Larousse Médical 2006Éd. 2006
N

néarthrose

Nouvelle articulation se formant à côté d'une articulation naturelle.

   La néarthrose ne doit pas être confondue avec la pseudarthrose (constitution d'une fausse articulation entre les fragments osseux d'une fracture mal consolidée).

Cette nouvelle articulation se développe à la suite d'une luxation qui n'a pas été réduite, qu'il s'agisse d'une luxation congénitale (luxation congénitale de la hanche) ou traumatique.

nébulisation

Administration d'un médicament liquide par pulvérisations nasales ou buccales.

   Les nébulisations sont indiquées au cours de certaines maladies respiratoires chroniques : asthme, mucoviscidose, bronchectasie (dilatation des bronches). Les médicaments (antibiotiques, par exemple) sont alors administrés à l'aide d'un appareil, appelé nébulisateur, soit pneumatique, soit à ultrasons. Les nébulisateurs fonctionnent sur le même principe que les aérosols mais, à la différence de ceux-ci, ils pulvérisent le produit (nébulisat) par l'intermédiaire d'un masque que le sujet s'applique sur le visage. Volumineux, ils peuvent se louer en pharmacie. Pendant la nébulisation, la respiration du patient doit être ample afin que la plus grande quantité possible de produit puisse se déposer sur ses voies respiratoires.

nécrobiose

Gangrène d'un tissu ou d'un organe provoquée par un arrêt de l'irrigation sanguine, sans infection associée.

   Une nécrobiose entraîne un changement d'aspect de l'organe atteint, qui se « momifie » mais peut être longtemps conservé. Les fibromes utérins mal vascularisés peuvent être le siège d'une nécrobiose, totale ou partielle, qui en diminue le volume.

nécrobiose lipoïdique

Maladie cutanée caractérisée par l'apparition de plaques sur les jambes.

Synonyme : maladie d'Oppenheim-Urbach.

   Rare, la nécrobiose lipoïdique s'observe surtout chez les malades atteints de diabète. Les plaques sont ovales, constituées d'une zone centrale - où la peau est fine, sans souplesse, blanchâtre ou jaunâtre, parcourue de petits vaisseaux - et d'une zone périphérique surélevée ; elles apparaissent à la face interne des jambes. Dans certains cas, les lésions sont ulcérées ou s'étendent au dos du pied, à la cheville ou aux membres supérieurs. L'évolution de la nécrobiose lipoïdique est chronique ; son traitement, à base de corticostéroïdes locaux, est peu efficace. Certaines formes localisées ou ulcérées sont traitées par ablation chirurgicale suivie de greffe, mais les récidives sont toujours possibles.

nécrolyse épidermique aiguë

syndrome de Lyell

nécropsie

autopsie

nécrose

Mort d'une cellule ou d'un tissu organique.

   Une nécrose se traduit par des altérations du noyau et du cytoplasme de la cellule, suivies, éventuellement, par des modifications des éléments extracellulaires (fibres collagènes, vaisseaux sanguins). Dans la plupart des organes vitaux (cœur, cerveau), un tissu nécrosé cesse d'être fonctionnel et n'est pas remplacé ; en revanche, le tissu osseux et la peau peuvent se régénérer.

DIFFÉRENTS TYPES DE NÉCROSE

On distingue différentes causes de nécrose.

— La nécrose ischémique, dite de coagulation, caractérisée par un arrêt de la circulation sanguine, s'observe lors des infarctus et des brûlures. Elle se traduit par une coagulation du cytoplasme, par une disparition du noyau et par la persistance de cellules réduites à des silhouettes.

— La nécrose caséeuse, caractéristique de la tuberculose, forme une matière grumeleuse, blanche ou grisâtre, homogène à l'examen microscopique.

— La nécrose de liquéfaction, habituelle dans les infections, se traduit par la formation de pus, mélange de débris cellulaires et de polynucléaires (globules blancs) altérés.

— La nécrose fibrinoïde est visible dans les parois des vaisseaux au cours de maladies comme le lupus érythémateux disséminé et la périartérite noueuse. Le tissu nécrosé est composé de fibrine, d'immunoglobulines et de complexes antigènes-anticorps.

Voir : gangrène, mort cellulaire.

nécrose osseuse aseptique

ostéonécrose

négatoscope

Surface utilisée pour la lecture des films radiographiques, formée d'un verre dépoli éclairé de manière homogène.

   Un négatoscope se fixe en général verticalement sur un mur. De dimensions variables (jusqu'à un panneau entier), il sert à afficher et à lire par transparence les clichés radiographiques.

neisseria gonorrhϾ

Diplocoque (bactérie formée de deux éléments sphériques groupés en grain de café) à Gram négatif, responsable de la gonococcie.

Synonyme : gonocoque.

   Neisseria gonorrhœæ est un germe pathogène spécifique de l'homme, sexuellement transmissible, ne se développant que dans une atmosphère enrichie en dioxyde de carbone (gaz carbonique). Actuellement, de nombreuses souches sont résistantes à la pénicilline G et doivent être traitées par d'autres antibiotiques.

neisseria meningitidis

Diplocoque (bactérie formée de deux éléments sphériques groupés en grain de café) à Gram négatif responsable de la méningite cérébrospinale et de méningococcémies.

Synonyme : méningocoque.

   Neisseria meningitidis est un germe pathogène spécifique de l'homme, transmis par voie aérienne par l'intermédiaire de porteurs sains (porteurs de la bactérie ne développant pas la maladie) ; la rate joue un rôle dans son élimination. Ce germe peut être responsable d'infections sporadiques (France) ou d'épidémies meurtrières (Brésil, Afrique, ou parmi des sujets revenant d'un pèlerinage à La Mecque). Il existe plusieurs types de méningocoques, les plus fréquemment isolés étant actuellement, en France, les sérotypes B, C, A et W135 (par ordre de fréquence décroissant). En cas d'épidémie, une vaccination est proposée, en France, contre les sérotypes A et C (A, C, Y et W135 en Amérique du Nord). Il n'existe pas de vaccin contre le sérotype B.

Nelson (test de)

Réaction de laboratoire visant à mettre en évidence, dans le sang des patients suspects de syphilis, la présence d'anticorps spécifiques du tréponème pâle.

Synonyme : test d'immobilisation des tréponèmes (TIT).

En anglais, Treponema Pallidum Immobilization (TPI).

   Le test de Nelson est le test sérologique de référence de la syphilis. Il utilise des tréponèmes vivants cultivés chez l'animal de laboratoire. Du fait de sa réalisation délicate, il est effectué par des laboratoires spécialisés et n'est prescrit que dans les rares cas où l'interprétation des autres tests (Venereal Disease Research Laboratory, ou VDRL, et Treponema Pallidum Hæmagglutination Assay, ou TPHA) est difficile.