cestodose
échinococcose multiloculaire, échinococcose uniloculaire, téniasis
cétonurie
Élimination dans l'urine de corps cétoniques.
On parle généralement de cétonurie pour désigner une élimination urinaire excessive de corps cétoniques (acétone, acide acétoacétique et acide bêtahydroxybutyrique). Une cétonurie se rencontre notamment au cours de l'acidocétose.
cétose
État pathologique dû à l'accumulation dans l'organisme de corps cétoniques, substances produites lors de la dégradation des graisses.
Une cétose s'observe lorsque le corps trouve ses ressources énergétiques en brûlant en majorité des graisses, au lieu du glucose qui est normalement sa principale source d'énergie. Ce phénomène se produit dans le diabète, quand l'organisme est en carence d'insuline, ce qui l'empêche d'utiliser le glucose comme source d'énergie. Les acides gras interviennent alors comme substituts énergétiques, libérant de grandes quantités de corps cétoniques. La cétose s'observe aussi dans certains troubles digestifs ou hépatiques et au cours du jeûne.
La cétose se traduit par une présence anormalement élevée de corps cétoniques dans le sang et les urines. Elle peut demeurer asymptomatique ou provoquer une acidocétose, complication aiguë survenant lorsque la quantité de corps cétoniques dépasse les capacités d'élimination de l'organisme.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le diagnostic repose sur la mise en évidence d'un taux anormalement élevé de corps cétoniques dans les urines.
Une cétose simple se traite essentiellement en redonnant à l'organisme, par l'alimentation et/ou le rééquilibrage du diabète, la possibilité d'utiliser les sources d'énergie qui le dispensent de recourir dans une trop grande proportion à la dégradation des graisses.
cétostéroïde (17-)
Substance excrétée dans l'urine, reflétant la sécrétion par l'organisme d'hormones androgènes.
Les principaux 17-cétostéroïdes sont l'androstérone, l'étiocholanolone et la déhydroépiandrostérone. Ils proviennent notamment de la dégradation d'hormones androgènes sécrétées par la glande surrénale (chez les deux sexes) et par le testicule.
La présence de ces substances en quantité supérieure à la normale dans l'urine de la femme peut révéler un excès de sécrétions d'androgènes d'origine surrénalienne.
Chagas (maladie de)
Maladie parasitaire aiguë ou chronique due au protozoaire Trypanosoma cruzi.
Synonyme : trypanosomose américaine.
Trypanosoma cruzi, agent de la maladie de Chagas, est transmis par les réduves (genre de punaises) hématophages. Le parasite, présent dans les déjections émises par les réduves lorsqu'elles s'alimentent en sang, contamine l'homme par voie cutanée ou muqueuse. Cette grave parasitose sévit à l'état endémique en Amérique latine, du Mexique au Chili et à l'Argentine.
SYMPTÔMES
La forme aiguë, qui dure plusieurs jours et peut être mortelle, correspond à la présence des parasites dans le sang. Elle est caractérisée par une fièvre irrégulière.
Dans la forme chronique, une réaction auto-immune de l'organisme détruit d'une part les cellules ganglionnaires des plexus mésentériques (système nerveux) de l'œsophage et du côlon, d'autre part le tissu myocardique. Ces lésions se traduisent par un dysfonctionnement des sphincters de l'œsophage et par l'hypertrophie de certains organes (thyroïde, foie, rate, intestin), appelés « mégas ». L'atteinte myocardique est fréquente. La maladie de Chagas reste la principale cause d'insuffisance cardiaque en Amérique du Sud.
DIAGNOSTIC
Le diagnostic de la maladie de Chagas est fondé sur la mise en évidence des trypanosomes dans le sang. On peut également avoir recours au xénodiagnostic (procédé consistant à faire piquer le sujet potentiellement malade par un parasite sain dans lequel les trypanosomes se multiplient et sont détectés) ou à des tests sérologiques ou de biologie moléculaire.
TRAITEMENT
Quelques médicaments (benznidazole, nifurtimox) ont une certaine efficacité durant la phase aiguë. Dans la forme chronique, seul un traitement symptomatique des diverses manifestations est possible.
chaînes légères (maladie des)
Forme particulière de myélome multiple (ou maladie de Kahler).
La maladie des chaînes légères (une partie de la structure moléculaire des immunoglobulines) est plus fréquente que la maladie des chaînes lourdes. Dans cette affection, les plasmocytes prolifèrent et envahissent la moelle osseuse. Comme ces plasmocytes appartiennent à un seul et même clone de plasmocyte, c'est-à-dire qu'ils dérivent d'une seule et même cellule, les immunoglobulines que l'on détecte dans le sérum sont rigoureusement identiques les unes aux autres. Dans la maladie des chaînes légères, il y a non seulement une prolifération quantitative de cellules, mais également une anomalie fonctionnelle de ces plasmocytes. En effet, ceux-ci ne sécrètent pas d'immunoglobulines complètes. Alors que dans la maladie des chaînes lourdes on ne trouve que des chaînes lourdes, ici la production se limite aux chaînes légères. Cette forme de myélome multiple provoque souvent des complications rénales.
chaînes lourdes (maladie des)
Maladie rare du sang touchant les lymphocytes et caractérisée par une sécrétion pathologique de chaînes lourdes d'immunoglobulines (l'un des deux types de chaîne protéique entrant dans la composition des anticorps).
Les maladies des chaînes lourdes se traduisent par la présence, dans le sang et les urines, de fragments libres de chaînes lourdes d'immunoglobulines. Elles peuvent être associées à un lymphome (prolifération localisée de lymphocytes malins) ou à une leucémie lymphoïde chronique, ou évoluer vers l'une de ces maladies.
La maladie des chaînes lourdes alpha, la plus fréquente, s'observe surtout en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient et touche essentiellement l'intestin grêle et les ganglions mésentériques. Elle se manifeste principalement par une diarrhée chronique et par un trouble du processus d'absorption des aliments. La maladie peut évoluer d'un stade bénin, réversible sous antibiothérapie, vers un stade de lymphome malin, nécessitant un traitement par chimiothérapie.