Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

V.S.

vitesse de sédimentation

vultueux

Se dit d'un visage congestionné et bouffi.

   Un érysipèle de la face, par exemple, se traduit par un aspect vultueux d'une joue du côté atteint.

vulve

Ensemble des organes génitaux externes de la femme.

STRUCTURE

La vulve est une saillie ovoïde surmontée d'une pilosité de forme triangulaire et s'étendant du pubis à l'anus. Elle présente une fente médiane (fente vulvaire) qui la divise en deux bourrelets latéraux, les grandes lèvres. Celles-ci recouvrent plus ou moins totalement deux replis de muqueuse, les petites lèvres, qui se réunissent en avant et en haut pour former le capuchon du clitoris, petit organe érectile. Les petites lèvres délimitent un espace virtuel, le vestibule, dont le fond comporte deux orifices, celui de l'urètre en avant et celui du vagin en arrière, ainsi que deux paires de glandes : les glandes de Skène, placées de part et d'autre de l'urètre, et les glandes de Bartholin, situées dans la moitié postérieure de l'orifice vulvaire.

PHYSIOLOGIE

La vulve intervient dans trois fonctions : la miction, au cours de laquelle le jet d'urine est canalisé par les petites lèvres, l'accouchement, lors duquel l'orifice vulvaire se distend pour laisser passer le fœtus, et les rapports sexuels, pendant lesquels les grandes et les petites lèvres augmentent de volume, tandis que la sécrétion des glandes vestibulaires lubrifie la vulve et le vagin.

PATHOLOGIE

Parmi les pathologies de la vulve, les plus fréquentes sont les infections : vulvite, vulvovaginite (inflammation de la vulve et du vagin), bartholinite (inflammation des glandes de Bartholin). Les tumeurs sont bénignes (kystes, en particulier ceux des glandes de Bartholin) ou malignes (cancer de la vulve). Enfin, une affection dermatologique, le kraurosis de la vulve, atteint principalement les femmes après la ménopause.

Voir : lèvres, vulvectomie, vulvite, vulvopérinéoplastie, vulvovaginite.

vulve (cancer de la)

Cancer qui atteint la vulve de la femme sous la forme d'un carcinome épidermoïde (cancer développé à partir de l'épithélium).

   Le cancer de la vulve, peu fréquent, représente de 3 à 5 % des cancers gynécologiques. Il atteint surtout la femme âgée.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Des démangeaisons vulvaires ou la présence d'une petite ulcération peuvent attirer l'attention. Le diagnostic est précisé par le prélèvement d'un fragment de tissu vulvaire (biopsie).

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement consiste le plus souvent en une ablation de la vulve (vulvectomie), partielle ou totale. Le pronostic du cancer dépend de la précocité du diagnostic.

PRÉVENTION

Le traitement préventif réside dans les soins d'hygiène corporelle, une surveillance gynécologique régulière (certaines formes de cancer de la vulve sont en effet précédées de lésions précancéreuses qui peuvent être dépistées par un examen gynécologique), la destruction des lésions virales (en particulier des condylomes) par le laser au gaz carbonique ou par traitement chimique (azote liquide, podophylline), et l'ablation immédiate des lésions précancéreuses.

vulvectomie

Ablation chirurgicale totale ou partielle de la vulve.

   Une vulvectomie est indiquée en cas de cancer de la vulve. Elle peut être superficielle ou radicale (totale) suivant la profondeur de l'intervention. Pratiquée sous anesthésie générale, cette intervention nécessite une hospitalisation de plusieurs jours.

DIFFÉRENTS TYPES DE VULVECTOMIE

— La vulvectomie totale consiste en l'ablation de tous les éléments constituants de la vulve (clitoris, grandes lèvres, petites lèvres). Elle est souvent associée à un curage des ganglions de l'aine, et la reconstruction vulvaire fait souvent appel à des techniques de greffe de peau.

— La vulvectomie partielle concerne de 25 à 90 % des téguments vulvaires et préserve le clitoris.

CONSÉQUENCES

En raison de la localisation de la vulve, la vulvectomie peut avoir un retentissement sur différentes fonctions : gêne à la marche, à la miction, douleurs pendant les rapports sexuels. Ces effets indésirables s'atténuent en quelques mois.

vulvite

Inflammation de la vulve.

   On distingue les inflammations de la face interne des petites lèvres, qui sont souvent associées à une vaginite d'origine infectieuse, et les affections du revêtement cutané vulvaire (grandes lèvres, face externe des petites lèvres), qui sont d'origine dermatologique (allergique, atrophique, caustique).

SYMPTÔMES ET TRAITEMENT

Une vulvite se manifeste par des démangeaisons, une rougeur et un œdème de la vulve, parfois associés à des pertes vaginales.

   Le traitement comprend l'application locale de crèmes antiprurigineuses ou antiseptiques. Suivant la cause diagnostiquée, un traitement antimycosique, antibactérien, antiviral ou anti-inflammatoire est mis en œuvre, par voie locale ou générale. En cas de vulvite d'origine infectieuse, le traitement du partenaire est recommandé.

vulvopérinéoplastie

Réfection chirurgicale de la vulve et du périnée.

INDICATIONS

La vulvopérinéoplastie est indiquée dans le traitement des lésions de l'orifice vulvaire, consécutives à un accouchement ou causées par certaines maladies de la vulve (kraurosis, par exemple).

   Une vulvopérinéoplastie nécessite une hospitalisation et se pratique sous anesthésie générale ou locorégionale. La reprise des rapports sexuels peut avoir lieu environ un mois plus tard.

vulvovaginite

Inflammation de la vulve et du vagin, d'origine infectieuse.

CAUSES

Une vulvovaginite est due en général à un parasite (trichomonas) ou à un champignon (Candida albicans) ou à un virus (herpès virus, papillomavirus).

   Le développement de ce dernier, en particulier, responsable d'une candidose vulvovaginale, est favorisé par la grossesse, par la prise de médicaments antibiotiques ou corticostéroïdes, ou encore par un traitement immunosuppresseur.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une vulvovaginite se traduit par une inflammation de la vulve et du vagin, souvent accompagnée d'un gonflement local. Elle se manifeste par des démangeaisons, des brûlures à la miction ou à la marche, des douleurs pendant les rapports sexuels, des pertes d'abondance variable, qui deviennent elles-mêmes des éléments d'irritation et d'infection.

   La vulvovaginite à Candida albicans, provoque une démangeaison intense, un fort gonflement et une rougeur de la vulve, qui s'étendent au périnée et à l'anus, et qui rendent les rapports sexuels très douloureux. Elle s'accompagne de pertes, abondantes, qui ressemblent à du lait caillé.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur l'examen gynécologique des lésions. Celui-ci est parfois complété par l'examen au microscope d'un prélèvement vaginal, qui met en évidence la présence du virus, du parasite ou du champignon responsable dans les sécrétions.

    Un traitement antiviral, antibactérien ou antimycosique local est prescrit pendant quelques jours. En raison du risque de contamination, il est indispensable que le partenaire suive également un traitement approprié.