Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

acide pantothénique

Vitamine hydrosoluble indispensable à la combustion cellulaire des glucides et des lipides.

Synonyme : vitamine B5.

Voir : vitamine B5.

acide pyruvique

Acide provenant de la dégradation du glucose.

   Lors d'un apport d'oxygène en quantités normales, l'acide pyruvique est transformé en acide acétique, puis en acétylcoenzyme A, qui sert notamment à produire de l'énergie. Lors d'un apport insuffisant d'oxygène (infarctus du myocarde, collapsus, exercice musculaire intense), les réactions précédentes se font plus difficilement, et une plus grande partie de l'acide pyruvique est transformée en acide lactique.

acide ribonucléique (A.R.N.)

Acide nucléique utilisant l'information héréditaire portée par l'acide désoxyribonucléique (A.D.N.) pour synthétiser les protéines.

   La molécule d'A.R.N. a une structure analogue à celle d'un brin d'A.D.N. : elle est constituée par une succession de nucléotides formés eux-mêmes par l'enchaînement d'un acide phosphorique, d'un glucide (le ribose) et d'une base purique (adénine ou guanine) ou pyrimidique (cytosine ou uracile). Dans le noyau cellulaire, l'information génétique portée par l'A.D.N. est transcrite en A.R.N., puis traduite en une protéine dans le cytoplasme. Ce transfert met en jeu trois variétés d'A.R.N. :

— L'A.R.N. messager, ou A.R.N.-m, est synthétisé au contact de l'A.D.N. grâce à une enzyme, l'A.R.N. polymérase. Cette synthèse est telle qu'à chaque base de l'A.D.N. correspond la base complémentaire dans la chaîne d'A.R.N. (à chaque adénine correspond une uracile, à chaque guanine correspond une cytosine, etc.). La molécule d'A.R.N. ainsi constituée est donc la réplique en contretype du message héréditaire porté par l'A.D.N. Elle se sépare alors de ce dernier pour pénétrer dans le cytoplasme (partie de la cellule qui entoure le noyau).

— L'A.R.N. ribosomique, ou A.R.N.-r, est le principal constituant des ribosomes, petites structures sphériques du cytoplasme qui permettent le déchiffrage du code génétique inscrit dans l'A.R.N. messager.

— L'A.R.N. de transfert, ou A.R.N.-t, a pour rôle le transfert des acides aminés vers les ribosomes fixés sur les A.R.N. messagers, où les chaînes protéiques sont en cours de formation. Il existe une vingtaine de variétés d'A.R.N. de transfert, chacune spécifique d'un acide aminé donné.

Voir : A.D.N..

acide urique

Acide issu de la dégradation des acides nucléiques (A.D.N. et A.R.N.) de l'organisme.

   L'acide urique provient surtout de la destruction des bases puriques, constituants des acides nucléiques. Les acides nucléiques du corps en fournissent la plus grande part, mais il peut aussi être produit par la digestion d'aliments riches en acides nucléiques : foie, rognons, ris de veau, et, à moindre degré, poissons et volailles.

   L'acide urique contenu dans le sang est filtré par les reins, qui l'éliminent par les urines. Chez le sujet sain, les reins font en sorte que l'uricémie (taux sanguin d'acide urique) se maintienne dans les limites acceptables. Parfois cependant, l'élimination rénale d'acide urique est insuffisante ou sa production est excessive (maladies du sang, maladies enzymatiques héréditaires), provoquant une hyperuricémie (taux anormalement élevé d'acide urique dans le sang). Dans ce cas, l'acide urique tend à précipiter en cristaux, ce qui peut déclencher une crise de goutte, une lithiase urinaire, ou les deux à la fois.

Voir : goutte, hyperuricémie, lithiase.

acidifiant urinaire

modificateur du pH urinaire

acidité gastrique

Caractéristique de l'estomac due à la sécrétion, par la muqueuse gastrique, de suc gastrique acide contenant de la pepsine (enzyme dégradant les protéines), de l'acide chlorhydrique (qui tue les bactéries des aliments et favorise l'action de la pepsine) et le facteur intrinsèque (essentiel pour l'absorption de la vitamine B12 dans l'intestin grêle).

   La sécrétion gastrique est régulée par des mécanismes nerveux et hormonaux dont les deux agents essentiels sont les fibres du nerf pneumogastrique, qui agissent surtout sur la sécrétion peptique, et la gastrine, hormone sécrétée par certaines cellules de l'estomac et du duodénum, qui stimule la sécrétion d'acide chlorhydrique.

   Les aigreurs ou brûlures d'estomac ne sont souvent qu'une hypersécrétion acide passagère provoquée par certains aliments.

Examen de la sécrétion gastrique

L'hypersécrétion chlorhydropeptique constitue une des causes importantes de l'ulcère duodénal. L'exploration de la sécrétion à l'aide d'un tubage n'est plus guère pratiquée que dans des cas exceptionnels où l'on recherche une tumeur pancréatique provoquant une hypersécrétion acide (syndrome de Zollinger-Ellison).

Voir : estomac.

acidobasique (équilibre)

Équilibre entre les quantités de substances acides et basiques de l'organisme.

   Dans l'organisme, l'équilibre acidobasique se traduit par la stabilité du pH (mesure de l'acidité ou de l'alcalinité d'une solution, dépendant de sa concentration en ions H+), très voisin à l'état normal de 7,4 dans les liquides physiologiques tels que le sang ou la lymphe. Le métabolisme, en dégradant les glucides et les lipides pour produire de l'énergie, consomme de l'oxygène et produit du gaz carbonique, source d'acidité, ainsi que des acides organiques tels que l'acide lactique et l'acide pyruvique. Le maintien de l'équilibre acidobasique dépend de trois mécanismes : les systèmes tampons, la respiration et la fonction rénale. Plusieurs substances naturelles ont un pouvoir tampon : elles sont capables de fixer ou de libérer des ions H+ dans une solution et de freiner ainsi les variations de son pH lorsqu'on y ajoute un acide ou une base. Quand les systèmes tampons se révèlent insuffisants, deux organes complètent la régulation : le poumon (la fréquence et l'amplitude respiratoires règlent la quantité de gaz carbonique dans l'organisme : ainsi, une respiration rapide accélère son élimination ; inversement, une respiration lente la ralentit, rendant le sang plus acide) et le rein (il élimine des substances acides ou basiques par les urines). La rupture de l'équilibre acidobasique conduit à l'acidose (acidité sanguine excessive) ou à l'alcalose (alcalinité sanguine excessive).

Voir : acidose, alcalose.