Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

handicap (suite)

CAUSES

Il s'agit de retard ou d'inadéquation du développement intellectuel. Les pathologies de la grossesse, de l'accouchement, les traumatismes, les infections sont présents. L'origine génétique est très fréquente avec ou sans anomalie métabolique. Dans un grand nombre de cas, l'origine est inconnue.

TRAITEMENT et accompagnement

La nature de la maladie en cause oriente les recherches de solutions adaptées. Il faut prévenir l'aggravation par une détection précoce. Les méthodes cognitives permettent souvent l'amélioration des capacités adaptatives. Il faut préparer la période de vieillissement.

Les handicaps psychiques

Ce handicap est autonomisé depuis la loi de février 2005 et séparé du handicap mental en raison de ses particularités. Il est très évolutif dans ses manifestations, ce qui nécessite des soins et une forte médicalisation tout au long de la vie. Les capacités intellectuelles sont conservées, leur mise en œuvre est difficile. Le handicap est le plus souvent dénié par la personne qui en est atteinte (déni ou dénégation), ce qui pose des problèmes particuliers de prise en charge. L'autonomie sociale est des plus modestes, le risque de désocialisation et de précarité est important.

Causes

Elles sont multiples, environnementales et génétiques, sans que la cause exacte soit connue. Les troubles graves de la personnalité, les psychoses, l'autisme sont parmi les maladies le plus souvent retrouvées.

Traitement et accompagnement

Le traitement dépend de la maladie en cours, il est souvent difficile d'obtenir la continuité des soins. La plupart des personnes ayant un handicap psychique vivent en dehors des structures de soin dans la vie courante, ce qui implique la participation de l'entourage.

Voir : aveugle, cécité, hypoacousie, infirmité motrice cérébrale.

Handicaps : les fondamentaux

Pour toutes les situations de handicap, six points sont fondamentaux et indissociables :

— l'accès et la continuité des soins ;

— des ressources suffisantes ;

— un logement ;

— un accompagnement dans la vie sociale de tous les jours ;

— si nécessaire, une protection juridique ;

— si possible, une activité ou un travail.

Prévention et dépistage des handicaps chez l'enfant

Les actes de prévention et de dépistage des handicaps interviennent à différents stades de la vie de l'enfant.

   Avant la conception, certaines vaccinations de la future mère contre diverses maladies infectieuses (la rubéole, par exemple) écartent les dangers que ces dernières présentent pour l'enfant. Par ailleurs, un conseil génétique est recommandé dans les cas où la grossesse présente des risques particuliers : parents ayant déjà eu un enfant handicapé, lien de parenté proche entre les conjoints, femme de plus de 40 ans souhaitant devenir mère, conjoints porteurs d'une maladie ou d'une malformation identifiées. Les connaissances aujourd'hui acquises dans les domaines de la génétique et de la biologie moléculaire permettent d'évaluer les risques de faire naître un enfant handicapé et débouchent sur une aide à la décision.

   Pendant la grossesse, le dépistage des handicaps s'appuie sur le suivi du développement de l'embryon puis du fœtus par des consultations régulières, des échographies et des analyses biologiques. Ces examens permettent de détecter un développement anormal du fœtus, des anomalies anatomiques, cardiaques, rénales ou qui affectent les membres, un spina-bifida ou des signes de souffrance fœtale. Lorsque la grossesse est considérée comme une grossesse à risque, d'autres examens peuvent être pratiqués : ponction du trophoblaste (tissu à l'origine du placenta), ponction amniotique, établissement du caryotype, dosages biologiques.

   Pendant l'accouchement (et parfois avant), un moniteur (appareil d'enregistrement) permet de suivre le rythme cardiaque du fœtus et de dépister une éventuelle souffrance fœtale.

   Après la naissance, des examens pédiatriques spécialisés, pratiqués à intervalles réguliers (à la naissance, le 8e jour, le 24e mois et au-delà), identifient d'éventuelles difficultés de l'enfant et favorisent l'accès à une thérapeutique appropriée. Le dépistage systématique de l'hypothyroïdie ou de la phénylcétonurie à la naissance permet, par exemple, d'agir pour éviter un retard mental. L'absence d'acquisitions psychomotrices normales chez le nourrisson et, plus tard, la présence de difficultés scolaires notables peuvent révéler un handicap neurologique sévère et exiger un bilan approfondi du degré d'autonomie présent et à venir de l'enfant. La réadaptation a d'autant plus de chances de succès qu'elle commence tôt, l'objectif principal demeurant l'élaboration d'un projet pédagogique orienté vers l'autonomie puis la socialisation progressive des sujets.

Hansen (maladie de)

lèpre

Hantaan (virus de)

Virus à A.R.N. de la famille des Bunyaviridæ, responsable de la fièvre hémorragique de Corée (fièvre hémorragique avec insuffisance rénale).

Voir : fièvre hémorragique avec syndrome rénal.

haploïde

Se dit d'une cellule qui ne possède qu'un seul jeu de chromosomes.

   Les seules cellules haploïdes dans l'organisme humain sont les gamètes, c'est-à-dire les ovules et les spermatozoïdes. Ces cellules ne possèdent que 23 chromosomes, alors que toutes les autres cellules, dites diploïdes, en possèdent 23 paires, soit deux jeux semblables. L'information génétique portée par les gamètes est donc unique. La réunion de deux cellules haploïdes lors de la fécondation crée une cellule diploïde.

haplotype

En génétique humaine : ensemble de gènes se transmettant « en bloc » lors de la reproduction.

haptène

Première partie de l'antigène, celle contre laquelle est dirigée la réponse immunitaire.

   La seconde partie de l'antigène est le « porteur », sans lequel cette réponse ne se développe pas.

haptoglobine

Protéine du sang appartenant au groupe des alpha-2-globulines.

   L'haptoglobine est une glycoprotéine (protéine associée à une partie glucidique) synthétisée par le foie. La variété précise d'haptoglobine que possède un individu est héréditaire, et son identification est utilisée en médecine légale lors des recherches de paternité. La diminution de la concentration d'haptoglobine dans le sang indique une hémolyse (destruction pathologique des globules rouges). Son augmentation est un signe de maladie inflammatoire.