fibroscopie
Technique d'endoscopie permettant d'examiner l'œsophage, l'estomac, le côlon, l'intestin grêle, les bronches, la vessie, l'oropharynx, les voies biliaires et les vaisseaux.
Cette technique, fondée sur la conduction des images par des fibres de verre, est de plus en plus souvent remplacée dans ses indications par la vidéo-endoscopie, dans laquelle l'observation des organes se fait par l'intermédiaire d'une microcaméra installée sur un endoscope. Le déroulement de l'examen est identique, quel que soit l'appareillage utilisé.
TECHNIQUE
Une fibroscopie (endoscopie digestive) s'effectue à l'aide d'un fibroscope, endoscope souple formé d'une gaine étanche de 40 à 160 centimètres de longueur et de 5 à 12 millimètres de diamètre. Les rayons lumineux sont conduits soit par un faisceau de fibres de verre (fibroscope), soit par un dispositif vidéo (caméra au bout de l'endoscope). L'observation se fait sur un oculaire (fibroscope) ou sur un moniteur de télévision (endoscope). Différents canaux sont destinés à l'insufflation d'air, au lavage, à l'aspiration de sécrétions ainsi qu'au passage d'instruments souples : pinces à biopsie, appareils de section, émetteurs laser. L'ensemble de l'appareil est mû par un système de câbles qui permet à l'extrémité du fibroscope de décrire 360 degrés. Il est possible d'installer une sonde d'échographie à l'extrémité d'un fibroscope (échoendoscopie), qu'on utilise, ainsi équipé, pour l'étude fine des tumeurs digestives ou l'analyse des structures voisines de l'estomac (pancréas, voies biliaires).
On peut, grâce à la fibroscopie, observer, photographier, filmer, effectuer des prélèvements (endoscopie diagnostique), retirer des corps étrangers, casser ou extraire des calculs, retirer ou détruire des tumeurs, coaguler des vaisseaux qui saignent, ponctionner des poches de liquide (endoscopie interventionnelle).
Une fibroscopie se déroule en général sous anesthésie locale ; l'anesthésie générale n'est indiquée que pour la coloscopie (fibroscopie du côlon, et pour les fibroscopies faites chez l'enfant. L'hospitalisation n'est nécessaire qu'en cas d'anesthésie générale (observation pendant environ 4 heures après l'examen). Les risques des fibroscopies sont très faibles : perforations et hémorragies ne surviennent qu'exceptionnellement.
Voir : cœliochirurgie , ou vidéo-endoscopie, endoscopie, gastroscopie.
fibroscopie bronchique
Examen endoscopique permettant d'observer avec précision la trachée et les bronches.
La fibroscopie bronchique met en évidence les lésions de ces organes et permet d'effectuer des prélèvements de tissus et de sécrétions afin de recueillir des cellules, des bactéries, des champignons ou des parasites.
DÉROULEMENT
Cet examen ne nécessite pas d'hospitalisation. Il se déroule en position assise ou couchée. Le patient doit être à jeun. On procède d'abord à une anesthésie locale du nez, du larynx, de la trachée et des bronches par inhalation d'un produit anesthésiant. Puis un fibroscope adapté à la fibroscopie bronchique, le bronchofibroscope, est introduit par une narine et guidé sous contrôle visuel jusque dans les bronches à travers le larynx, les cordes vocales et la trachée. L'examen dure environ 20 minutes.
EFFETS SECONDAIRES
La fibroscopie bronchique n'est pas douloureuse grâce à l'efficacité du produit anesthésiant ; elle est cependant désagréable à cause de l'insensibilisation de la région de la gorge et du nez ainsi que des réflexes de toux et de vomissement qu'elle peut provoquer. Une toux spasmodique survient parfois à l'issue de l'examen ; elle disparaît rapidement. Comme après toute anesthésie pharyngolaryngée, il convient de s'abstenir de boire et de manger pendant les 2 heures qui suivent l'examen afin d'éviter les fausses-routes.
Voir : fibroscopie.
fibroscopie œso-gastro-duodénale
Examen endoscopique permettant d'observer avec précision l'œsophage, l'estomac et le duodénum.
Synonymes : endoscopie gastroduodénale, gastroscopie.
Le terme fibroscopie, s'il reste d'usage courant, devrait être remplacé par celui de gastroscopie (ou endoscopie gastroduodénale). En effet, les instruments qui permettent de réaliser cet examen ne sont plus aujourd'hui constitués de fibres optiques.
L'endoscopie œso-gastro-duodénale aide à repérer d'éventuelles inflammations et lésions (ulcérations, ulcères, etc.) de la paroi digestive. Elle sert également à pratiquer des biopsies.
DÉROULEMENT
Cet examen ne nécessite pas d'hospitalisation. Le patient doit être à jeun depuis au moins 6 heures. Le plus souvent, l'examen est effectué sans anesthésie générale ; on procède à une anesthésie locale de l'arrière-gorge par aérosol ou gargarisme avec un produit anesthésiant. Le gastroscope est introduit par la bouche ou par le nez, le patient devant avaler l'embout du tube. On insuffle alors de l'air par l'intermédiaire du gastroscope pour distendre les parois des organes et faciliter l'examen.
EFFETS SECONDAIRES
L'endoscopie œso-gastro-duodénale ne s'accompagne d'aucun effet secondaire, si ce n'est parfois un mal de gorge, qui disparaît au bout d'une journée. Elle n'est pas douloureuse mais peut être désagréable, notamment au moment où le patient doit « avaler » l'extrémité du tube et en raison aussi de l'insufflation d'air, qui entraîne un ballonnement passager. En cas d'anesthésie générale, le patient doit rester quelques heures à l'hôpital sous surveillance.
fibrose
Augmentation pathologique du tissu conjonctif d'un organe.
Synonyme : sclérose.
Le plus souvent, une fibrose est la dernière phase d'une inflammation chronique (abcès chronique, tuberculose pulmonaire) ou de la cicatrisation d'une blessure. Dans d'autres cas, elle apparaît d'emblée, sans raison connue, et évolue en s'aggravant (fibrose pulmonaire primitive, sclérodermie). Une fibrose est dite systématisée si elle respecte l'architecture de l'organe, mutilante si elle en détruit complètement la structure. Les signes et le traitement de la fibrose dépendent de la maladie en cause.
Voir : sclérodermie, syndrome restrictif.