Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

angine de poitrine

angor

angio-I.R.M.

Technique d'imagerie des vaisseaux utilisant un appareil d'I.R.M., habituellement sans injection de produit de contraste.

Technique

L'acquisition des images nécessite un appareil d'I.R.M. L'examen est réalisé en ambulatoire. Indépendamment de toute injection de produit de contraste, les images de résonance magnétique montrent l'anatomie. Les vaisseaux y sont spontanément visibles, en rapport avec les effets de flux, c'est-à dire de la circulation sanguine.

Contre-indications

Les indications sont nombreuses, car toute région anatomique peut être étudiée. En pathologie cérébrale, il peut s'agir de recherche d'anévrisme ou de malformation artério-veineuse, de dissection artérielle par saignement dans l'épaisseur de la paroi artérielle, d'évaluation des rétrécissements artériels liés à un athérome et causes d'accidents vasculaires cérébraux, de recherche d'occlusion ou de thrombose artérielle ou veineuse. Les techniques d'angio-I.R.M. sont aussi applicables à l'exploration de l'aorte et de ses branches, des artères des membres inférieurs et, en milieu plus spécialisé, du cœur et des artères coronaires.

Contre-indications

Les contre-indications sont celles de l'I.R.M. Lorsqu'elle est nécessaire, il peut exister des limitations en rapport avec l'injection d'un produit de contraste (gadolinium).

Voir : angiocardiographie, angiographie.

angio-œdème

œdème de Quincke

angioblastome

Tumeur cérébrale vasculaire, le plus souvent bénigne.

Synonyme : hémangioblastome.

FRÉQUENCE

L'angioblastome représente de 1 à 2,5 % de l'ensemble des tumeurs cérébrales. Il peut se rencontrer à tout âge, mais affecte fréquemment le sujet jeune ou d'âge moyen, de sexe masculin.

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'angioblastome, souvent volumineux et kystique, est constitué d'un épais réseau de capillaires sanguins et de cellules chargées de graisse. Il est généralement localisé au cervelet, parfois dans la moelle épinière, le tronc cérébral et, plus rarement, dans les hémisphères cérébraux. Maux de tête, vomissements, ataxie (incoordination des mouvements) et nystagmus (mouvements rapides et involontaires des yeux) en constituent les principaux symptômes. L'angioblastome s'associe parfois à une polyglobulie (augmentation anormale du nombre de globules rouges dans le sang). Il est le plus souvent unique. Multiple, il entre dans le cadre de l'angiomatose rétinocérébelleuse, qui associe un angioblastome rétinien, un angioblastome du cervelet et des lésions viscérales (tumeurs, kystes rénaux ou pancréatiques). Cette maladie présente souvent un caractère héréditaire.

TRAITEMENT

L'angioblastome, tumeur de croissance lente, se guérit par ablation chirurgicale. Cependant, des récidives postopératoires, survenant au même endroit ou dans d'autres points du système nerveux central, de même qu'un angioblastome consécutif à une angiomatose rétinocérébelleuse sont d'un pronostic plus sévère.

angiocardiographie

Examen de radiologie conventionnelle des cavités cardiaques, apparenté à une angiographie, utilisant un produit de contraste iodé et un cathétérisme.

   L'angiocardiographie tend à être remplacée par des techniques peu ou pas invasives comme l'échocardiographie et, en milieu spécialisé, le scanner ou l'I.R.M.

INDICATIONS

Cet examen apporte des renseignements importants pour l'analyse des cardiopathies congénitales ou acquises. L'angiocardiographie met en évidence les anomalies des valvules cardiaques (fuite, rétrécissement), des vaisseaux (positionnement anormal, rétrécissement), du muscle cardiaque (dilatation ventriculaire, diminution localisée ou diffuse de la contractilité du ventricule gauche, notamment dans le cas d'un infarctus du myocarde) et des communications anormales entre les différentes cavités (communication interauriculaire, communication interventriculaire).

TECHNIQUE

Un produit de contraste iodé, opaque aux rayons X, est injecté à l'aide d'un cathéter introduit dans une veine ou une artère périphérique, jusqu'au cœur. Ce produit va mouler l'intérieur des cavités cardiaques, puis cheminer selon le courant sanguin. Des clichés sont alors réalisés. Ils permettent l'analyse de la taille et de la capacité contractile des différentes cavités cardiaques (oreillettes et ventricules droits et gauches) et la visualisation des gros vaisseaux s'abouchant dans le cœur (aorte, artère pulmonaire, veines pulmonaires).

DÉROULEMENT

L'angiocardiographie nécessite une hospitalisation de 24 à 36 heures. Elle se pratique sous anesthésie locale et dure de 30 minutes à 1 h 30. L'état du patient est surveillé par électrocardiogramme tout au long de l'examen.

EFFETS SECONDAIRES

Ils sont rares et généralement bénins : nausées, malaises, hémorragies de faible intensité. L'injection du produit de contraste iodé pouvant provoquer une réaction allergique, le médecin doit s'informer des antécédents allergiques du malade et, au besoin, lui prescrire un traitement antiallergique.

Angiocardiographie isotopique

Examen scintigraphique permettant l'exploration simultanée des deux ventricules cardiaques sans nécessiter l'injection directe du produit dans le cœur. L'angiocardiographie isotopique réalise l'examen des ventricules : une faible dose de produit radioactif (technétium 99) est injectée dans une veine du bras alors qu'une caméra enregistre la contractilité des cavités cardiaques. Cet examen apporte des renseignements complémentaires, dans la mesure où il peut être pratiqué pendant l'effort.

angiocholite

Infection bactérienne de la voie biliaire principale..

CAUSES

L'angiocholite est généralement due à la présence d'un corps étranger dans les voies biliaires. Le plus souvent, il s'agit de la migration d'un calcul vésiculaire dans le canal cholédoque (voie biliaire principale), rarement d'une tumeur et, parfois, d'une infestation par un ver.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

L'angiocholite se manifeste par une fièvre avec frissons, généralement associée à des douleurs abdominales, localisées à l'hypocondre droit, et à un ictère.

— une numération sanguine, qui révèle une augmentation des globules blancs, et plus particulièrement des polynucléaires neutrophiles ;

— un examen biologique hépatique, marqué par une augmentation des phosphatases alcalines et de la gammaglutamyl-transpeptidase, ainsi que par une augmentation plus ou moins importante des transaminases ;

— des hémocultures, qui se révèlent généralement positives ;

— une échographie ou un scanner, mettant en évidence une dilatation des voies biliaires.

TRAITEMENT

L'angiocholite doit être traitée rapidement par antibiotiques, en raison des risques de septicémie, d'insuffisance rénale et de collapsus cardiovasculaire. Une intervention, chirurgicale ou endoscopique, ayant pour but d'éliminer l'obstacle responsable doit être rapidement réalisée.