Atteinte diffuse de l'encéphale due à un excès de gaz carbonique dans le sang.

   L'encéphalopathie respiratoire provient d'une insuffisance respiratoire sévère, dont elle constitue une grave complication. Toutes les maladies respiratoires peuvent y aboutir à leur stade ultime. Le gaz carbonique, qui n'est plus éliminé par les poumons, envahit la circulation générale et intoxique l'encéphale. L'encéphalopathie respiratoire se traduit essentiellement par des troubles de la conscience tels qu'une somnolence, auxquels s'ajoutent un astérixis (tremblement très ample des membres supérieurs, imitant des battements d'ailes). Elle nécessite une hospitalisation en urgence. Le traitement de la cause est complété par la réanimation (ventilation assistée).

Maladie dégénérative du système nerveux central, transmissible entre individus, due à un agent infectieux particulier, le prion.

   Les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (E.S.S.T.), couramment appelées encéphalopathies spongiformes, regroupent des maladies diverses. Toutes sont dues à un prion, forme anormale d'une protéine naturelle, dont la réplication dans l'organisme ne résulte pas de l'expression d'un gène (voie normale de la synthèse des protéines).

   Les encéphalopathies spongiformes atteignent les bovins (E.S.B., dite maladie de la vache folle), les moutons (scrapie, dite tremblante du mouton), les visons. Chez l'homme, elles comprennent notamment la maladie de Creutzfeldt-Jakob (M.C.J.) et le Kuru. Certains cas de transmission de la M.C.J. ont été occasionnés par la greffe de tissus infectés (cornée, dure-mère), ou l'administration de substances médicamenteuses (hormone de croissance) extraites d'individus contaminés. Une forme particulière de la maladie, dite nouvelle variante de la M.C.J. (n.v.M.C.J.), est apparue en 1994 en Angleterre, et faisait suite à une épidémie d'E.S.B. propagée dans le cheptel bovin par l'alimentation (farines animales contaminées). La transmission de la n.v.M.C.J., qui s'est depuis étendue aux pays voisins, dont la France, se fait probablement par voie alimentaire. Les encéphalopathies spongiformes se caractérisent par une démence grave, d'évolution subaiguë (s'étendant sur quelques mois). La confirmation du diagnostic n'est le plus souvent possible qu'après la mort et repose sur l'examen au microscope du cerveau, dont les lésions ont l'aspect d'une éponge – d'où le nom de l'affection – et ne présentent pas de signe d'inflammation. Il n'existe pas encore de traitement validé pour ces maladies.

Voir : maladie de Creutzfeldt-Jakob, Kuru, kuru, prion.

Maladie génétique se traduisant par l'apparition de nombreux chondromes (tumeurs cartilagineuses bénignes) sur les os des mains et des pieds, mais aussi sur les os longs des membres.

Synonymes : dyschondroplasie, maladie de Ollier.

   Les chondromes, indolores, peuvent entraîner des déformations et, lorsqu'ils sont volumineux, une fragilisation des os parfois cause de fractures. Il n'existe pas de traitement spécifique de l'enchondromatose. Les chondromes doivent être radiologiquement surveillés, étant donné le risque, relativement faible, de dégénérescence maligne de ces tumeurs.

Mise en place d'un clou dans un os fracturé pour maintenir solidement les fragments osseux en bonne position.

   L'enclouage peut être effectué chirurgicalement « à ciel ouvert », c'est-à-dire en dégageant l'os. On peut aussi réaliser sur un os long fracturé un enclouage dit centromédullaire, le plus souvent « à foyer fermé », c'est-à-dire sans dégager le foyer de la fracture : le clou est alors introduit par une extrémité du canal médullaire de l'os. L'enclouage centromédullaire favorise la consolidation d'une fracture en conservant intactes les attaches musculaires de l'os et en préservant, par là même, son irrigation.

Un des osselets de l'oreille moyenne.

   L'enclume est constituée par une tête volumineuse, sur laquelle s'appuie le marteau, et par une tige terminée par une petite extension osseuse horizontale s'appuyant sur l'étrier. Elle forme, avec le marteau et l'étrier, la chaîne des trois osselets de l'oreille moyenne, qui transmet les vibrations sonores du tympan vers l'oreille interne. L'enclume entre en vibration sous l'action du marteau et fait vibrer l'étrier.

Accumulation de sécrétions dans les bronches.

   Un encombrement bronchique peut être dû à une augmentation importante des sécrétions bronchiques (bronchite aiguë) ou à la présence anormale de solides ou de liquides dans les bronches (fausse-route alimentaire, régurgitation). Dans certains cas d'encombrement, une altération du mécanisme de la toux est en cause : elle ne suffit plus à éliminer les sécrétions en raison d'une altération des cils microscopiques tapissant les bronches, qui peut être liée au tabagisme, à une fatigue des muscles respiratoires ou à un trouble de la conscience (perte de connaissance).

   L'encombrement bronchique se traduit par une gêne respiratoire (essoufflement) ; l'auscultation des poumons permet de percevoir des râles bronchiques. Le traitement fait appel en priorité à la kinésithérapie respiratoire, parfois aux fluidifiants, en évitant les antitussifs ; il vise en outre à soigner la cause de l'encombrement bronchique.

Mauvaise imbrication des dents entre elles, qui se produit quand l'espace est insuffisant, au niveau des maxillaires, pour que leur alignement soit correct.

   L'encombrement dentaire est héréditaire (dents trop larges) ou dû, chez l'enfant, à la perte prématurée des dents de lait (carie), remplacées par les dents définitives, plus volumineuses et en décalage avec la croissance des maxillaires. Dans ce cas, l'encombrement se résorbe en général spontanément vers 8 ou 9 ans. En compliquant le brossage, l'encombrement dentaire favorise les caries et la survenue de maladies parodontales ; il peut empêcher certaines dents de faire éruption sur l'arcade (dents incluses). Outre l'extraction, le traitement fait appel à la pose d'appareils orthodontiques.