Larousse Médical 2006Éd. 2006
O

O.R.L.

oto-rhino-laryngologie

ornithose

Maladie infectieuse due à la bactérie Chlamydia psittaci.

   L'ornithose, maladie rare, est transmise à l'homme par les pigeons urbains et par certains oiseaux d'appartement, notamment les colombes. L'homme se contamine en inhalant de la poussière contenant des fientes contaminées desséchées. Les éleveurs de pigeons sont très exposés à cette maladie, qui ne diffère de la psittacose que par l'origine de la contamination, la psittacose étant transmise par les perroquets.

   L'ornithose provoque une fièvre, une toux et d'intenses maux de tête, plus rarement des difficultés respiratoires (essoufflement dû à une inflammation des bronches). L'infection est traitée par administration d'antibiotiques. Elle guérit en 2 à 3 semaines et ne laisse pas de séquelles.

oropharynx

Partie moyenne du pharynx.

   L'oropharynx est placé en arrière de la cavité buccale ; il se continue en haut par le rhinopharynx (en arrière des fosses nasales) et en bas par l'hypopharynx (en arrière du larynx).

PATHOLOGIE

Les maladies de l'oropharynx sont essentiellement les infections (angines, dont la plus grave est l'angine pseudomembraneuse de la diphtérie) et les cancers (carcinomes épidermoïdes, directement liés à l'alcoolisme et au tabagisme, ou lymphomes). Elles se traduisent par une sensation de gêne au moment de la déglutition, par l'augmentation de volume des ganglions du cou, éventuellement par des douleurs d'une ou des deux oreilles et par des crachats de sang. Les cancers de l'oropharynx sont en général traités par association de la chirurgie, de la radiothérapie et de la chimiothérapie.

orosomucoïde

Glycoprotéine du plasma sanguin, synthétisée par le foie, faisant partie du groupe des globulines.

Synonyme : alpha-1-glycoprotéine acide.

   La concentration normale de l'orosomucoïde est de 600 à 1 400 milligrammes par litre de plasma. Elle augmente en cas d'inflammation aiguë, en particulier lorsque celle-ci est d'origine infectieuse, et diminue en cas d'insuffisance hépatique ou de syndrome néphrotique.

orteil

Chacun des cinq doigts du pied.

   Le squelette de l'orteil est constitué de petits os tubulaires, les phalanges, articulés entre eux, au nombre de 2 pour le gros orteil (pouce), de 3 pour les 4 autres orteils. Les phalanges sont mobilisées par des tendons fléchisseurs et extenseurs. De chaque côté des orteils, il y a une artère fine et un nerf.

PATHOLOGIE

Les orteils peuvent être le siège de nombreuses maladies congénitales ou acquises, en général aggravées par le port de chaussures inadaptées.

— Les déformations et malformations des orteils, fréquentes, témoignent en général d'une déformation globale du pied (pied plat ou creux, avant-pied triangulaire, etc.) :

— l'hallux valgus est une déviation du gros orteil vers le 2e orteil, responsable d'une tuméfaction douloureuse couramment appelée oignon ;

— l'hallux rigidus est une arthrose de l'articulation du gros orteil, qui devient rigide et douloureux ; cette affection de cause inconnue gêne considérablement la marche, en particulier lorsque le pied s'élève sur la pointe ; son traitement est d'abord médical (infiltrations locales et port de chaussures rigides), mais une intervention est en général indispensable dans les formes évoluées ;

— l'exostose sous-unguéale est une tumeur osseuse bénigne siégeant surtout sur la dernière phalange du gros orteil : elle soulève l'ongle, qui devient très douloureux à la marche, et doit être enlevée chirurgicalement ;

— le quintus varus est une déviation du 5e orteil, qui chevauche le 4e. Son traitement est chirurgical ;

— la griffe des orteils se traduit par une flexion exagérée et permanente des orteils en direction de la plante du pied. La déformation peut être corrigée par le port de semelles orthopédiques ou par une intervention chirurgicale ;

— les orteils en marteau sont des déformations d'un ou de plusieurs orteils, excessivement fléchis.

— Les fractures des orteils, très fréquentes, sont le plus souvent dues à un choc direct et s'accompagnent presque toujours de lésions cutanées (contusions, ecchymoses, etc.). Elles sont réduites orthopédiquement ou, plus rarement, chirurgicalement. Les deux extrémités de l'os fracturé sont immobilisées à l'aide d'un bandage élastique fixant l'orteil fracturé à un orteil intact adjacent. La reprise de la marche est généralement possible dès le 15e jour après l'accident.

— Les lésions cutanées dues aux frottements sont particulièrement fréquentes sur les orteils et sont souvent associées aux déformations osseuses. Le cor et le durillon sont des épaississements de forme arrondie, légèrement bombés, de la couche cornée de la peau, de consistance dure, se développant sur les zones soumises à des pressions fortes et répétées. L'œil-de-perdrix est une ulcération résultant du frottement de la peau d'un orteil contre la peau de l'orteil voisin, dans un espace mal aéré, où la sueur fait macérer la peau. Il siège surtout entre le 4e et le 5e orteil. Son traitement consiste à mettre en place un tampon écartant les orteils. La chirurgie est réservée aux ulcérations chroniques.

Voir : callosité, hallux valgus, pied d'athlète.

orteil en griffe

griffe

orteil en marteau

Déformation d'un ou de plusieurs orteils dans laquelle l'articulation de la 1re et de la 2e phalange, ou celle de la 2e et de la 3e phalange, se trouve soulevée et fléchie, dessinant la forme d'un petit marteau.

   Un orteil en marteau est dû à une traction excessive du tendon, à une rétraction musculaire ou au port prolongé (sur plusieurs années) de chaussures inadaptées (chaussures à talons hauts, par exemple). Son traitement repose sur le port de protections visant à éviter les frottements, mais, lorsque la gêne est importante, la déformation peut être corrigée chirurgicalement.

orthèse

Appareillage orthopédique rigide destiné à protéger à immobiliser ou à soutenir un membre ou une autre partie du corps.

   L'orthèse est directement fixée au segment de corps à traiter, à la différence, d'une part, de la béquille, d'autre part, de la prothèse, dont la fonction est de remplacer un segment anatomique. On y recourt le plus souvent en cas de maladie musculaire ou articulaire, de traumatisme (fracture, luxation, etc.) ou de déformation du squelette (scoliose, pieds plats). Parmi les principales orthèses, on peut citer le plâtre, l'attelle, la gouttière, la ceinture, le corset et les chaussures orthopédiques. Le corset orthopédique constitue le traitement initial d'une scoliose de l'enfant ou de l'adolescent ; le port de cette orthèse permet d'attendre une éventuelle correction chirurgicale, réalisée de préférence à la fin de la croissance.