upanishadique). Dès le Ve siècle apr. J.-C., avec le développement de l'hindouisme, apparaissent les docteurs, les compilateurs et les commentateurs, qui rassemblent toutes ces expériences dans une synthèse appelée rāja-yoga (yoga royal). En marge de ce modèle ou dérivant de lui, certains courants se centrent sur des réalisations particulières : parmi les principaux en vigueur aujourd'hui, on distingue ainsi le bhakti-yoga (forme dévotionnelle d'abandon de soi au divin), le jñāna-yoga (orienté vers la connaissance métaphysique) et le karma-yoga (exercice de l'action désintéressée).

PRINCIPES

Le yoga comprend une recherche spirituelle ainsi que des règles de vie et des exercices physiques et psychologiques dont la mise en pratique s'accomplit en plusieurs étapes, réparties sur de nombreuses années. L'époque actuelle voit un partage entre deux attitudes fondamentales. La première consiste à utiliser les exercices physiques et psychologiques du yoga pour lutter contre les maux de la vie contemporaine : ainsi, la détente yogique, en agissant sur l'ensemble des muscles, constitue une réponse active aux affections liées au stress ; de la même façon, les exercices de tonification de la sangle abdominale permettent de stimuler le transit intestinal. Quant à la seconde approche, marquée par le goût de l'ésotérisme et la quête d'un « ailleurs » philosophique et spirituel, elle donne parfois lieu à des dérives.

INDICATIONS ET DÉROULEMENT

Bien que, en Inde, il soit souvent utilisé comme complément des médecines traditionnelles, le yoga n'est pas une thérapie. S'il peut aider à guérir certaines affections telles que le mal de dos, la spasmophilie, l'anxiété, l'insomnie, certaines maladies cardiovasculaires, etc., ses applications thérapeutiques restent des aspects annexes, et son rapport à la médecine est plutôt d'accompagnement, le but du yoga restant, même dans le contexte actuel, ce qu'il a toujours été : permettre une meilleure connaissance de soi.

   Les séances consistent en séries de mouvements coordonnés au rythme respiratoire, alternées avec des postures immobiles. Celles-ci se répartissent en sept grands groupes selon la position de la colonne vertébrale : étirements, flexions, extensions, inclinaisons latérales, torsions, équilibres, inversions. Elles présentent de nombreuses variantes, selon les parties du corps concernées, le niveau de difficulté et le but recherché (tonification ou, au contraire, assouplissement de différents groupes musculaires, par exemple). Elles permettent de corriger les déformations de la colonne vertébrale (cyphose, hyperlordose) et assouplissent les ceintures pelvienne et scapulaire, restituant leur mobilité au bassin et à la nuque. S'y ajoutent des exercices de tonification et de stimulation des organes abdominaux (foie, reins, intestin). Enfin, la respiration se pratique seule ou associée à des postures. Elle permet, notamment, de mobiliser le diaphragme, d'assouplir la cage thoracique et d'activer les échanges gazeux à l'aide d'exercices d'expiration/inspiration. Enfin, le yoga permet aux femmes enceintes de mieux connaître leur corps et il leur offre des moyens de détente et d'assouplissement (tonification du périnée, étirement des ligaments de la région du bassin, apprentissage de la respiration profonde, etc.).

yohimbine

Médicament vasodilatateur.

   La yohimbine fait partie des sympatholytiques (substances qui inhibent l'action du système nerveux sympathique). Elle agit en se fixant sur les récepteurs alpha-adrénergiques des cellules de l'organisme et empêche la libération de l'adrénaline. Elle possède des effets vasodilatateurs périphériques, notamment sur les artères cutanées, rénales, intestinales et génitales (corps caverneux du pénis). Administrée par voie orale, la yohimbine est indiquée dans le traitement de l'impuissance masculine et dans celui de l'hypotension orthostatique, en particulier de l'hypotension induite par les antidépresseurs. Elle est contre-indiquée en cas d'insuffisance hépatique ou rénale sévères.

EFFETS INDÉSIRABLES

Ils sont très rares et n'apparaissent qu'à des doses élevées : nervosité, insomnies, migraines, vertiges, tremblements, troubles digestifs, essentiellement.

yoyo

aérateur transtympanique

yttrium

Élément chimique (Y), de numéro atomique 39, utilisé sous sa forme stable (non radioactive) dans certains lasers, appelés YAG (laser à grenat d'yttrium et d'aluminium), en ophtalmologie, en pneumologie et en gastroentérologie, et sous sa forme radioactive, l'yttrium 90, en rhumatologie, pour pratiquer des synoviorthèses, et en médecine nucléaire, pour le marquage de molécules dans le cadre d'une radiothérapie interne.

Voir : laser, radioélément, synoviorthèse.